La fidélité est l’une des plus belles qualités du caractère chrétien, au même rang que l’honnêteté, la pureté et l‘humilité. La fidélité fut merveilleusement illustrée par Christ Jésus. Jamais dans toute l’histoire de l’humanité, il n’y eut quelqu’un d’aussi fidèle que lui aux préceptes qu’il enseigna et aux amis qu’il aima. Comme il est écrit dans les Ecritures, juste avant le dernier repas, « Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père, et ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, mit le comble à son amour pour eux ». C’est exactement ce qu’on attendait de celui qui comprenait si bien et reflétait si parfaitement le Principe divin, l’Amour.
Christ Jésus incarnait tout ce qui est honorable. On note avec intérêt que, dans tous les domaines de sa vie, il fit preuve d’une obéissance complète au Décalogue, dont il reconnaissait que les lois avaient un caractère contraignant pour tous ceux qui acceptaient son enseignement. Tout en exposant au monde les deux grands Commandements – aimer Dieu et aimer l’homme – il conserva les Dix commandements dans leur intégralité, sans chercher à en supprimer une seule syllabe. Il demeura fidèle jusque dans les moindres détails à la loi spirituelle révélée, ce qui explique la sublimité de son caractère sous tous ses aspects.
Le scientiste chrétien, qui est un disciple du grand Nazaréen, est pleinement conscient de la valeur de la fidélité. La Science Chrétienne lui a donné le précieux don de la compréhension spirituelle, et il sait que pour démontrer cette compréhension, même dans une faible mesure, il doit être fidèle. C’est pourquoi il fait tout son possible pour demeurer conscient de ce qu’il connait de Dieu, de Ses lois et de l’homme, Sa création. Et ainsi, à l’instar de notre Guide lui-même, il s’efforce d’obéir à sa compréhension spirituelle la plus haute.
Nombreuses sont les tentations qui visent à séduire le scientiste chrétien pour le détourner de ses fermes intentions. Le matérialisme semble n’être jamais loin de lui, avec ses arguments subtils pour l’éloigner de la pureté du sens spirituel. Le sens matériel erroné voudrait suggérer qu’il ne lui est pas nécessaire de suivre strictement l’exemple de notre Maître, mais qu’il peut, par exemple, recourir à des moyens matériels, parallèlement à la prière, pour guérir la maladie. En d’autres termes, l’entendement mortel voudrait qu’il trahisse sa grande confiance, qu’il lui soit infidèle ; il voudrait ébranler sa fidélité au Principe divin. Mary Baker Eddy écrit dans Ecrits divers 1883-1896 : « Nous ne pouvons nous écarter de son saint exemple – nous ne pouvons abandonner le Christ pour les écoles qui le crucifient et cependant le suivre dans l’œuvre de guérison. La fidélité à ses préceptes et à l’application qu’il en fit est le seul passeport qui donne accès à son pouvoir ; et le sentier de la bonté et de la grandeur traverse les modes et les méthodes de Dieu. » (p. 270)
Qu’arriverait-il si les scientistes chrétiens étaient infidèles aux enseignements de Christ Jésus et à ceux de notre leader ? Le mouvement de la Science Chrétienne disparaîtrait, ce que souhaite précisément l’entendement mortel. Le Christ guérisseur serait alors de nouveau perdu pour le monde. Par conséquent les scientistes chrétiens ne doivent-ils pas demeurer sur leur garde afin que rien ne vienne diminuer leur allégeance au Principe divin ? Ne doivent-ils pas toujours veiller à ce qu’aucune forme du mal n’affaiblisse leur fidélité à ce qu’ils comprennent de la vérité absolue concernant Dieu et Sa création ? De nos jours, le monde semble divisé en deux grands camps, l’un soutenant fermement le Principe, l’autre s’y opposant avec plus ou moins d’acharnement. Comme il est nécessaire d’être du côté du Principe, car c’est là que se trouve le pouvoir qui seul peut régénérer l’humanité !
La fidélité est nécessaire pour progresser en Science Chrétienne. « Mettez bien en pratique ce que vous savez », écrit notre leader bien-aimée dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, « et alors vous progresserez en proportion de votre loyauté et de votre fidélité – qualités qui assurent le succès dans cette Science... » (p. 449) Ces paroles s’appliquent à tous ceux qui étudient la Science Chrétienne, qu’ils soient avancés dans cette étude ou débutants. Il arrive très souvent qu’un scientiste chrétien, dans ses efforts pour guérir un malade, exhorte celui-ci à adhérer fidèlement à ce qu’il comprend de la Vérité, tout en lui assurant que, grâce à cette fidélité, il parviendra à une plus grande compréhension et hâtera ainsi sa guérison ! Cela se produit tous les jours. C’est merveilleux de voir les résultats de cette fidélité, car la personne qui souffre devient alors plus réceptive à la vérité, et perd proportionnellement sa sensation de souffrance.
La fidélité est toujours récompensée. Mary Baker Eddy écrit à cet égard (Ecrits divers, p. 341) : « La fidélité trouve sa récompense et sa force dans un dessein élevé. Il ne suffit pas de chercher pour arriver aux résultats de la Science : vous devez lutter ; et la gloire de cette lutte vient de l’honnêteté et de l’humilité. »
