Il y a quelques années, j’ai entendu parler d’un petit garçon qui avait très envie de connaître son Père-Mère Dieu. A l’école du dimanche de la Science Chrétienne, il avait appris ce que dit Christ Jésus concernant la prière : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte, et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra. » (Matthieu 6:6)
Entrer dans sa chambre pour prier signifie s’approcher plus près de Dieu, chercher à acquérir un sens plus profond de Sa totalité, de Son amour et de Sa protection. Ce petit garçon était tellement touché par les paroles de Jésus et désirait tant connaître Dieu, qu’il décida de suivre cette instruction à la lettre de la meilleure façon possible. Il prit sa Bible et Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, s’enferma dans sa chambre et s’assit sur sa petite chaise pour lire et prier afin de mieux connaître Dieu.
J’ai toujours attaché de l’importance à ce verset biblique, moi aussi, mais l’attitude de ce petit garçon a éveillé en moi une affection renouvelée pour ce conseil de Jésus, si bien qu’il occupe de plus en plus une place spéciale dans mon cœur.
On entend souvent parler de personnes qui se mettent à prier Dieu de tout leur cœur au milieu d’une catastrophe, du chaos ou de la tourmente. N’est-ce pas une façon d’entrer dans sa chambre la plus secrète pour prier ?
En tant qu’étudiants de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy, nous pouvons être très reconnaissants de comprendre que la vraie prière est bien plus qu’une simple répétition de mots, si chers soient-ils à notre cœur. En apprenant à connaître la nature profonde de Dieu, nous découvrons peu à peu qu’un amour fidèle et sincère pour Dieu ouvre notre pensée au Christ, la manifestation de Dieu ; c’est là ce qui inspire nos prières et nous donne la certitude de la perfection de l’homme, certitude qui s’accompagne de guérisons.
Un jour, on a demandé à des enfants de décrire Dieu. Une petite fille a déclaré tout simplement : « Dieu n’est pas une chose, on le ressent. » J’aime beaucoup cette réponse car, si notre Dieu tout-puissant est bien plus qu’un simple ressenti, il me semble qu’elle reflète bien l’essence de la prière pure d’un enfant qui ressent la présence et l’amour de Dieu. Cela m’a permis de mieux comprendre que l’innocence et l’humilité de pensées semblables à celle d’un enfant peuvent aussi nous amener à ressentir l’amour de Dieu. La prière, qui est un désir sincère de mieux comprendre, ressentir et se représenter Dieu dans Sa totalité, ne se limite jamais à des paroles ou à des lieux particuliers.
Il y a peu, je suis allée manger au restaurant avec une amie. Tandis que nous bavardions en attendant que l’on nous attribue une table, une serveuse s’est soudain effondrée et s’est cogné la tête en tombant. Elle a perdu connaissance pendant un moment. Tandis que des personnes témoins de la scène s’occupaient d’elle, je suis entrée dans ma « chambre » mentale, et j’ai prié pour me détourner de la croyance que l’identité de l’homme est vulnérable ou qu’elle est basée sur la matière ; j’ai accepté de tout mon cœur le fait spirituel de la présence éternelle de Dieu.
J’ai compris que tout l’univers de Dieu – y compris chacun de nous, Ses enfants – est pur, complet, intact, à l’abri de la discordance, des accidents et des maladies, et qu’il est entièrement spirituel et harmonieux. Nous sommes pour toujours dans les « bras éternels de l’Amour » (John R. Macduff, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 53). Notre Père-Mère Dieu ne saurait admettre qu’une seule de Ses idées bien-aimées souffre d’une inharmonie ou d’un mal quelconque. Il n’y a qu’une seule conscience véritable, celle de Dieu, que nous reflétons en tant que Son image et Sa ressemblance. Dieu maintient notre sécurité et notre perfection absolues dans l’univers spirituel de l’Amour divin, et chaque individu, étant Son reflet, demeure pour toujours conscient de la tendresse et de la présence continues et infinies de Dieu. Soyons sûrs et certains que chacun est d’ores et déjà aimé et protégé par la source de bien secourable la plus fiable que nous pourrions jamais souhaiter.
La vraie prière est bien plus qu’une simple répétition de mots, si chers soient-ils à notre cœur.
La Bible relate à plusieurs reprises que Christ Jésus exprima sa gratitude avant d’accomplir une guérison ou de démontrer la présence éternelle de Dieu (voir, par exemple, Marc 8:6 et Jean 11:41). Il avait une connaissance aiguë de la perfection bien établie de la création de Dieu qui était plus réelle à ses yeux que toute représentation matérielle de maladie, de deuil ou de pénurie. Il était ainsi en mesure d’exprimer sa gratitude pour cette vérité de l’être avant même d’avoir la preuve humaine de l’harmonie.
Tandis que je demeurais dans la « chambre » où je priais, j’ai souri en silence avec une profonde gratitude pour cette conscience claire, cette certitude, de la protection aimante de l’Amour, qui enveloppe parfaitement tous les siens. A cet instant précis j’ai senti au plus profond de moi la paix omniprésente de l’Entendement, Dieu, qui est Amour, paix qui n’est pas fondée sur la matière, qui n’admet ni perturbation ni discordance. Dieu nous a donné à tous la capacité de connaître et de ressentir cette assurance en Christ.
En quelques minutes, la personne qui était tombée au sol s’est relevée et est retournée en cuisine. Elle a rassuré ses collègues en disant : « Tout à l’heure, je me sentais mal, mais maintenant cela va bien. » J’ai ressenti une immense gratitude pour ceux qui avaient aidé cette femme avec tant de calme et qui avaient peut-être également prié.
Comme il est précieux de savoir que, où que nous soyons, nous pouvons tout à fait entrer dans notre « chambre » et prier pour sentir les bras protecteurs de cet Amour toujours présent et omnipotent, qui est Dieu ! Et notre Père-Mère Dieu, qui entend notre prière « dans le lieu secret », nous récompense publiquement. Nous pouvons assurément connaître l’harmonie permanente à mesure que nous affirmons et ressentons l’unité de l’homme et de Dieu. Mary Baker Eddy affirme dans le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé : « Il n’y a pas de pouvoir en dehors de Dieu. L’omnipotence a tout pouvoir, et reconnaître quelque autre pouvoir c’est déshonorer Dieu. » (p. 228)
Lorsque nous prions pour connaître et ressentir notre union avec Dieu, nous éliminons les fausses prétentions de la matière, qui affirme avoir le pouvoir de nuire ou de nous secourir de quelque façon. La croyance que la discordance, les blessures ou la maladie font partie de nous n’est que la suggestion d’un « pouvoir en dehors de Dieu ». La perfection que Dieu connaît déjà concernant Ses propres enfants, Ses idées spirituelles, n’est jamais affectée par la matière. Rien ne saurait jamais nous séparer de cette unité parfaite que nous formons avec notre Mère-Père Dieu. Prier sincèrement pour mieux sentir et comprendre la totalité de Dieu, n’est-ce pas là une belle façon d’honorer Dieu ?
Abordons nos journées avec l’humilité de ce petit garçon, qui s’enferma dans sa chambre pour prier. Chérissons humblement notre chambre de prière, un lieu des plus précieux, notre lieu mental où nous communions en toute quiétude avec Dieu. J’aime beaucoup ce passage dans Science et Santé : « Devenez conscient un seul moment du fait que la Vie et l’intelligence sont purement spirituelles, qu’elles ne sont ni dans la matière ni matérielles, et alors le corps ne fera entendre aucune plainte. Si vous souffrez d’une croyance à la maladie, vous vous trouverez soudainement guéri. » (p. 14) La recherche de cette conscience absolue de la réalité de l’être fait partie de l’essence même de la prière et produit la guérison.
Lorsque nous entrons dans notre chambre avec l’humilité d’un enfant et le désir pur de connaître Dieu, nous constatons que nous sommes bénis, récompensés publiquement. Pourrions-nous jamais avoir besoin d’autre chose que de percevoir véritablement la nature de l’Amour infini, qui est Dieu ? Nous pouvons tous prier pour devenir de plus en plus conscients avec douceur, clarté et dynamisme de l’unité que nous formons avec Dieu, l’Amour infini et omnipotent, qui est Tout.
