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Ce monde d’Amour infini

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 13 mai 2016

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’août 1955


En 1893, à l’occasion de l’Exposition universelle à Chicago, dans l’Illinois (U.S.A.), plusieurs scientistes chrétiens demeurant dans cette ville invitèrent Mary Baker Eddy, qui a découvert et fondé la Science Chrétienne, à séjourner chez eux. Elle répondit à ce désir de lui faire plaisir par une communication publiée dans le Christian Science Journal. On y lisait notamment ceci : « J’ai un monde de sagesse et d’Amour à contempler, qui me concerne et vous concerne, un monde infiniment au-delà de toutes expositions ou exhibitions terrestres. En réponse à votre amabilité, je vous invite instamment à le contempler avec moi, et à vous préparer à le voir. » Ce texte fut inclus dans les écrits compilés qui composent son livre, Ecrits divers (p. 321), afin d’étendre son invitation à tous ceux qui liront ce message. 

La formulation de cette invitation inhabituelle souligne la proximité, et non la distance, du monde de l’Amour. Cette invitation met également en évidence une certaine urgence à faire comprendre au lecteur que le monde auquel notre Leader fait allusion nous concerne tous directement, et que nous devons nous préparer à le discerner. On voit bien que le monde que notre Leader contemplait et qu’elle recommandait à l’attention des scientistes chrétiens n’était pas imaginaire, mais bien réel, qu’il s’agit du monde créé par Dieu, l’univers infini de l’Entendement. C’est le monde dont Saint Jean eut la vision quand il était à Patmos, et celui que Christ Jésus décrivit comme le royaume des cieux.

Notre Maître était prêt à contempler ce spectacle sublime du fait de son origine plus qu’humaine. Saint Jean et, plus tard, celle qui découvrit la Science divine, Mary Baker Eddy, étaient prêts à accueillir cette vision grâce à leur compréhension spirituelle et éclairée de Dieu et de Sa création. L’Apocalypse et le livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures, décrivent dans la langue inimitable de leurs auteurs respectifs la perfection et la majesté de l’œuvre de Dieu, en prolongement des déclarations incomparables du premier chrétien. A mesure que le lecteur élimine de ses pensées les fausses conceptions humaines et qu’il s’imprègne du véritable sens de l’Amour divin, il accède à un point de vue qui lui révèle, dans toute son étendue, l’univers créé par l’Amour. La contemplation spirituelle de la réalité qui se révèle à la conscience devient alors un vécu concret.

Le paysage que l’on découvre du poste d’observation de la pensée inspirée est entièrement spirituel ; il rayonne de la beauté de la sainteté, et il est peuplé des identités vivantes et parfaites à travers lesquelles la Science divine dévoile la majesté et la splendeur de l’être. La hauteur, l’étendue et la profondeur de toutes choses servent à révéler la mesure de la nature de l’Amour. La spiritualité de toutes les lois et de toutes les forces, de pair avec l’évolution qui soutient l’immortalité de l’existence et sanctifie le nom de Dieu, sont des faits fondamentaux du cosmos véritable. L’ordre de l’univers déploie l’harmonie de l’Ame, et l’Amour, en se réjouissant de son œuvre, est le rythme de la Création. Toutes choses débordent d’une exquisité pleine de vie et sont enveloppées de splendeur. La proximité de l’Amour se fait sentir dans une paix parfaite ; son pouvoir s’exprime dans la musique des sphères.

Celui qui contemple cette vue est sensible au dessein bien établi de la Création, à son ordre impeccable et à sa manifestation infinie d’une douce puissance et d’une sagesse immortelle. Les signes du règne de l’Amour sont partout. Toutes les expressions de la Vie émanent de l’individualité de l’Amour, elles en sont inséparables et elles en sont imprégnées. Tous les éléments de la création sont préservés dans le déploiement de l’être parfait. C’est pourquoi l’existence est la jouissance de la réalité fondamentale transcendante.

Dans la mesure où le regard mental s’attache fermement à l’univers produit par l’Amour, il devient évident que le monde de la Vie infinie résulte de la complétude propre à l’Amour. On ne saurait y trouver le moindre signe de naissance, de déclin, de décomposition ou de mort. On n’y connaît pas de phases temporelles définies comme « avant » ou « après » la naissance et la mort, ni d’états basés sur ces temporalités, ni de lois qui en découlent, ni d’êtres vivants passant par de telles phases. Le monde spirituel ne connaît ni commencement ni fin ; il n’en existe aucune trace. La Vie ne les produit pas, car elle exprime l’immortalité de toutes choses. Dans l’infinitude de la Vie, il n’y a pas d’au-delà ni de monde inconnu. On n’y trouve ni séparation ni chagrin. Chaque expression de la création exhale la joie de la vie éternelle.

Le tableau mental de l’œuvre du Créateur enchante le spectateur par son organisation. Toutes les lois du gouvernement divin sont appliquées de façon à bénir l’objet des tendres soins de l’Amour. L’action de l’Amour divin constitue l’actualité de son monde, le seul événement qui existe. Le flux incessant de l’affection divine est le courant de vie de la Création. L’Amour confère à chaque identité le souffle de l’immortalité, la force de l’éternité et la nature de la divinité. La loi de ce pays dispense les ressources inépuisables émanant de la volition divine : c’est la loi de l’intégrité spirituelle du dessein par lequel Dieu tient Sa promesse de ne jamais délaisser ni abandonner les Siens.

Les habitants du monde de l’Amour ne se répartissent pas entre nations ou races divisées entre elles, mais ils forment une seule famille harmonieuse ayant une nature, une langue, un pays et un Dieu uniques, avec un but collectif : refléter l’infinitude de l’Amour. La coexistence des habitants de ce monde est le jour de Sabbat éternel du Créateur, jour dont la Vie se réjouit, où l’Amour se repose et l’Entendement règne. La gloire de ce jour, c’est la chaleur pénétrante du dévouement divin de l’Amour à l’égard de ses bien-aimés.

En contemplant le royaume spirituel, on se rend compte peu à peu que la matière y est inconnue. Rien, ici, n’est contenu dans la matière, ne passe en elle ni n’en provient. Jamais une loi de la matière ne s’est fait entendre dans le monde de l’Amour ni n’a fait partie des calculs de l’infini. Les mythes de la matière que sont les limites, l’immaturité, la dégradation, l’incomplétude et le sentiment d’impuissance ne sont jamais entrés dans le royaume de la réalité. Seule y existe la perfection immuable de l’être ; seules y germent les graines de la concorde ; seul y est récolté ce que Dieu a planté ; seule s’y déroule l’activité du ciel.

Dans la proximité et l’immensité de l’univers de l’Amour, l’« omni-action » s’exprime comme un déroulement, sans allées et venues précipitées – uniquement dans la quiétude de l’être, qui découle de la source inépuisable. Il n’est pas nécessaire de travailler dur pour produire, car tout est complet. Aucune perte ni aucun accroissement ne s’y produisent ; les conflits et la compétition y sont inexistants. Le développement de toutes les identités n’y est jamais restreint ni contrarié, car ce développement n’implique jamais de condition négative et ne se produit pas dans un cadre temporel. 

Jésus vivait dans le monde de l’Amour tandis qu’il parcourait les chemins de la Galilée. Il en ressentait la paix, en connaissait la suprématie et était revêtu de sa gloire. Rien ne pouvait effacer de sa conscience le sentiment d’unicité, l’idée de ne faire qu’« un » avec la présence divine. Il démontrait pour lui-même et pour les autres la réalité du monde de l’Amour, partout où il allait. Il ne connaissait que les vents qui obéissaient au gouvernement divin, les étendues désertiques où la nourriture attendait d’apparaître comme le résultat d’une démonstration spirituelle, les foules au sein desquelles il n’y avait pas de contagion. A son commandement, la pierre se déplaça au moment de sa résurrection. Il pria pour que ses disciples soient avec lui, là où il était, vivant dans le monde créé par l’Amour, contemplant ses phénomènes et obéissant à ses lois.

Il est donc possible pour les disciples actuels de notre Maître de devenir conscients du royaume céleste qui est proche, et de reconnaître que l’homme qui habite ce royaume n’est autre que le fils de Dieu, l’émanation de la complétude propre à l’Esprit. Le passé de l’homme est reconnaissable au fait que son origine, sa filiation, son histoire sont entièrement bonnes ; il renferme tout ce qui est favorable à son développement et il est lié à tout ce qui est à son avantage. Son avenir est prometteur et source d’épanouissement. Il ne lui est pas inconnu, mais il se manifeste à travers lui. L’homme ne vit pas dans l’attente du bien, car il le vit en permanence. Il est éternellement conscient de son immortalité et possède tout ce qu’il faut pour l’exprimer. Pour ce qui est de son présent, on peut se reporter à cette citation pertinente de Mary Baker Eddy, dans Ecrits divers : « L’homme est aussi parfait maintenant, désormais, et à jamais, que lorsque les étoiles entonnaient des chants d’allégresse et que la création s’unissait au chœur sublime de l’être harmonieux. » (p. 188) Ainsi le passé, le présent et l’avenir de l’homme se fondent dans la continuité de l’être parfait.

Dans la mesure où l’on se représente clairement l’homme dans le royaume de Dieu, la meilleure définition qu’on puisse donner de lui est « bien-aimé ». Saint Jean acquit ce sentiment alors qu’il contemplait la création du Créateur. Ses écrits montrent que Dieu n’aime pas l’homme dans une certaine mesure, ou seulement par moments ; comme l’Amour est infini, il doit nécessairement exprimer un dévouement constant à l’égard des siens. L’Amour fait rayonner son affection, sa grâce, sa puissance et sa sainteté à travers l’homme. Seul ce que l’Amour fait pour l’homme entre dans son existence. La domination spirituelle le couronne, et, où qu’il aille, il a « pour chaussure à [ses] pieds le zèle que donne l’Evangile de paix » (Ephésiens 6:15). L’union du dessein divin et de son accomplissement se voit dans le bien-aimé.

Il est réconfortant de pouvoir répondre aujourd’hui à l’invitation de Mary Baker Eddy à contempler le monde de l’Amour, où ne déferle aucune violence primaire et où rien ne s’oppose au développement infini de l’existence. La hauteur du monde de l’Amour ne renferme aucune atmosphère destructrice, sa profondeur ne contient pas de chambre qui conduise à la mort, son étendue ne mène à aucune terre étrangère. On y jouit librement de la vie en toute sécurité, sans péché, éternellement. Il n’y a ni vide ni ténèbres au centre ou à la circonférence de la Création. Mary Baker Eddy écrit que l’amour que Dieu nous témoigne « guide l’homme au moyen de la Vérité qui ne connaît aucune erreur, et avec un Amour au-dessus des sens, impartial et inextinguible » (Ecrits divers, p. 77). 

Une telle vision de la réalité, quand elle est comprise et maintenue, imprègne l’expérience humaine et subordonne les problèmes de la condition humaine aux faits de l’Esprit. Les ombres de la croyance erronée s’atténuent à mesure que la lumière de la compréhension spirituelle progresse jusqu’à atteindre son plein éclat dans le cœur réceptif des hommes. Tandis que les objets des sens s’estompent peu à peu, les idées de l’Entendement divin deviennent plus clairement définies, et la présence éclatante de l’univers créé par l’Amour comble enfin l’horizon mental.

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