En 1900, Mary Baker Eddy écrivait : « Voici de nouveau Noël bien-aimé, débordant de bénédictions divines et couronné des souvenirs les plus précieux de l’histoire humaine – l’avènement et la nativité de notre Seigneur et Maître sur la terre. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 256)
En ce soixante-septième Noël depuis que ces mots ont été écrits, les scientistes chrétiens se réjouissent d’avoir une compréhension toujours plus grande de la nativité de Christ Jésus, de l’apparition de celui qui enseigna le dessein de paix, établi par Dieu pour tous Ses enfants. Chaque année revient le chant de l’armée céleste : « Paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! » (Luc 2:14) Ce message retentit de plus en plus clairement au-dessus de la violence et de la confusion qui caractérisent la résistance humaine à l’avènement du Christ, l’idéal divin, avec ses exigences de paix et de bonne volonté universelle.
Année après année, les scientistes chrétiens prient pour que le monde reconnaisse que le Christ est la Vérité universelle, et que tous les hommes constituent en réalité la famille spirituelle du Père, vivant en harmonie sous le gouvernement d’un Principe divin unique, l’Amour. La Science Chrétienne nie les sens physiques qu’elle considère comme faux et irréels, car ils décrivent l’homme comme un mortel soumis à des influences qui divisent, perturbé par des maladies et faisant face à une mort certaine. Le scientiste est reconnaissant pour le don du Christ, la vraie idée de filialité que Jésus démontra afin que toute l’humanité en soit témoin et la prenne pour exemple.
Poursuivant son propos sur la venue de Jésus, dans le message de Noël cité plus haut, Mary Baker Eddy écrit : « Nous possédons sa grâce qui ressuscite et guérit. En cette heure immortelle, toute haine, tout orgueil, toute cupidité, toute convoitise humains, devraient s’incliner et déclarer la puissance du Christ, et le règne de la Vérité et de la Vie divines devrait rendre pur et béni l’être de l’homme. » (Miscellanées, p. 257)
Noël nous apporte bien plus qu’un sentiment personnel de paix et de bonne volonté. Nous recevons l’ordre d’exprimer la puissance du Christ que représenta la nativité de Jésus, et de détruire les maux qui voudraient empêcher la démonstration de la paix universelle. Il y a un travail à accomplir, et Noël exhorte les scientistes chrétiens à faire preuve de détermination en éliminant les pensées qui entravent la paix, c’est-à-dire les pensées matérielles que sont « toute haine, tout orgueil, toute cupidité, toute convoitise ».
Nous ne pouvons pas faire face à l’activité du mal en étant passifs. Même notre Maître, qui était particulièrement doté de l’esprit de Vérité par sa naissance virginale, ne pouvait le faire. Il agit avec une vigueur spirituelle plus grande que n’importe lequel de ses disciples, car il était plus proche de la source de l’impulsion spirituelle. Sa nativité ne lui donna pas moins à accomplir, mais davantage. A propos de son ministère de guérison, il déclara : « Mon père agit jusqu’à présent ; moi aussi, j’agis. » (Jean 5:17)
Que faisait Jésus dans le cadre de son ministère ? Rendait-il les mortels heureux et en bonne santé ? Leur donnait-il du confort dans la matière ? Non, il détruisait la croyance mortelle à la vie et à la substance dans la matière. Il explorait le royaume de l’Esprit et exposait la nature illusoire de tout ce qui est matériel. Mais il était peu compris. Il faut discerner son objectif à travers ses actes. Il prouvait que la réalité doit se rechercher dans l’Esprit, l’Entendement, et que la Vie et l’intelligence n’ont rien à voir avec la matière périssable. Il guérissait en dépit de la matière. Il la foulait aux pieds. Il n’était pas en paix avec la matière. Il déclara : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. (Matthieu 10:34)
Mary Baker Eddy écrit : « Le concept que Christ Jésus avait de la matière était l’opposé de celui des mortels : Jésus naquit d’un concept immortel et spirituel du monde idéal. Sa mission terrestre fut de rendre à la substance sa signification originelle, l’Entendement. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 74)
La Science Chrétienne reconnaît le caractère unique de la nativité de Jésus, mais en même temps, elle demande à chacun de ceux qui adhérent à ses enseignements de démontrer et d’utiliser activement le sens spirituel. Ce sens pur est propre à tout individu, mais du fait de leur origine charnelle apparente, les humains doivent s’efforcer de devenir conscients du monde idéal de l’Esprit. C’est là leur nouvelle naissance, leur vraie nativité. C’est là leur véritable Noël. Ils n’osent plus être en paix avec la matière, mais ils doivent voir à la place la substance véritable : l’intelligence, l’Entendement.
Ce « Noël bien-aimé » nous accompagne tous les jours quand nous prenons plaisir à exercer l’intelligence et le pouvoir que Dieu a accordés à Ses fils. Lorsque nous menons à bien nos efforts chrétiennement scientifiques, avec joie, nous ne sommes pas accablés ou exaspérés parce que le Christ nous demande de discerner, au-delà des cinq sens, l’idée juste que la matière obscurcit. Nous aimons davantage ce « Noël bien-aimé » qui nous apprend que la matière, étant l’opposé de l’Esprit et non sa ressemblance, est irréelle et n’a aucune place dans le royaume de Dieu. Ce n’est qu’en admettant cette vérité et en la démontrant peu à peu que nous ressentons « la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence » (Philippiens 4:7), et que nous pouvons célébrer intérieurement, en permanence, et de façon plus pure, l’avènement du Christ.
La chrétienté commémore en général la nativité terrestre de Jésus. Les scientistes chrétiens ajoutent à cette commémoration celle de sa nativité dans l’Esprit, grâce à laquelle il prouva pleinement, et de manière convaincante, la spiritualité de l’homme et sa filialité parfaite avec Dieu. Ils célèbrent cette nativité en prouvant leur propre filialité avec Dieu et la capacité de guérir qui accompagne une telle démonstration. Cette nativité concerne l’apparition du Christ, la Vérité, à toute l’humanité. Elle apporte la paix qui transcende l’harmonie personnelle. Son influence est plus profonde qu’on le pense, car elle fait son chemin dans la pensée humaine, réprouvant la cupidité et la cruauté, éveillant la conscience à une sollicitude et à un amour plus grands envers tous les peuples.
En grandissant, Jésus a abandonné la crèche, mais il n’a jamais abandonné cette humilité qui chérit les qualités Christ et l’amour détaché du moi, et les place au-dessus de l’importance personnelle et des fastes du matérialisme. Chaque année, quand revient notre « Noël bien-aimé », l’humanité est plus proche de la signification de la nativité qui révèle la filialité de l’homme avec Dieu et la liberté à l’égard du sens mortel qu’apporte la compréhension de la vraie filialité. Chaque année, le Christ, la Vérité, imprègne un peu plus les cœurs prêts à recevoir la bénédiction divine de la paix.
