La Science Chrétienne explique que si l’on comprenait ce que sont en fait les symptômes d’une maladie, on ne les craindrait pas. On se rendrait compte que les troubles physiques sont des images mentales qu’on entretient avec tant de netteté qu’elles s’impriment sur le corps. Si elles savaient cela, les personnes souffrantes ne se laisseraient plus duper et effaceraient rapidement ces symptômes qui ne sont que des illusions en surimpression.
Mary Baker Eddy, qui guérissait les malades avec l’autorité que donne une profonde compréhension spirituelle, explique dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures comment traiter un cas de tuberculose : « Montrez qu'elle n'est pas héréditaire ; que l'inflammation, les tubercules, l'hémorragie et la décomposition sont des croyances, des images de la pensée mortelle imprimées sur le corps ; qu'elles ne sont pas la vérité de l'homme ; qu'elles devraient être traitées en tant qu'erreur et chassées de la pensée. » (p. 425)
On pourrait comparer les symptômes à des chiffres tracés sur une ardoise qu’on peut effacer rapidement. Puisque les symptômes sont des images mentales imprimées sur le corps, le concept normal du corps n’en est pas plus changé que l’ardoise quand on dessine dessus. Les symptômes sont dans la pensée erronée, jamais dans le corps. C’est ce fait qui rend possible le retour instantané à la santé. Quand on est absolument convaincu que les symptômes sont effaçables parce que ce sont des pensées qui n’ont aucun soutien en Dieu, on peut les faire disparaître à l’aide de la vérité.
Jésus était tellement persuadé de l’insuffisance des symptômes qu’il fut capable de guérir un grand nombre de gens instantanément. Il était conscient de la présence du Christ, la Vérité, qui englobe l’identité véritable de chacun, et cela lui donnait le pouvoir de supprimer sans crainte les images mentales qui nient l’autorité de Dieu sur la santé et qui n’ont aucune place dans l’identité.
Les symptômes sont guéris scientifiquement quand ils sont effacés en tant que pensées mortelles. Les médicaments n’ont pas cette faculté et s’ils semblent avoir un effet pendant quelque temps, cela indique simplement que le prétendu pouvoir d’une croyance matérielle s’impose à une autre. Lorsque les symptômes sont éliminés par le Christ, la Vérité, l’état d’esprit du patient est plus spirituel qu’avant et sera sans doute moins enclin à entretenir à nouveau des pensées de maladie.
« On connaît l'arbre par le fruit », nous dit Jésus (Matthieu 12:33). Et la Science Chrétienne explique que les symptômes sont le fruit de croyances matérielles non détruites. Mary Baker Eddy écrit dans Ecrits divers 1883-1896 : « Il est beaucoup plus facile de croire que le corps affecte l'entendement que de croire que le corps est une expression de l'entendement, et qu'il reflète, selon la pensée, l'harmonie ou la discordance. » (p. 247)
Si les symptômes reviennent, cela signifie que leur image mentale persiste encore dans la pensée. Il faut alors fournir un plus grand effort pour mieux comprendre que Dieu est le seul Entendement et qu’il n’existe pas d’entendement mortel capable de dérouler des images mentales nuisibles menaçant de détruire.
On ne devrait jamais se sentir impuissant face aux symptômes d’une maladie, parce qu’on peut toujours corriger sa pensée. Si les symptômes en eux-mêmes sont tenaces, on pourrait avoir des raisons de s’inquiéter. Or, cette ténacité ne se trouve pas dans les symptômes, mais dans l’état mental du patient. C’est le signe d’un matérialisme non remis en question qui croit à l’existence de sens physiques capables d’exprimer l’inharmonie.
La spiritualisation se fait quand nous comprenons que les sens matériels, qui ne connaissent que la matière et sont totalement en dehors de Dieu, ne nous appartiennent pas. Ils n’ont pas conscience de ce qui est éternel, moral ou spirituel. Les sens physiques sont le résultat de l’auto-division du mal, l’entendement mortel, et sont porteurs de toutes les images de maladie.
Alors, pour triompher des symptômes, il est nécessaire d’accomplir le travail métaphysique fondamental qui rejette, par la prière, la croyance que les cinq sens sont des éléments légitimes de l’être humain. Seul le sens spirituel peut étouffer les sensations qui composent les symptômes.
Ce n’est pas pratiquer la Science que de prendre la résolution de consulter un médecin afin de connaître la nature de certains symptômes et de savoir s’ils indiquent une maladie grave. Il y a une raison à cela. Ce processus risque d’intensifier les craintes du patient quant au fait qu’il a une maladie et que celle-ci a un nom ; c’est pratiquement ouvrir la porte à une justification de la peur. La méthode de guérison par la Science Chrétienne est strictement spirituelle et non médicale. Elle réprime les croyances en la maladie au moment où les symptômes apparaissent, en affirmant la totalité de l’Entendement divin et la perfection spirituelle de l’homme.
Plus les scientistes chrétiens acquièrent de maturité dans leur compréhension de la guérison spirituelle, moins ils seront enclins à envisager la maladie en termes de symptômes physiques. Au contraire, ils restent unis à la conscience réelle, qui est leur vraie identité, et concentrent leurs efforts sur la purification de leurs pensées en les débarrassant de la crainte, du péché ou de la cause mentale du problème, car ils savent que les états physiques discordants sont des états mentaux erronés ou des phases de la mentalité erronée.
Dans Rétrospection et Introspection, Mary Baker Eddy relate sa découverte de la Science Chrétienne et elle écrit ceci : « Je contemplai avec un respect ineffable le dessein qu'avait notre grand Maître en ne questionnant ni sur leurs maladies ni sur leurs symptômes, ceux qu'il guérissait, et sa merveilleuse habileté en n'exigeant pas l'obéissance aux lois de l'hygiène, et en ne prescrivant pas de drogues pour soutenir le divin pouvoir qui guérit. » (p. 25)
Nous suivons notre Guide quand nous réalisons que ce qu’il faut pour effacer les images mentales que l’erreur prétend imprimer sur le corps, c’est connaître le caractère Christ de l’homme, non des symptômes matériels.
