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Qu’est-ce que la réalité ?

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 27 mai 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 2 mars 1946


Dans une lettre récente, une scientiste chrétienne me parle d’un changement important dans sa façon de penser : « Bien que j’aie eu des guérisons innombrables par la prière, en m’en remettant à Dieu, écrit-elle, je me rends compte à présent que la prière ne fait pas disparaître un phénomène réel, comme je l’ai cru jusqu’ici, mais ce qui n’a jamais été autre chose qu’une suggestion. » 

Les mortels sont depuis si longtemps imprégnés de la croyance selon laquelle tout ce que les sens matériels connaissent est réel, qu’ils ne renoncent que lentement à cette conclusion erronée, et seulement dans la mesure où ils acquièrent une compréhension de la réalité absolue de Dieu, l’Esprit, en tant qu’Entendement infini, réalité exprimée par un univers d’identités spirituelles intelligentes, unies à l’Entendement qui les a créées. 

Le fonctionnement de la pensée matérielle dépend de ce que les sens matériels voient, entendent et ressentent. Ce schéma mental et le témoignage des sens matériels dont il se nourrit représentent ce que la Science Chrétienne appelle « entendement mortel ». En réalité, ce n’est pas l’Entendement, mais seulement une simulation de l’action de l’Entendement et de son fonctionnement intelligent. Le contraste entre un état d’esprit matériel, ayant des pensées craintives, égoïstes, malveillantes ou douloureuses, et la conscience habitée par une confiance en Dieu fondée sur la compréhension, un dévouement désintéressé au service de bons mobiles et la récognition de la suprématie de la Divinité dans les affaires humaines, un tel contraste illustre l’abîme infranchissable entre l’entendement mortel fictif et le véritable Entendement, intelligent, constructif et bon.

Assurément, celui qui a compris la nature de la réalité et l’a démontrée n’a jamais enseigné qu’elle se trouve dans la chair, dans les sens matériels, la maladie, le péché ou la mort. Il a constamment prouvé la justesse de ses paroles (Jean 6:63) : « C’est l’esprit qui vivifie ; la chair ne sert de rien. » Pour lui, l’Esprit, l’Entendement, était la pure réalité ; la chair, représentant la matière dans son ensemble, était totalement irréelle. A propos de celui qui fut bien au-dessus de tous les hommes, Mary Baker Eddy écrit dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures (p. 138) : « La suprématie de l’Esprit était le fondement sur lequel bâtit Jésus. »

Pour les mortels, la réalité est tout ce que les sens matériels déclarent comme tel, que cela soit bon ou mauvais. La Science du christianisme ne reconnaît comme réalité que ce qui s’apparente à Dieu et à Son effet : l’Entendement pur avec ses idées et identités. Jésus savait que, grâce à une compréhension accrue de l’infinitude de Dieu et de la création spirituelle réelle, y compris l’homme, l’entendement matériel, avec sa conception erronée et éphémère de la création et de l’homme, serait mentalement abandonné pour ce qui est vrai et éternel.

Certains diront peut-être : « J’aimerais croire à l’irréalité de tout mal. Il paraît effectivement logique de penser qu’un Dieu suprêmement intelligent ne saurait être à l’origine du mal ni le faire subir à Sa création. Et pourtant ! Les hôpitaux sont surpeuplés, les prisons sont pleines. La misère, la faim, l’animalité, le péché et la mort se répandent sur la face de la terre. Comment peut-on dire que le mal n’est pas réel ? »

Si l’on part de la croyance erronée que la réalité, c’est ce que l’on voit, entend et ressent au moyen des sens matériels, alors, oui, le mal est aussi réel – et plus répandu – que le bien, et il y a peu d’espoir de jamais l’éradiquer. On ne peut détruire ce qui est réel. Mais on devrait plutôt fonder sa réflexion sur le Principe infini, ou intelligence infinie, c’est-à-dire Dieu, et juger de ce qui est réel en fonction de ce critère sous forme de question : Peut-on attribuer telle maladie ou tel phénomène à l’intelligence suprême, à l’Entendement divin ? Dans l’affirmative, c’est réel ; dans la négative, c’est irréel. Voilà la base d’un jugement indifférent à tout témoignage négatif des sens matériels.

Christ Jésus a fait immensément progresser l’humanité vers la découverte et la démonstration de la réalité. Il a prouvé l’irréalité du phénomène de la mort dans le cas de Lazare et du fils de la veuve, l’irréalité de la cécité, de la surdité, de la mutité, de la paralysie, de la lèpre et de toutes sortes de maladies et d’infirmités, ainsi que l’irréalité d’habitudes coupables solidement enracinées.

En plus de toutes ces guérisons, Jésus a prouvé par sa disparition de la vue humaine – disparition rendue possible grâce à sa compréhension du fait que la seule substance est Esprit et que l’homme est entièrement spirituel – que la notion totalement mensongère de cause et d’effet, concernant l’entendement mortel et sa création matérielle, ne peut retenir dans son illusion hypnotique les pensées et le cours de l’existence de celui qui comprend qu’il est « un » avec l’Esprit, puisqu’il est son expression ou idée, et qu’il est entouré de toutes les idées de l’Entendement dans le royaume de la réalité.

Un jour, une scientiste chrétienne a dû faire face aux symptômes de la grippe. Après avoir appliqué avec ferveur les enseignements de cette Science sans amélioration apparente, elle a ressenti le besoin de mieux comprendre l’irréalité de ce qui semblait pourtant réel pour les sens matériels, et la réalité absolue de la vie spirituelle, et de l’homme spirituel et semblable à Dieu. Elle a compris qu’il était essentiel de s’appuyer plus radicalement sur la Vérité, au lieu de laisser ses pensées osciller entre l’Esprit et la matière. Cet énoncé de Mary Baker Eddy, tiré d’Unité du bien, lui est venu à l’esprit comme un commandement à suivre : « Dire qu’il existe une fausse prétention appelée maladie, c’est admettre tout ce que représente la maladie ; car la maladie n’est rien d’autre qu’une fausse prétention. Pour être guéri, il faut perdre de vue la fausse prétention. » (p. 54)

Lorsque, grâce à sa compréhension de la réalité spirituelle, c’est-à-dire du fait que Dieu est Esprit, Entendement, et que l’homme est Son reflet, entièrement parfait et harmonieux, elle a pris conscience de l’irréalité absolue de la prétention des sens matériels, elle a été rapidement guérie. Elle a perdu de vue toutes les fausses prétentions. Elle a vu que ces prétentions ne pouvaient exister réellement ni témoigner de la réalité. Dieu est Tout-en-tout et il n’y a rien d’autre.

Ainsi, grâce à la capacité que notre Entendement nous a donnée de connaître la réalité spirituelle, chacun peut prouver, pas à pas, l’irréalité absolue de tout ce qui n’est pas l’œuvre de Dieu. « Combien il est vrai, écrit Mary Baker Eddy, que tout ce qui s’apprend par l’intermédiaire du sens matériel se perd forcément parce que ce prétendu savoir est renversé par les faits spirituels de l’être dans la Science. » (Science et Santé, p. 312)

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