Linda Kohler, nurse de la Science Chrétienne et présidente de L’Eglise Mère sortante, a ouvert la réunion qui s’est tenue le dimanche 7 juin 2015, dans l’Extension de L’Eglise Mère. « Nous sommes rassemblés ici cet après-midi pour réfléchir ensemble et nous demander comment nous consacrer de tout notre cœur à la Cause de la Vérité, a-t-elle déclaré. Qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’est-ce que cela exige de nous ? Nous avons invité quelques personnes à venir nous faire part de leurs pensées à ce sujet. Ce sont des personnes qui mettent vraiment en pratique ce qu’elles prêchent, qui réfléchissent et prient beaucoup à ce propos. »
Voici des extraits des différentes interventions. Pour visionner l’intégralité de la réunion en anglais, rendez-vous sur christianscience.com/annual-meeting
Kevin Ness
« Quand je pense au dévouement profond qui pousse les gens à donner tout leur cœur à une cause, je pense à Christ Jésus rejoignant deux de ses disciples sur le chemin d’Emmaüs », explique à l’auditoire Kevin Ness, praticien de la Science Chrétienne. « Après que Jésus les eût quittés, ils se sont dit : “Notre cœur ne brûlait-il pas au dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ?” (Luc 24:32)
« Notre cœur brûle-t-il quand nous étudions la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy ? Quand nous allons à l’église ? à l’école du dimanche ? a demandé M. Ness. Si ce n’est pas le cas, comment être remué, inspiré, stimulé, éclairé afin de redonner vie à ces choses et de les accomplir avec enthousiasme ? »
M. Ness a fait observer que ce n’étaient pas simplement les paroles du Maître qui avaient touché ses disciples, mais ce que lui-même leur enseignait au sujet de Dieu. Et comme sur le chemin d’Emmaüs, des cœurs humbles et réceptifs entendent maintenant le Christ leur parler.
Comme sur le chemin d’Emmaüs, des cœurs humbles et réceptifs entendent maintenant le Christ leur parler.
« Quand nous laissons le Christ s’adresser à notre conscience individuelle, nous retrouvons l’inspiration dans notre étude de la Leçon biblique et nous y voyons quelque chose de nouveau chaque jour. Le Christ nous donne l’envie de venir aux services religieux, remplis d’énergie, prêts à donner et à reconnaître le pouvoir de guérison de la Vérité. Il nous permet de guérir et de promouvoir la paix, quelle que soit la situation...
« La pratique de la Science Chrétienne, la Science du Christ, est source d’énergie et la joie en fait naturellement partie. Il arrive parfois que nous prenions la Science Chrétienne comme allant de soi, un peu comme une "routine", mais quand on y réfléchit bien, c’est exaltant de guérir et d’être guéri en s’appuyant sur Dieu, et de comprendre qu’il existe une loi de Dieu que nous pouvons appliquer à chaque situation et qui répond à tous nos besoins humains. Si vous repensez à ces moments décisifs de votre vie qui vous ont fait avancer dans votre engagement envers la Science Chrétienne, ils étaient certainement liés, d’une façon ou d’une autre, à la guérison, au Christ en action. »
M. Ness se rappelle que, dès l’enfance, il a senti son cœur brûler en lui en découvrant l’existence de Dieu, à la maison, à l’école du dimanche, dans un camp de vacances pour scientistes chrétiens puis, plus tard, quand il a suivi le cours Primaire de Science Chrétienne. « Mais ce qui m’a vraiment indiqué le chemin, comme le dit la Bible, “Voici le chemin, marchez-y !” (Esaïe 30:21), ce sont les magnifiques guérisons que, tôt dans ma vie, j’ai souvent vu s’accomplir pour moi-même, des membres de la famille et d’autres personnes. Parmi ces guérisons on compte une blessure à la tête, une brûlure grave à la main, une morsure de chien, des piqûres d’abeilles et des symptômes de la pneumonie, pour n’en nommer que quelques-unes. »
Il a en particulier le souvenir vivace d’une guérison survenue quand il était un jeune garçon. « J’étais seul à la maison après l’école quand j’ai ressenti de violentes douleurs à l’abdomen qui m’ont obligé à me coucher par terre. Je me souviens avoir littéralement rampé jusqu’à la chambre de mes parents où il y avait une bible et un exemplaire de Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy. » Il s’est mis à chercher une réponse dans ces livres, comme il avait vu ses parents le faire, et il a cherché le mot « douleur » dans les concordances des écrits de Mary Baker Eddy. Il a trouvé cette phrase : « Il n’y a pas de douleur dans la Vérité, et pas de vérité dans la douleur... » (Science et Santé, p. 113)
En pensant à cette phrase, un mot après l’autre, afin de bien en saisir le sens, il a éprouvé une joie profonde. « Je n’en revenais pas ! Je priais par moi-même. C’était génial ! » La douleur a bientôt disparu et il a pu se relever, complètement guéri.
« Cette guérison a vraiment été un déclencheur pour moi, a fait remarquer M. Ness. Voir ainsi l’efficacité de la prière, même en ayant une compréhension basique, m’a donné l’assurance que Dieu pouvait absolument tout guérir. J’étais avide d’en apprendre davantage sur le pouvoir divin qui guérit de cette façon et de l’appliquer à toutes les difficultés possibles. »
M. Ness, qui est devenu juriste, est actuellement le conseiller juridique de L’Eglise Mère. Il dit qu’il a appris à traiter chaque affaire qui atterrit sur son bureau comme le cas qu’un praticien de la Science Chrétienne aurait à traiter, et il s’en est suivi qu’il a commencé à recevoir des demandes de traitements par la Science Chrétienne et qu’il a fini par être inscrit comme praticien de la Science Chrétienne dans le Christian Science Journal.
« Tout le monde peut voir chaque problème à résoudre ou chaque tâche à accomplir à travers la lentille de l’Esprit et y voir aussi l’occasion d’étudier et de pratiquer en profondeur. [...] L’Entendement qui permettait à Christ Jésus et à ses disciples de guérir, ainsi qu’à Mary Baker Eddy, nous permet d’accomplir la même chose dès maintenant, quels que soient notre âge, notre occupation, notre lieu de résidence ou même notre passé. »
Ethel Baker
C’est en faculté qu’Ethel Baker sentit son cœur s’embraser, rempli d’amour pour Dieu et la Science Chrétienne. « En quelques semaines, j’ai été guérie d’une difficulté physique dont je souffrais depuis toujours, simplement en lisant Science et Santé d’un bout à l’autre, et on m’avait demandé de prier pour une camarade de chambre qui a été guérie en une nuit d’une luxation de l’épaule et d’une fracture de l’avant-bras », se souvient-elle.
Mme Baker a été élevée dans un foyer scientiste chrétien, a fréquenté l’école du dimanche et a été témoin d’un certain nombre de guérisons importantes dans sa famille, mais ce n’est qu’après avoir lu Science et Santé pour la première fois par elle-même qu’elle a « saisi la profondeur et la puissance de la Vérité divine et a compris Dieu ». Cet été-là, chez ses parents, elle a lu pour la première fois les Evangiles et les œuvres de Mary Baker Eddy, ainsi que les périodiques de la Science Chrétienne. Elle est aussi devenue membre d’une église filiale de l’Eglise du Christ, Scientiste, et a demandé à suivre le cours Primaire de Science Chrétienne.
Le feu est là, il est inné. Il définit ce que nous sommes.
« Je désirais tellement faire partie de ce mouvement de pensée et y participer de toutes les manières possibles, a-t-elle déclaré. Mais je me suis vite rendu compte qu’il allait falloir que j’en fasse bien davantage, si je voulais que le feu qui m’animait continue de brûler et s’avère efficace. » Mme Baker ne se contentait plus désormais d’apprendre et d’étudier, elle s’est mise à consacrer davantage de temps à la prière et à la pratique. Sur le campus universitaire, elle s’est entretenue de la Science Chrétienne avec de nombreux étudiants. Les gens ont commencé à lui demander de prier pour eux, et ils ont obtenu des guérisons.
« Pourquoi notre cœur ne brûlerait-il pas au-dedans de nous autant que celui de ces deux disciples sur le chemin d’Emmaüs ? a poursuivi Mme Baker. Ce qui est sûr, c’est que cette inspiration et ce dévouement spirituels sont naturels à chacun de nous. Le feu est là, il est inné. Il définit ce que nous sommes.
« La Science Chrétienne ne consiste pas à nous endoctriner à l’aide de notions étranges ou de théories insondables. Elle nous éveille à ce qui a toujours été vrai et réel, pour nous et pour chacun de nous. C’est retrouver ce qui nous est familier. Je veux dire par là que la guérison spirituelle, le fait de la vivre et d’être l’instrument permettant à quelqu’un d’autre de la vivre, c’est totalement naturel, réaliste et normal. »
Mme Baker a fait observer que ce qui nous empêche de nous engager pour la Cause de la Science Chrétienne, que ce soit le manque de temps, des responsabilités écrasantes ou le sentiment de ne pas être prêts, c’est le magnétisme animal. « C’est une suggestion, une simple négation, une tentation. Et le seul mot qui le définit correctement, c’est le mot rien. »
Elle a fait référence au statut « Vigilance face au devoir » dans le Manuel de L’Eglise Mère de Mary Baker Eddy (voir p. 42) qui exige de nous que nous défendions notre foyer mental contre ces agressions. « Ce sont simplement les directives de notre Leader sous la forme la plus utile qui soit. N’oubliez pas, elle aimait les membres de son Eglise. Elle voulait leur épargner la souffrance, les activités infructueuses et les parcours inutiles dans leur cheminement et leur travail mentaux. C’est pourquoi il est important de lui obéir. »
Dieu est avec nous tout le long du chemin, et nous ne pouvons que réussir.
Mme Baker a fait remarquer que dans Ecrits divers 1883–1836, Mary Baker Eddy appelle la mauvaise pratique mentale une « dénégation insipide* de la Vérité » (p. 31, *traduction littérale). « La dénégation a peut-être l’air insipide, autrement dit bénigne, inintéressante, anodine, or elle est agressive, car elle nie la Vérité. On parle constamment de la maladie comme d’un événement normal, voire inévitable, mais nous savons qu’il n’en est rien. Et c’est là qu’est l’agression. Elle paraît normale, comme le papier peint de la chambre, alors nous ne la remettons pas en question et nous ne faisons rien à son sujet. Elle prétend être aussi présente et normale que la santé. Pourtant, rien ne saurait être plus éloigné de la vérité », a-t-elle affirmé.
« C’est la même chose pour les suggestions nous disant que nous sommes trop occupés pour prier ou pour étudier, trop jeunes ou trop vieux pour être efficaces, que nous ne connaissons pas assez bien la Science Chrétienne. J’ai toujours trouvé réconfortants ces mots d’un article du Manuel, “ne pas se laisser entraîner à oublier ou à négliger son devoir envers Dieu, envers son Leader et envers l’humanité” (p. 42). Ils montrent que ces suggestions ne sont jamais nos pensées. »
Mme Baker a conclu ainsi : « A l’instar du Maître, notre travail consiste à tenir ferme avec Dieu et, grâce à la « spiritualisation de la pensée et la christianisation de la vie journalière » (Science et Santé, p. 272), nous finirons par vaincre les croyances dans le péché, la matière et le mal. Il n’existe pas de plus grande Cause et par conséquent pas de plus grande joie dans ce travail fait avec amour... parce que Dieu est avec nous tout le long du chemin, et nous ne pouvons que réussir. »
Beverley Beddoes-Mills
« Qu’est-ce que cela veut dire se consacrer de tout son cœur à la plus sainte de toutes les causes, la Science Chrétienne ? » a demandé Beverley Beddoes-Mills, professeur de Science Chrétienne. « Si on réfléchit à cette question, et surtout si on se place du point de vue de l’œuvre de Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, il paraît évident que cela ne se fait pas en un instant, mais que cela implique l’engagement quotidien d’aimer Dieu sans réserve et de prouver cet amour par des guérisons. Dans Ecrits divers, Mary Baker Eddy écrit ceci : « J’exige beaucoup de l’amour, je réclame d’actives manifestations pour le prouver, ainsi que de nobles sacrifices et de grandes œuvres qui en soient les résultats. » Elle écrivit aussi dans une lettre adressée à un praticien : « A moins que nous ayons de meilleurs praticiens et que nous accomplissions, d’abord et avant tout, davantage d’œuvres de ce genre, notre Cause ne pourra “résister et tenir ferme après avoir tout surmonté". » (Mary Baker Eddy, Une vie consacrée à la guérison spirituelle, p. 218)
En repensant à sa propre vie, Mme Beddoes-Mills a fait remarquer qu’elle a eu un choix à faire avant chaque nouveau pas vers la pratique de la guérison. Après avoir suivi le cours Primaire de Science Chrétienne, elle a souhaité devenir praticienne de la Science Chrétienne, mais cela paraissait impossible. « Mère de deux jeunes enfants, je considérais que j’étais bien trop occupée pour consacrer du temps au travail de guérison. Dieu, Lui, voyait ça autrement. »
Un soir, Mme Beddoes-Mills a reçu un appel téléphonique d’un homme lui disant que son épouse, la mère de l’un de ses élèves à l’école du dimanche, était très malade. « Et qu’est-ce que vous allez faire pour nous aider ? » lui a-t-il demandé.
« A ce moment-là, se souvient-elle, j’avais un choix à faire. Je pouvais m’excuser auprès de cet homme et me désister ou je pouvais accepter le cas. » Mme Beddoes-Mills a accepté le cas et s’est tournée vers Dieu en étant profondément convaincue de l’amour qu’Il avait pour cette femme et pour elle-même. Lorsque la guérison a eu lieu, elle a éprouvé un sentiment de joie intense.
Cette joie ne m’a plus quittée, et c’est l’un des bienfaits qu’on reçoit quand on est praticien de la Science Chrétienne, a-t-elle déclaré. Le choix que j’ai fait ce soir-là a changé ma vie et a allumé dans mon cœur un feu qui continue de m’inspirer et de m’inciter à faire connaître le Consolateur à mon prochain. »
J’avais un choix à faire. Je pouvais m’excuser auprès de cet homme et me désister ou je pouvais accepter le cas.
Mme Beddoes-Mills a fait observer qu’elle avait toujours été impressionnée par la façon dont les disciples de Jésus avaient répondu à l’appel de suivre le Maître. « Il est raisonnable de penser que ces hommes avaient chacun des enfants, des engagements, des obligations, et pourtant la Bible nous dit qu’ils "laissèrent les filets" et suivirent le Christ (Matthieu 4:2). [...] Ils étaient prêts à abandonner tout ce qu’ils connaissaient et à embrasser courageusement une nouvelle vie exigeant d’eux non seulement qu’ils aiment Dieu, mais qu’ils acceptent aussi les enseignements nouveaux et révolutionnaires que leur Maître, Christ Jésus, allait présenter au monde. Il leur inspira un concept puissant de l’amour en leur donnant cet ordre : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. » (Matthieu 7:12)
Alors que Mme Beddoes-Mills était inscrite comme praticienne dans le Christian Science Journal depuis quelques années, la dissolution de son mariage a entraîné des difficultés financières. N’ayant pas les fonds nécessaires qui lui auraient permis d’acheter une maison pour ses enfants et elle-même, et ne disposant pas non plus de revenus suffisants pour demander un prêt, elle semblait ne pas avoir le choix : il lui fallait abandonner sa pratique de la guérison pour chercher du travail. Toutefois, elle prit la décision de continuer à se consacrer aux besoins de son prochain.
« Je voyais dans chaque appel une occasion d’obéir à Dieu et à la Règle d’or, nous dit-elle. J’étais persuadée que l’amour impartial de Dieu nous protégerait, mes enfants et moi, et qu’il nous procurerait tout ce dont nous avions besoin. » Au bout de quelques mois, elle a eu la possibilité d’acheter une maison à un prix qui lui convenait, et elle a pu également se permettre de louer un bureau pour sa pratique dans le centre des affaires de sa ville. « Je comprends maintenant qu’en ayant fait le choix de mettre mon travail de guérison à sa juste place, j’ai été élevée au-dessus du sentiment d’être limitée, et projetée vers un champ d’action élargi.
« Comme il est important de reconnaître que Mary Baker Eddy était une disciple du Maître, bien avant qu’elle ne devienne celle qui a découvert et fondé la Cause de la Science Chrétienne ! Elle se montrait intransigeante quant à sa conviction que le christianisme exige de suivre l’exemple de Christ Jésus. Dans Science et Santé, elle met au défi tous les scientistes chrétiens par ces mots : « Écoutez ces commandements impératifs : “Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait !" “Allez par tout le monde et prêchez l’Évangile à toute créature !" “Guérissez les malades !" » (p. 37)
Qu’est-ce qui entretient le feu intérieur ?
Linda Kohler a invité Tom McElroy, de Jamaica Plain, Massachusetts, Etats-Unis, Melanie Wahlberg, de Lake Forest, Californie, Etats-Unis et Mayal Tshiabuila, de Kinshasa, en République démocratique du Congo, à nous parler de ce feu intérieur qui nous fait aimer la Cause de la Vérité et qui est à l’origine de notre engagement. Ce qui suit est un extrait de leur conversation.
Tom McElroy : La première chose qui me vient à l’esprit, c’est un verset de la Première Epître de Jean qui dit : « Nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. » (4:19) Ce passage nous fait comprendre que nous ne sommes pas à l’origine de notre propre spiritualité, que nous ne nous élevons pas par nos propres moyens, que l’Amour est la seule cause et que nous sommes l’effet de l’Amour. Il renverse le manque de confiance en soi, le sentiment de ne pas savoir ou de ne pas être assez bon. Nous avons bien une tâche à accomplir, mais elle consiste à découvrir ce qu’est Dieu et ce qu’Il fait. L’amour pour Dieu nous inspire, nous instruit concernant les choses de l’Esprit, nous indique le chemin à suivre, nous montre que nous avons de la valeur parce que nous avons été créés ainsi.
L’Amour est la seule cause et nous sommes l’effet de l’Amour.
Melanie Wahlberg : Il y a toujours des choix à faire. Il nous est sans cesse donné des occasions que j’appelle des « moments de salut », où nous choisissons ce qu’il y a de plus difficile à faire. Il peut s’agir de partir avant la fin, au milieu d’une fête familiale ou d’une soirée entre amis, de renoncer à un grand plaisir, afin d’aller prier pour quelqu’un. Ou bien nous avons accepté d’occuper un poste à l’église, et nous ne nous sentons pas prêts. Ou bien encore nous nous agenouillons mentalement pour prier au sujet de quelque chose, et cela fait déjà dix fois que nous prions ainsi, mais cette fois-ci nous prions avec la plus grande humilité, avec une espérance et une joie renouvelées. Ce sont ces moments-là qui transforment les croix en couronnes.
Mayal Tshiabuila : J’aimerais revenir sur ce qui est ressorti dans les trois présentations : le moment décisif. L’amour de Dieu est toujours avec nous, mais nous ne le voyons peut-être qu’au moment de la guérison, quand nous avons un aperçu du monde de l’Esprit. Et alors nous avons le choix. Est-ce que nous retournons en arrière ? Est-ce que nous continuons en approfondissant ce que nous comprenons de notre réelle identité spirituelle et de l’amour de Dieu qui nous guérit ?
Tom McElroy : J’ai bien aimé ce que vous avez dit au sujet de la guérison qui prouve l’existence du monde de l’Esprit. Il ne s’agit pas de réparer quelque chose dans un contexte humain ; c’est un changement d’orientation. Même à un niveau modeste, la guérison nous apporte une tout autre perspective en nous montrant où nous vivons réellement et ce qui se passe réellement. C’est ce dont Jésus parlait constamment : la bonne nouvelle du royaume de Dieu qui est proche, qui est au milieu de nous. Chaque guérison est une ouverture sur ce royaume, qui nous permet de mieux l’appréhender.
Melanie Wahlberg : Ce qui m’a fait beaucoup progresser spirituellement, c’est une idée que j’ai trouvée dans un article de Mary Baker Eddy intitulé « Fidélité », où elle écrit ceci : « Les espérances humaines déçoivent-elles ? La joie tremble-t-elle ? Alors, pèlerin fatigué, délie la courroie de tes sandales, car le lieu où tu te tiens est sacré. Par cela tu peux savoir que tu te sépares d’un sens matériel de vie et de bonheur pour acquérir le sens spirituel du bien. Oh ! apprends à perdre avec Dieu ! Alors tu trouves la Vie éternelle : tu gagnes tout. » (Ecrits divers, p. 341) Lorsque nous renonçons à une idée préconçue sur la façon dont quelque chose doit se passer, nous sentons la crainte se dissiper et laisser la place à cet amour dont nous parlons, qui entretient notre feu intérieur et nous permet d’accomplir des guérisons.
