Il est normal et juste d’être reconnaissant des bienfaits reçus, mais ce sentiment disparaît-il totalement si les circonstances de la vie nous privent d’un grand nombre d’entre eux ? Une reconnaissance conditionnelle sera plus ou moins importante selon notre situation familiale, notre compte en banque, notre cercle d’amis, notre état de santé et autres variables. Mais la gratitude qui mène à la guérison est l’action incessante de la prière, par laquelle on se réjouit de la présence de Dieu. Plutôt qu’un baromètre qui mesure des conditions extérieures, la gratitude est une certitude intérieure, l’affirmation joyeuse de la création spirituelle et divine, qui oriente la pensée au-delà du témoignage matériel et donne de soi-même et des autres une image plus élevée, plus spirituelle.
Jésus-Christ n’était pas plus ou moins reconnaissant en fonction de ce qui l’entourait matériellement. Même devant la tombe de Lazare, il était tellement sûr de la réalité immortelle de la présence immédiate de Dieu que la gratitude était pour lui naturelle et spontanée. On lit dans l’Evangile selon Jean : « Jésus leva les yeux en haut, et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as exaucé. » (Jean 11:41) L’autorité du Christ, exprimée d’abord par son humilité et sa gratitude, puis par son pouvoir de guérison, prévalut en ces tristes circonstances et annula le sentiment d’échec et le désespoir qui avaient plongé proches et amis dans l’affliction. Lazare sortit de la tombe, vivant et libre. Cette sorte de gratitude était, non pas une réaction passive à un événement humain, mais l’action dynamique d’une prière par laquelle s’affirmait une profonde reconnaissance.
La gratitude centrée sur Dieu est le catalyseur du Christ capable de transformer une muraille de tristesse en une forteresse de courage. C’est le choix conscient, délibéré, de celui dont la prière dépasse les émotions fluctuantes pour s’enraciner fermement dans la stabilité de la bonté spirituelle. La prière qui commence par la gratitude devient une source de force spirituelle qui s’accroît avec chaque nouveau stade de notre compréhension de la nature infiniment aimante et puissante de Dieu. Plus nous reconnaissons l’unité indivisible de l’homme et de Dieu, l’Esprit, plus nous exprimons librement cette gratitude qui éclaire notre existence, l’enrichit, l’épanouit et engendre des guérisons.
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