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Prendre conscience de ses possibilités

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 25 juillet 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 5 août 1972


Remporter une médaille olympique, aller sur la lune ou dépasser ses limites habituelles dans n’importe quel domaine de l’activité humaine… de telles prouesses nous paraissent-elles généralement hors de portée ? Pas si l’on considère qu’il s’agit d’avoir conscience de toutes ses possibilités et de les exprimer.

Il faut d’abord voir ses possibilités, reconnaître que l’on peut faire davantage ; utiliser ensuite ce potentiel ou accomplir bel et bien ce que l’on a d’abord entrevu comme possible.

Prenons l’exemple du sport. Où résident nos plus grandes possibilités, dans le corps matériel ou dans l’Entendement divin, Dieu ? L’un est limité, l’autre non. Chercher simplement à étirer le fini, c’est s’efforcer de faire beaucoup avec peu, autrement dit lutter dans l’incertitude. Mais en cherchant, au contraire, à s’appuyer sur l’infini, on se rend compte que l’on se contentait de faire très peu avec ce qui est inépuisable, et la joie vient alors se substituer à l’effort. Voilà qui laisse entrevoir des progrès illimités.

Qui dit possibilités dit pouvoir. On lit dans la Bible : « Il donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance. » (Esaïe 40:29) Cela indique une totale indépendance à l’égard des limites matérielles. Le secours de Dieu est aussi accessible à ceux qui sont dépourvus de toutes ressources qu’à ceux qui peuvent compter au départ sur d’infimes possibilités. Tous sont comblés par l’infini.

Mais comment profiter de ce pouvoir divin ? Ne faut-il pas avoir une compréhension profonde et complète de la Science Chrétienne avant d’en faire l’expérience ? Pas du tout ! Partir de la seule compréhension humaine reviendrait encore à vouloir étirer le fini, et nos possibilités s’en trouveraient limitées. Mais l’Entendement infini est aussi proche que la pensée et il nous donne à la fois la sagesse divine et la force spirituelle. Si les pensées humaines, aussi limitées semblent-elles, se tournent avec détermination vers cette source infinie, notre expérience humaine s’améliore en conséquence.

En 1961, j’ai pris part à une compétition internationale lors de l’inauguration d’une piste d’athlétisme à Norbiton, dans le Surrey, en Angleterre. J’avais auparavant représenté la Grande-Bretagne aux Jeux universitaires internationaux de 1957, aux Jeux de l’Empire britannique et du Commonwealth de 1958 et aux Jeux européens de 1958 durant lesquels j’avais réalisé ma meilleure performance avec un saut en longueur de 5 m 84.

Tandis que je m’échauffais en vue de l’épreuve, j’ai ressenti une douleur au pied d’appel. Mon pied semblait extrêmement fragile, il pouvait me lâcher à tout moment, car il ne paraissait guère en état de supporter la poussée – plus d’une tonne – transmise par la vitesse au moment du bond.

Cette pensée m’est venue : « Je ne sais pas comment cette douleur peut s’en aller ni quelle est la solution pour y remédier, mais ce dont je suis sûre, c’est que, grâce à la Science Chrétienne, elle peut disparaître complètement. » Ce n’était pas vraiment un énoncé complet de la Science Chrétienne, mais j’ai pu ainsi reconnaître mes possibilités réelles. C’était un premier pas. Je savais que le pouvoir spirituel est indépendant des limites matérielles apparentes. Et j’ai gagné la compétition en réalisant un saut de 6 m 13.

C’était pourtant le moment le plus improbable pour battre mon record personnel ! Mais quand on reconnaît clairement l’origine spirituelle, et non matérielle, du pouvoir, la voie est ouverte aux meilleurs résultats.

Bien sûr, il est utile d’avoir une plus grande compréhension. Quand on étudie pour accroître sa compréhension spirituelle, on fait les pas humains nécessaires à la réalisation de ses possibilités.

Avant les championnats britanniques de 1964, je semblais en dessous de ma forme. J’avais sauté à 5 m 18. Mon meilleur saut de la saison avait été de 5 m 56. J’avais même peu d’espoir de participer à la finale, car, depuis peu, il fallait sauter au moins jusqu’à 5 m 63 pour se qualifier.

Ce passage dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, m’a aidée : « Dieu exprime en l’homme l’idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d’une base illimitée, s’élargit et s’élève de plus en plus. » (p. 258)

L’idée qui « se développe à jamais » ! Cela m’a libérée de la croyance à un effort personnel ainsi que d’un faux sens de responsabilité, et j’ai gagné en confiance. J’ai compris qu’en sautant, j’exprimais forcément les qualités de Dieu : l’activité incessante de la Vie, l’infaillibilité de la Vérité, le jugement parfait de l’Entendement, le gouvernement harmonieux du Principe, la liberté joyeuse de l’Ame, l’abondance illimitée de l’Esprit. Et il était évident que je bénéficiais de la tendre protection de l’Amour. En un mot, les sauts démontraient forcément le pouvoir-Christ éternel, qui ne peut jamais échouer ni faiblir.

Je me suis qualifiée pour la finale dès le premier essai, et lors de la finale proprement dite, j’ai dépassé à nouveau les 5 m 79.

J’apprenais dans une certaine mesure que l’homme spirituel est l’image et la ressemblance de Dieu, comme le déclare la Bible. Ce n’est pas un être matériel limité, qui s’efforce d’en demander un peu plus à la matière.

Cependant, l’expérience humaine est un état relatif dans lequel les efforts que nous accomplissons pour acquérir une plus grande compréhension de la perfection véritable absolue nous permettent d’exprimer davantage le bien spirituel et d’être moins exposés aux limites matérielles. Cela se traduit apparemment par des progrès, et il est tout à fait juste de s’y attendre. Mary Baker Eddy déclare que « le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir » (p. 233).

Par conséquent on ne peut s’attendre à de bons résultats sans entraînement. Cependant, on ne pratique pas pour obtenir des résultats physiques, mais pour exprimer les qualités spirituelles que sont, par exemple, la constance et la persévérance, pour démontrer de plus en plus la domination sur la matière, et, de ce fait, pour se sentir plus confiant. Cette pratique n’est jamais vaine. La promesse que Boaz fit à Ruth, dans la Bible, peut nous éclairer : « Que l’Eternel te rende ce que tu as fait, et que ta récompense soit entière de la part de l’Eternel, le Dieu d’Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier ! » (Ruth 2:12)

Alors qu’est-ce qui voudrait limiter nos possibilités ? Le simple fait d’accepter que notre potentiel est d’origine matérielle. Cette croyance se présente sous de nombreux déguisements. Il est utile de savoir que l’Entendement infini, et par conséquent l’homme spirituel, n’est pas limité par les accidents, le manque d’exercice physique, les conditions climatiques, le manque de temps, les concurrents, les coéquipiers et autres facteurs apparents tels que l’hérédité ou l’environnement.

Prenons comme dernier exemple les conditions climatiques. Je participais à une compétition un jour de grand vent. Le vent nous était contraire, il ralentissait notre vitesse et modifiait la longueur de nos foulées. Nous avions donc beaucoup de mal à faire de longs sauts et à respecter la marque d’où il fallait sauter. Faire un bon saut semblait relever de la chance. Comme les conditions nous désavantageaient, j’ai détourné mes pensées de la situation humaine afin de chercher la solution spirituelle.

J’ai pris conscience de trois faits, qui affirmaient la vérité spirituelle et niaient l’apparence matérielle : 1) Dieu est le seul pouvoir ; 2) Son pouvoir n’a pas de limites ; 3) rien ne peut entraver l’action de ce pouvoir. Il va de soi que toutes mes concurrentes ne manifestaient rien d’autre que le pouvoir de Dieu.

C’était à mon tour de m’élancer. Je me suis rendu compte après coup que le vent avait cessé. Je me suis améliorée de 20 cm, et les autres ont également sauté plus loin lors des derniers essais, avec le retour du calme. L’harmonie spirituelle est universelle. De plus, j’ai pu m’appuyer sur cette nouvelle compréhension, la semaine suivante, en participant à une compétition après qu’un orage eut détrempé la piste. Les premiers sauts étaient si médiocres qu’il semblait inutile de continuer. La pensée m’est alors venue que l’origine du pouvoir n’avait pas changé au cours de la semaine ; je n’avais donc aucune raison d’accepter  une limite quelconque. J’ai amélioré mon score de 43 cm.

Mary Baker Eddy apporte la réponse à toutes les prétendues limites matérielles quand elle écrit : « Entièrement séparée de ce rêve mortel, de cette illusion et hallucination des sens, la Science Chrétienne vient révéler l’homme comme étant l’image de Dieu, Son idée, coexistant avec Lui – Dieu donnant tout et l’homme ayant tout ce que Dieu donne. » (La Première Eglise du Christ, Scientiste, et Miscellanées, p. 5)

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