N’avez-vous jamais eu des pensées lancinantes dont vous n’arriviez pas à vous débarrasser ?
J’ai bien souvent eu l’occasion de prier au sujet de ce genre de préoccupations dérangeantes et j’ai toujours trouvé la solution en Dieu. Quelle liberté nous apportent la Vérité et l’Amour divins !
Parfois, nous avons bien conscience de ces pensées lancinantes. D’autres fois, ce sont de vagues souvenirs que nous avons soigneusement « mis sous le tapis », les ignorant, les niant ou les cachant d’une certaine façon. Mais ce verset tiré de l’Evangile selon Luc donne à réfléchir : « Il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu. » (12:2) L’Amour divin ne nous permet jamais de laisser les choses en suspens. La sagesse et l’amour de Dieu sont parfaits.
La Science Chrétienne nous offre une base spirituelle à partir de laquelle penser et agir avec sagesse et réflexion. Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy nous donne ce conseil avisé : « Gardez la porte de la pensée. N’admettez que les conclusions dont vous voudriez voir les effets se réaliser sur le corps, et vous vous gouvernerez harmonieusement. » (p. 392)
Nous pouvons nous défaire de toute animosité, de toute mauvaise pensée, et « faire le ménage »– et nous pouvons nous y mettre dès maintenant. Nous pouvons faire le choix de commencer avec Dieu, le bien, et les qualités spirituelles qui composent notre être, en tant qu’image et ressemblance divines. On lit dans l’épître aux Philippiens : « Que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées. » (4:8)
En priant ainsi, on s’élève au-dessus des pensées basées sur la matière pour adopter une façon de penser métaphysique, spirituelle, fondée sur Dieu. Ces prières sont ciblées et efficaces, et on peut s’attendre à des résultats ! Il n’existe aucune situation dans laquelle il serait impossible de se tourner vers Dieu par la prière. Même les petits désagréments et les petites contrariétés, qui se transforment parfois en problèmes plus importants, peuvent être traités par la prière.
Voici un petit exemple qui permet d’élargir la réflexion. Un matin, alors que je plantais quatre gros piquets dans le sol pour maintenir en place la plante grimpante qui recouvre notre boîte aux lettres, le maillet a frappé ma main avec force. Je suis rentrée dans la maison et me suis assise à mon bureau pour rassembler mes idées et prier. J’avais tout récemment étudié le Manuel de L’Eglise Mère de Mary Baker Eddy. Le livre était ouvert à la page de l’article III, section 1, qui traite des obligations morales de ceux qui sont nommés ou élus Lecteurs pour les services religieux tenus dans l’édifice de L’Eglise Mère et les églises filiales du Christ, Scientiste. On lit ceci à la fin de la section : « … l’atmosphère mentale qui émane d’eux contribue à l’épanouissement de la santé et de la sainteté, voire de cet animus spirituel dont on a si universellement besoin. » (p. 31) J’ai réfléchi au mot « animus », et il m’est apparu clairement que l’« animus spirituel dont on a si universellement besoin » était l’influence de l’Amour divin qui anime et motive, et par lequel nous devons faire toutes choses, c’est-à-dire dans un bon esprit, avec amour.
J’ai vu qu’il me fallait me débarrasser des pensées hostiles, si subtiles soient-elles. Quinze ans auparavant, quelqu’un avait heurté notre boîte à lettres avec son camion de service, et nous avions dû engager une personne pour la réparer. Le résultat n’était pas parfait. Chaque jour, depuis lors, quand je passais devant la boîte aux lettres, un petit sentiment de frustration résonnait dans un coin de ma tête : « Que c’est moche ! Cela n’a jamais été réparé correctement ! » Je demeurais obsédée par cette petite imperfection. J’étais incapable de lâcher prise !
Je ne pensais pas être affectée à ce point, mais au cours des ans, j’avais fini par détester ma boîte aux lettres. A ce moment, j’ai clairement compris qu’il me fallait me défaire de cette animosité et voir la main de Dieu en toute bonne chose. J’avais tant de raisons d’être reconnaissante, et je savais que les pensées négatives, les idées fixes, le ressentiment, ne venaient pas de Dieu ; ce n’était rien de plus que des suggestions mortelles. Je savais que Dieu seul, l’unique Entendement, gouvernait en réalité tous Ses enfants et nous soutenait toujours.
Je suis ressortie pour terminer mon travail en me servant uniquement de la main droite. Et cette fois, je l’ai fait avec gratitude et amour, avec cet animus de l’Esprit, par lequel je m’efforce sincèrement d’accomplir toutes choses. Cette nuit-là, je ne pouvais toujours pas me servir de la main gauche, et le lendemain matin, à mon réveil, l’état de ma main semblait avoir empiré. J’ai d’abord eu très peur, mais cette crainte a rapidement diminué à mesure que s’imposait en moi le sens spirituel de la puissance de Dieu. La pensée m’est venue qu’on ne peut jamais se cacher de Dieu, car la lumière de la Vérité divine est partout, elle s’exprime en toutes situations. On ne devait jamais mettre le moindre sentiment négatif sous le tapis.
Dieu sonde notre cœur, et Il nous guérit et nous libère de toute mauvaise pensée qui voudrait nous perturber ou nous donner une fausse image de nous-mêmes. Je savais que je ne pourrais jamais être un moyen par lequel le mal pourrait se manifester, mais qu’il était naturel pour moi d’exprimer cet « animus » spirituel dont on a si universellement besoin dans la pratique de la Science Chrétienne. M’accrocher à une fausse idée de moi-même ou de quiconque, ce n’était pas aimer ; au contraire, je pouvais naturellement avoir de bons mobiles, avec amour.
J’ai relu cet énoncé à la page 424 de Science et Santé : « Les accidents sont inconnus à Dieu, l’Entendement immortel, et nous devons abandonner la base mortelle de la croyance et nous unir à l’unique Entendement, afin de remplacer la notion de hasard par le vrai sens de la direction infaillible de Dieu et faire ainsi paraître l’harmonie. »
Une fois mes pensées corrigées, la guérison a été rapide. L’ecchymose a disparu un peu plus tard dans l’après-midi, et je n’avais plus mal. Le fait de m’attendre à être libérée a été un élément clé dans la guérison.
En un temps rapide, j’ai ressenti l’amour de Dieu envers moi, envers ma famille et les personnes concernées par ce problème de boîte aux lettres. Il était très important de comprendre qu’il ne s’agissait pas de guérir une main, mais de me voir – et de voir tout le monde – à ce moment même en tant qu’idée spirituelle aimante. Je savais que Dieu me définissait et que j’étais parfaite dans Son amour, qu’Il m’avait créée droite, capable de penser et d’agir uniquement de façon juste, pleine d’amour.
Je dois ajouter que, ce jour-là, je me suis débarrassée d’autres suggestions erronées, que j’entretenais également depuis un certain temps. En quelque sorte, j’ai fait un « nettoyage de printemps ». Comme c’est merveilleux de pouvoir compter sur la prière pour guérir !
S’il subsiste dans votre passé certaines choses non réglées, ou si vous éprouvez un sentiment persistant ou ressentez le besoin de tirer un trait, allez de l’avant et priez à ce sujet. Il y a toujours une solution, et vous pouvez vraiment sortir de cette ornière mentale et passer à autre chose. Il n’y qu’un seul Dieu, dont la famille universelle est régie par la loi et la puissance divines qui nous gouvernent tous. Il n’est pas nécessaire de passer par une analyse sombre et triste de nos sentiments ; bien plutôt, il est possible de reconnaître et d‘accepter immédiatement l’amour bienveillant de Dieu qui se révèle et s’exprime dans notre vie. Son amour nous montre que le bien est complet et permanent.
La Science Chrétienne nous apprend à ne rien mettre sous le tapis. Au contraire, nous pouvons affronter sans crainte chaque pensée grâce à la compréhension spirituelle et à l’assurance que nous donne l’Entendement divin.
