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Comment bien faire pour éviter de mal faire

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 29 décembre 2017


Les ordres et les directives sont souvent d’utiles mises en garde contre ce qu’il ne faut pas faire : Ne brûlez pas les feux rouges ! Ne mets pas ta main sur une plaque électrique brûlante ! « Dites Non-Non ! à la drogue », etc. Dans le Manuel de L’Eglise Mère, Mary Baker Eddy a écrit une « Règle pour les mobiles et les actes » dont la dernière phrase est une mise en garde contre toute une série de choses à ne pas faire de manière incorrecte : « Les membres de cette Eglise doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d’une manière erronée. » (p. 40)

Ces termes me sont familiers depuis longtemps. Désirant être obéissant, je les ai relus souvent. Un jour, cependant, je me suis rendu compte que, dans la pratique, j’étais loin d’être vraiment obéissant. Non seulement je ne pensais pas à cette règle tous les jours, mais je n’y obéissais pas vraiment. Après tout, on peut lire la même recette de cuisine toute la journée, la connaître par cœur, la répéter sans cesse, mais le gâteau ne se fera pas tout seul. Il faut mettre en application les instructions, sinon il n’y a aucun résultat.

Comment être plus vigilant et mieux prier pour être délivré du risque de faire toutes ces choses d’une manière erronée ? En m’appliquant à écouter la réponse de l’Entendement divin, je me suis très vite souvenu que, dans mon enfance, lorsque j’apprenais les mathématiques, je voulais arriver à ne plus additionner, soustraire, multiplier et diviser de façon erronée. Et comment y étais-je parvenu ? En pratiquant sans cesse la bonne méthode. Et plus j’apprenais à additionner et à multiplier correctement, moins je faisais d’erreurs dans mes exercices.

C’était logique ! Alors peut-être existait-il une façon correcte de prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer et être influencé. En utilisant les Concordances de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy, je me suis aperçu qu’il existait bien une façon correcte de s’y prendre, et j’y ai également trouvé des mises en garde contre les façons incorrectes.

Une compréhension particulière m’est venue en étudiant le terme « prophétiser », et cela a eu un résultat pratique ; mais avant de m’étendre sur ce point, j’aimerais réfléchir au mot « juger ». Christ Jésus nous a donné une directive essentielle en une seule phrase : « Ne jugez pas selon l’apparence, mais jugez selon la justice. » (Jean 7:24) Ne jugez pas selon l’apparence extérieure, nous prévient-il, afin de ne pas juger de manière erronée ! Pourtant nous avons souvent tendance à le faire sans nous rendre compte que les apparences sont trompeuses ! Les sens physiques, qui n’ont ni intelligence ni connaissance de la création parfaite de Dieu, ne peuvent nous dire ce qui est vrai à propos de qui que ce soit ni de quoi que ce soit. Juger sur cette base, c’est donc émettre un jugement erroné.

Pour « juger selon la justice », il faut voir au-delà des apparences. Cela requiert une forme d’évaluation spirituelle : « Qu’est-ce qui est spirituellement vrai concernant telle situation ? Qu’est-ce que Dieu connaît à ce sujet ? Comment juge-t-Il en l’occurrence ? » Si nous prenons soin de juger de ce point de vue, en fixant nos pensées sur la réalité spirituelle absolue d’un Dieu parfait et de Sa création spirituelle impeccable, nous sommes délivrés de la tentation constante de juger de manière erronée.

« Condamner »était unterme intéressant. Il paraissait si négatif que je m’attendais à ne trouver que des mises en garde. Mais non ! Ma recherche a révélé la ferme condamnation par Jésus de l’hypocrisie, du matérialisme, des péchés de toutes sortes. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy nous avertit que ne pas condamner le mal revient à l’entretenir (voir p. 448). Pour éviter d’entretenir le mal, nous « devons » le condamner, et non pas comme un fait réel, mais une fausseté. C’est ainsi que l’on condamne de manière correcte.

La condamnation à éviter, c’est la condamnation des personnes. L’exemple de Jésus est parfaitement clair. Il ne condamnait pas la personne malade, démente ou pécheresse. Il condamnait la maladie, la démence, le péché, et il réprouvait le diable, ou mal, tout en guérissant et en rétablissant l’individu. Quand nous veillons à condamner le mal de la façon la plus complète possible, en affirmant avec conviction son impuissance, son irréalité, son néant absolu et le fait qu’il n’est jamais en contact avec la vraie nature de tout être, nous évitons de condamner les personnes et de condamner ainsi de manière erronée.

« Conseiller » : La société moderne nous offre toutes sortes de conseillers – psychologiques, pédagogiques, conjugaux, financiers, professionnels, juridiques, etc. Les gens ont l’habitude de recevoir sans cesse des conseils humains. Certains sont utiles, d’autres non. Mais comment le savoir ? Et si l’on nous demande « notre » avis, comment savoir si nous conseillons à bon escient ou de manière erronée ? 

Demandons-nous alors si nous nous contentons de donner une opinion humaine. Science et Santé a beaucoup à dire sur les opinions personnelles, et son propos est peu favorable ! On pourrait y voir un lien avec ce que le Psalmiste appelle « les projets des peuples ». « L’Eternel renverse les desseins des nations, il anéantit les projets des peuples ; les desseins de l’Eternel subsistent à toujours, et les projets de son cœur, de génération en génération. » (psaume 33:10, 11)

On peut lire la même recette de cuisine toute la journée, la connaître par cœur, la répéter sans cesse, mais le gâteau ne se fera pas tout seul. Il faut mettre en application les instructions, sinon il n’y a aucun résultat.

« Les desseins de l’Eternel » sont les seuls projets absolument fiables. Nous pouvons être sûrs de conseiller à bon escient quand nous invitons une personne à se tourner vers Dieu et lui indiquons Ses lois et l’avantage qu’on retire à y obéir ; quand nous lui assurons qu’un seul Entendement, suprême, guide toujours infailliblement ses propres idées, et que chaque individu a reçu de Dieu la faculté d’entendre et de répondre à Ses directives. En donnant ce genre de conseils, nous sommes délivrés de la tentation de mettre notre opinion personnelle en avant, et de conseiller ainsi de manière erronée.

« Influencer » : Si le monde ne manque pas de conseillers, les influences qu’on y trouve sont encore plus nombreuses. Elles sont plus subtiles, souvent mentales et invisibles. On ne se rend pas toujours compte de l’influence que nous exerçons sur les autres. Même si nous n’en avons pas l’intention, nous exerçons néanmoins une influence. Et si c’est une mauvaise influence – une influence basée sur la matière, axée sur les sens, mue par la volonté humaine ou de nature dogmatique – elle doit être évitée. Le remède consiste à être certain d’influencer correctement en faisant le bien ; et nous exprimons véritablement le bien en vivant davantage en tant que manifestation même de Dieu. On lit dans Science et Santé : « Votre influence pour le bien dépend du poids que vous mettez du bon côté de la balance. Le bien que vous faites et qui s’exprime en vous vous donne le seul pouvoir que l’on puisse obtenir. » (p. 192)

« Etre influencé » : Ignorer les suggestions subtiles ou agressives imprégnant l’atmosphère de la pensée humaine, ou les considérer avec indifférence, c’est se laisser influencer de manière erronée. Le Manuel de l’Eglise énonce le devoir quotidien de se défendre contre « la suggestion mentale agressive » (p. 42). Pour remplir ce devoir, reconnaissons, par exemple, qu’il n’y a pas d’autre entendement que l’unique Entendement infini, Dieu ; sachons que, puisqu’il y a un seul Entendement, il n’y a en réalité pas d’entendement mortel agressif capable de suggestions ni de mauvaise pratique, et il n’y a pas non plus d’entendement mortel susceptible d’être influencé par ces suggestions et cette mauvaise pratique.

Quand nous reconnaissons que la seule influence à laquelle nous sommes véritablement réceptifs est celle du Christ, l’influence divine toujours présente dans toutes les consciences humaines, et que nous acceptons que le Christ est le message de Dieu, qui nous communique toujours la vérité à notre sujet et au sujet des autres, alors nous ne risquons pas d’être influencés de manière erronée. 

Revenons maintenant au terme « prophétiser ». Craindre l’avenir, s’attendre à des effets négatifs, raisonner sans cesse avec des « si », prédire quelque développement du mal, tout cela revient à prophétiser de manière erronée.

Comment y remédier ? En étant un vrai prophète. A cet égard, le glossaire de Science et Santé fournit deux définitions spirituelles qui nous éclairent : « Elie. Prophétie ; évidence spirituelle opposée au sens matériel ; la Science Chrétienne, qui permet de discerner le fait spirituel de tout ce que voient les sens matériels… » (p. 585) ; et : « Prophète. Un voyant spirituel ; disparition du sens matériel devant les faits conscients de la Vérité spirituelle. » (p.  593)

Un prophète voit spirituellement. Grâce à la lentille de la Science Chrétienne, il voit au-delà des apparences matérielles et discerne les faits spirituels. Il est ainsi témoin de la disparition progressive du sens matériel des choses, et il devient de plus en plus conscient de ce qui est divinement vrai. De cette façon, il est libéré du risque de prophétiser à tort et des conséquences de ces fausses prophéties.

Cette étude et la compréhension qu’elle m’a apportée ont élevé ma pensée et l’ont éclairée. Cela m’a permis d’obéir davantage à la « Règle pour les mobiles et les actes ». Depuis lors, cette règle est comme un nouveau phare à mes yeux.

Une ou deux semaines après cette étude, j’ai soudain ressenti les symptômes d’un très gros rhume, ou peut-être même d’une grippe. « Oh non ! Pas encore ! » ai-je pensé, alors qu’un schéma par trop familier envahissait mon esprit. Mais j’ai vu aussitôt que c’était là prophétiser de manière erronée, prédire le développement du mal. Quel était mon remède ? Etre un vrai prophète ; un voyant spirituel véritable. Maintenir fermement « les faits spirituels de la Vérité » jusqu’à ce que je sois témoin de la disparition du sens matériel, douloureux et perturbant, de mon être.

J’ai aussitôt affirmé les faits spirituels concernant, par exemple, ma relation éternelle à mon Père-Mère Dieu, en tant que Sa ressemblance, laquelle était par conséquent spirituelle et non pas matérielle. De ce fait, j’échappais à toutes les influences liées aux croyances populaires à la contagion, ou au fait que l’on puisse être sujet aux conditions climatiques ; cela me protégeait aussi des influences des concepts médicaux concernant l’évolution et la durée types des maladies, etc. La seule influence à laquelle je pouvais vraiment être soumis était celle du Christ, la présence divine parlant sans cesse à ma conscience de ma perfection inattaquable en tant qu’image de Dieu, ainsi que de mon harmonie, de ma santé, de mon intégrité, ici et maintenant, et m’assurant que ces faits sont vrais pour chacun, partout dans le monde.

Je ne me souviens pas exactement des pensées qui me sont venues, mais elles étaient de cette nature, sous forme d’affirmations vigoureuses de la vérité et de négations de l’erreur. Je n’allais pas tolérer ce que l’erreur voulait m’imposer à tort. J’ai maintenu cette prière pendant quelques minutes. Je devenais un peu plus un vrai prophète, un voyant spirituel.

En presque moins de temps qu’il n’en faut pour lire ces lignes, j’ai senti que les symptômes diminuaient, jusqu’à ce que j’en sois totalement et définitivement libéré. Ce faux sens matériel de moi-même a disparu « devant les faits conscients de la Vérité spirituelle ». En étant dans une certaine mesure un vrai prophète, j’ai été délivré du risque de prophétiser le développement d’un schéma de souffrance et des conséquences de cette fausse prophétie. Je me souviendrai toujours de cette guérison avec une profonde gratitude pour les Règles que Mary Baker Eddy nous a données dans le Manuel.

Tout le monde a le droit et le privilège d’être un vrai prophète, un juge juste et prompt à condamner l’erreur, un conseiller spirituel, une influence purifiante. Celui qui se comporte ainsi constatera qu’il n’est soumis à nulle autre influence que celle du Christ. Et il obéira à la « Règle pour les mobiles et les actes » de manière significative et concrète, c’est-à-dire de manière à accomplir des guérisons.

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