La guérison chrétienne, c’« est » du travail, mais ce n’est pas l’entendement humain qui guérit.
J’ai commencé à m’investir dans ce travail qu’est la guérison chrétienne sans même m’en rendre compte.
Tout a commencé parce que je me faisais du souci pour une parente qui s’était gravement blessée et que cela m’a incitée à lui rendre visite. Elle était scientiste chrétienne. Durant ma visite, j’ai ressenti le profond désir de connaître la Science Chrétienne. J’ai voulu savoir pourquoi elle exprimait tant de joie alors qu’elle était dans une situation si difficile. C’est pourquoi, quelques jours plus tard, je suis allée dans une salle de lecture de la Science Chrétienne, où j’ai commencé à lire le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. Me rendant compte que ce livre demandait une étude approfondie, j’en ai acheté un exemplaire.
Tandis que je lisais chez moi Science et Santé conjointement avec la Sainte Bible, ce que j’y apprenais me donnait envie de chanter de joie. Contre toute attente, j’ai été guérie de façon immédiate et inespérée d’un problème physique dont je souffrais depuis deux ans. Quant à la scientiste chrétienne que j’avais été voir, elle s’est complètement remise de ses blessures en un mois, ce qui m’a paru incroyable à l’époque.
Mais qu’est-ce que j’apprenais pour avoir envie de chanter ? Et quel travail cela impliquait-il ?
Tout d’abord, je voulais « comprendre » ce que j’étudiais afin de savoir si c’était vrai et pourquoi. Cela demandait un travail de réflexion dénué de préjugés. Il me fallait approfondir l’idée que Science et Santé était « la Clef des Ecritures », et notamment que ses nombreuses références aux enseignements de Christ Jésus étaient à la base de la guérison chrétienne.
Les enseignements de Jésus, dans le Sermon sur la montagne, incluent cette exhortation : « Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait. » (Matthieu 5:48) D’autre part, Science et Santé ne cesse de rappeler que le travail fondamental de la guérison en Science Chrétienne exige de croître dans la compréhension de la perfection de Dieu et de la perfection de l’homme en tant que Son reflet spirituel.
Bien sûr, comprendre Dieu – et soi-même et autrui en tant que reflet parfait de Dieu – n’est pas une mince affaire. C’est l’apprentissage de toute une vie. Aucun humain ne pourra jamais dire : « Maintenant j’ai tout compris de Dieu. » Dieu est un sujet trop vaste pour que cela soit possible. En fait, Dieu est infini. Mais il est vrai que, tout en poursuivant cet apprentissage, on peut obtenir des guérisons, comme cela m’est arrivé en explorant Science et Santé à mes débuts.
La guérison chrétienne ne s’accomplit pas grâce à l’entendement humain ; elle vient quand nous cédons jour après jour au Dieu vivant, que nous permettons au pouvoir du Christ toujours présent, la Vérité, démontré par Jésus, d’accroitre notre compréhension spirituelle de Dieu et de l’homme, de changer notre façon de penser, et d’élever et de purifier notre volonté et notre caractère afin de les rendre conformes à la bonne volonté de Dieu. Pour ce faire, Jésus nous conseille : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » (Matthieu 26:41) S’adressant à son Eglise, Mary Baker Eddy déclare : « Le chant de la Science Chrétienne est : “Travaille... travaille... travaille... veille et prie. » (Message de 1900 à L’Eglise Mère, p. 2)
Ce travail – ce chant ! – qui consiste à veiller et à prier a commencé pour moi lorsque, durant ces tout premiers jours où je me suis mise à étudier sérieusement Science et Santé, mon attention a été retenue par cette ligne de pensée spirituelle : Dieu est Esprit infini, Il remplit sans cesse tout l’espace ; Dieu est Entendement infini, le seul Créateur ; cet Entendement infini ne peut rien créer qui lui soit dissemblable, et aucune forme finie, de quelque nom ou nature que ce soit, ne saurait le contenir ; la création de l’Entendement ne peut donc rien inclure de dissemblable à l’Entendement divin, ni être limitée ni soumise à une forme finie de quelque nom ou nature que ce soit.
Ce message qui imprègne Science et Santé m’a donné une lecture spirituelle des enseignements de Christ Jésus exposés dans la Bible. A mes yeux, cela signifiait que ma vraie substance était spirituelle et parfaite, comme Dieu le Créateur, et que le dysfonctionnement physique dont je souffrais n’avait pas d’origine en Dieu, et par conséquent pas de substance réelle, pas de réalité. Cela m’a paru logique et m’a procuré une joie profonde. Je l’ai accepté. Et, à ma grande surprise, j’ai été instantanément guérie.
Ce passage de Science et Santé permet de comprendre l’idée qui m’a guérie : « Le potier n’est pas dans l’argile ; autrement, l’argile aurait du pouvoir sur le potier. Dieu est Son propre Entendement infini et Il exprime tout. » (p. 310) J’ai compris que, puisque Dieu ne pouvait être soumis à des limites, appelées matière, je ne pouvais pas non plus, en tant que Sa ressemblance spirituelle, être limitée par la matière ni inclure quoi que ce soit de dissemblable à Dieu, le bien.
Cette compréhension nouvelle de la vraie substance m’a donné tout naturellement le désir de voir les choses de ce point de vue spirituel. C’était une façon de veiller, de garder ma pensée fidèle à Dieu. Chaque fois qu’une limite ou qu’une discordance se présentait, je réfléchissais et voyais clairement et avec conviction qu’elle ne reposait sur rien, car Dieu ne l’avait pas créée. C’était une façon de prier. Et comme je veillais et priais continuellement de cette façon, j’en ai vu le résultat dans des exemples de protection et de guérison. Je continue donc d’étudier, d’apprendre, de veiller, de prier, et d’avoir des guérisons de la même façon depuis mon introduction aux enseignements de la Science Chrétienne.
Ce travail est en vérité le chant de la Science Chrétienne. Souvent, on n’a pas l’impression de travailler. Mais « c’est » du travail, car l’entendement humain doit souvent lutter pour ne pas tomber dans le piège consistant à croire qu’il faut « faire en sorte » que la guérison se produise – ou lutter pour sortir de ce piège. La guérison se produit quand on prie pour se rapprocher du Dieu vivant, avec un amour sincère pour Dieu et pour autrui, avec l’humble désir d’être réceptif et d’apprendre de Dieu quelque chose de nouveau, en réfléchissant et en raisonnant sans avoir de préjugé, et en cédant au Christ, la Vérité, instant après instant. Quand nous communions ainsi avec Dieu, Il nous transforme à la fois mentalement et physiquement, jour après jour. Et ainsi le travail de guérison chrétienne est un chant joyeux !
Barbara Vining
Rédactrice
