Question : Dieu vous a-t-Il déjà destiné une âme sœur ? Et dans ce cas, comment la trouver ? Il semblerait que certaines personnes ont simplement la chance de trouver quelqu’un avec qui partager une attirance et un amour réciproques.
Réponse : On pourrait croire que trouver le bon ou la bonne partenaire pour un mariage heureux tient du hasard, si l’on s’en rapporte seulement à la chanson de Blanche Neige et les sept nains, le célèbre film d’animation de Walt Disney. « Un jour mon prince viendra », chante-t-elle avec ravissement. Or, elle ne nous dit pas « quand » ce fameux jour viendra ni comment elle va rencontrer ce prince sans nom pour former avec lui cette union merveilleuse, source d’un bonheur prodigieux !
Quand j’étais adolescente, je m’étais dit qu’il était beaucoup plus sûr d’envisager une relation et le mariage de la façon dont ma tante, praticienne de la Science Chrétienne, me l’avait expliqué : « Commence dès maintenant à établir ton futur mariage dans ta pensée ! » m’avait-elle conseillé. Elle voulait dire par là qu’il me fallait vivre, dès à présent, les qualités que je voulais voir exprimées dans mon mariage, comme la tendresse, la compassion, l’affection, la joie, la pureté, l’intégrité, la sensibilité, l’intelligence, la fidélité, la beauté, la spontanéité, la spiritualité, le respect de Dieu. Cela me paraissait logique. Si j’entretenais ces qualités dans ma propre vie, il devrait être plus facile de les identifier chez les garçons que j’allais sans doute fréquenter. Et les exprimer me rendrait plus intéressante aux yeux de ceux qui cultiveraient ces mêmes qualités. Nous aurions alors une sorte d’affinité morale et spirituelle qui pourrait être le début d’une amitié, et peut-être davantage.
Ce que ma tante m’a aidée à comprendre au sujet de la nature spirituelle de l’attirance réelle rejoint ce que Mary Baker Eddy explique dans son chapitre sur le mariage, dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures. Depuis presque cent quarante ans, ce chapitre s’est avéré incontournable pour une quantité innombrable de personnes qui cherchaient ce que son auteur appelle « Affection permanente » dans une note marginale de ce chapitre. Dans le paragraphe qui fait face à cette note, elle écrit : « Il faut des goûts, des mobiles et des aspirations qui s’harmonisent pour réaliser une union heureuse et permanente. Le beau dans le caractère est également le bon, soudant indissolublement les chaînons de l’affection. » (p. 60)
L’histoire du mariage d’Isaac, le patriarche, avec Rebecca, relatée dans le livre de la Genèse, au chapitre 24, illustre bien la façon dont fonctionne cette sorte d’attirance spirituelle. Abraham, le père d’Isaac, confie à son serviteur la mission de se rendre dans son pays natal afin d’y choisir une épouse pour Isaac : une épouse qui partagerait son adoration pour Dieu. Quand le serviteur arrive, il prie afin que Dieu lui désigne la future femme d’Isaac par la spiritualité qu’elle exprimera et plus précisément par la bonne grâce et la générosité dont elle fera preuve, lorsqu’il lui demandera de l’eau du puits. A ce moment-là, Rebecca apparaît, et quand le serviteur lui demande à boire, non seulement elle apporte gaiement de l’eau à cet inconnu, mais elle fait aussi boire ses chameaux. Le serviteur lui demande de qui elle est la fille, ainsi que la permission de loger avec ses gens dans la maison de son père ; elle lui parle de sa famille et les invite tous immédiatement à venir chez elle. Le serviteur sait maintenant que Rebecca a des liens de parenté avec Abraham et en cet instant, il est sûr que sa prière a été exaucée. La belle Rebecca est bien l’épouse que Dieu a choisie pour Isaac. Et mue par une foi pure en Dieu, Rebecca accepte sans hésiter de repartir avec le serviteur afin de rencontrer Isaac, son futur époux. La Bible nous dit qu’ils se marièrent sans délai et qu’Isaac l’aima. Il fut réconforté par la présence de Rebecca car elle exprimait les qualités qui les avaient unis.
En langage moderne, on pourrait dire qu’ils avaient trouvé leur « âme sœur ». Mais c’était bien plus que cela. Leur mariage était fondé sur Dieu. C’était un mariage basé sur les qualités spirituelles de l’Ame divine qu’ils reflétaient tous deux. Pour moi, ce qu’ils vécurent prouve la véracité de cette belle promesse faite par Mary Baker Eddy dans le chapitre sur le mariage : « L’Ame a des ressources infinies pour bénir l’humanité ; aussi arriverions-nous plus facilement au bonheur et serions-nous plus sûrs de le garder si nous le recherchions dans l’Ame. » (Science et Santé, p. 60)
