Dans les moments où, malgré toutes nos prières, la guérison se fait attendre, il peut être utile de se rapprocher de la vérité affirmant que Dieu règne souverainement au-dessus de tout, et que le mal n’a ni place ni pouvoir dans toute la Création.
En Science Chrétienne, prier Dieu, c’est démontrer la suprématie du bien sur le mal. Les questions qui demeurent sans réponse – Est-ce que ma prière sera efficace ? Est-ce que la Science Chrétienne guérit ? Dieu entend-Il mes prières ? – sont parfois le signe que le mal exerce son influence pour acquérir une plus grande crédibilité. Il faut les démanteler pour éviter de perdre foi en Dieu et de céder aux provocations du mal.
Christ Jésus vainquit le mal, y compris la mort. Son exemple était destiné à inspirer ceux qui le suivraient dans tous les siècles à venir. Mary Baker Eddy a pratiqué avec succès ses enseignements et les a transmis à travers sa découverte de la Science Chrétienne. Ceux qui suivent le Christ aujourd’hui disposent également des vérités nécessaires pour triompher des prétentions du mal. Parfois, la victoire est rapide, d’autres fois, il faut beaucoup lutter pour se débarrasser d’un péché enraciné ou d’une crainte pernicieuse. Mais quelle que soit l’épreuve, une guérison qui tarde n’est pas le signe qu’il faut abandonner la lutte et céder au mal. C’est au contraire l’indication qu’il faut élever sa conscience, avoir moins peur du mal, approfondir sa compréhension de Dieu et spiritualiser sa pensée jusqu’à ce que la menace disparaisse.
Lorsque Daniel fut jeté dans la fosse aux lions pour avoir adoré le Dieu unique, il ne s’avoua pas vaincu. En demeurant ferme dans ses prières, il démontra combien il est sage d’adorer Dieu. Sa fidélité lui évita de se faire dévorer tout vif. Quand Jonas fut avalé par la baleine, il ne s’avoua pas vaincu non plus. Il pria davantage, s’appliqua à écouter Dieu et fut alors expulsé du ventre de la baleine pour exécuter l’ordre initial qu’il avait reçu de Dieu. Face à Goliath, David ne s’enfuit pas en tremblant de peur. Il affronta le géant, continua de prier sans reculer d’un pouce, sachant que Dieu le soutenait. Résultat : le géant s’écroula et David resta debout. Paul fut lapidé, fouetté, battu, flagellé et emprisonné à cause de ses enseignements, mais il ne renonça pas. Il pria avec plus de profondeur, renforça sa confiance en la Vérité, et devint l’un des évangélistes les plus influents et les plus efficaces de tous les temps.
Lorsque Jésus fut cloué sur la croix par la haine et la méchanceté de ses persécuteurs, il n’agita pas un drapeau blanc pour s’avouer vaincu.
Lorsque Jésus fut cloué sur la croix par la haine et la méchanceté de ses persécuteurs, il n’agita pas un drapeau blanc pour s’avouer vaincu. Il renforça son engagement envers Dieu, pardonna à ses ennemis, trouva la paix spirituelle et acheva avec patience de démontrer la supériorité de la vie sur la mort. Il sortit du tombeau vivant et triomphant.
Lorsque Mary Baker Eddy, la Découvreuse de la Science Chrétienne, fut raillée par les critiques, fustigée pour son livre Science et Santé avec la Clef des Ecritures et publiquement stigmatisée à cause de ses convictions, elle ne perdit pas foi en sa vision. Au lieu de battre honteusement en retraite, de se cloîtrer à l’abri des regards, d’accepter l’échec et de cesser ses activités, elle n’eut pas peur d’affronter ses ennemis, démontra la pureté de son idéal et prouva la valeur de ses enseignements. Comme les prophètes de jadis, elle triompha du mal par le bien, et poursuivit sa tâche en établissant l’Eglise de la Science Chrétienne et plusieurs périodiques, dont le Christian Science Monitor. Elle devint finalement l’une des femmes les plus connues et les plus respectées de son époque.
Les scientistes chrétiens du monde moderne ont également de multiples occasions de faire échec aux prétentions du mal. Mary Baker Eddy écrit : « Le scientiste chrétien s’est engagé à faire diminuer le mal, la maladie et la mort ; et il en triomphera en comprenant leur néant et la totalité de Dieu, le bien. » (Science et Santé, p. 450) Le mal prétend être réel, puissant et capable d’annuler l’aide spirituelle que Dieu apporte au genre humain, mais c’est là un mensonge qui demande à être repoussé et dépouillé de toute crédibilité. Pour lui ôter son déguisement, il faut comprendre qu’on ne peut nier l’omniprésence et l’omnipotence de Dieu. Le défi que lance le mal à la bonté de Dieu est comparable à celui que lanceraient les ténèbres à la lumière. C’est une tentative vaine !
Les mensonges du mal prennent bien des aspects. Les persécutions politiques, sociales ou économiques de ceux qui défendent des normes morales et spirituelles élevées en sont des formes extérieures ; les maladies, les difformités, la douleur, la perte des facultés en sont des manifestations physiques ; la peur de l’échec, le doute, l’angoisse ou les soucis, qui ébranlent la foi et la confiance en Dieu, sont des formes mentales de ces mensonges. Ils se présentent également sous l’aspect d’un diagnostic médical terrifiant, d’un désastre financier ou d’une relation calamiteuse qui plaide en faveur du mal. Quelle que soit sa caractéristique, le mal doit être dépouillé de tout prestige et reconnu pour ce qu’il est : un mensonge. Comme le déclara Jésus, le diable est un menteur, sans aucune vérité en lui (voir Jean 8:44).
Il y a quelques années, une vilaine grosseur est apparue sur mon front. J’ai prié pendant toute une année pour en être débarrassé. Son aspect empirait. J’ai pensé avoir épuisé toutes mes ressources métaphysiques. Lorsque mon état physique a atteint ce qui semblait être un point critique, j’étais mort de peur. « Et maintenant ? me suis-je demandé. Est-ce le commencement de la fin ? Que vont devenir ma femme et mes enfants ? Qui prendra soin d’eux ? » De folles et sinistres hypothèses envahissaient mon esprit, sans plus aucun contrôle. Alors que je perdais de plus en plus espoir, une pensée m’est soudain venue à l’esprit, comme une bouée de sauvetage qu’on aurait jetée à un homme en train de se noyer : « Tu as peur de l’échec ! » Je l’ai admis, j’avais effectivement peur d’échouer. « Voilà ton problème, confirma la petite voix intérieure. Tu ne crois pas à la vérité que tu affirmes dans tes prières. C’est pourquoi tu as peur de l’échec. Et maintenant tu penses que tu as échoué. » J’ai perçu là un déclic métaphysique destiné à attirer mon attention. La peur exacerbée, horrible et désastreuse qui était enfouie en moi remontait enfin à la surface. A présent, j’avais la possibilité de l’éliminer pour enfin tourner la page.
Quelle que soit sa caractéristique, le mal doit être dépouillé de tout prestige et reconnu pour ce qu’il est : un mensonge.
Afin de retrouver l’espoir de guérir, j’ai fait totalement mienne cette promesse : « Je ne craindrai pas ce que la chair peut me faire. » (psaume 56:5 ; d’après la version King James) Et j’ai même ajouté : « … parce que le corps ne peut rien me faire. Je suis entièrement spirituel, je n’ai jamais été matériel. » Je me suis dit que si je croyais sincèrement être spirituel, je ne me soucierais plus de savoir quand je serais guéri, si je serais guéri, ni comment je serais guéri, car je me considérerais comme étant en sécurité et bien portant. Et c’est ce que j’ai fait. J’ai laissé la Vérité élever mes pensées jusqu’à la pure spiritualité, où Dieu règne souverainement et où il n’y a ni danger, ni menace, ni maladie. J’ai lutté pour voir clairement que tous les membres de ma famille, moi compris, étaient des êtres spirituels, non composés de matière, éternellement un avec Dieu, et qu’à ce titre ils ne connaissaient ni apparition, ni disparition, ni pénurie, ni séparation, ni maladie, ni mort, ni perte. J’ai affirmé que la spiritualité était ma seule réalité.
Cette prière redynamisée a eu des effets spectaculaires. Je n’ai plus eu peur de mourir. J’ai compris que l’échec était impossible parce que Dieu ne manque jamais de préserver Sa création entière dans son existence et sa nature spirituelles originelles. J’allais bien. Ma famille n’avait rien à craindre. Je ressentais une paix inébranlable. J’avais l’impression de baigner dans une lueur douce, chaude et céleste. L’agitation mentale a fait place à un calme à toute épreuve, et mes pensées se sont ouvertes à de nouvelles révélations spirituelles de la vérité, ce qui a entraîné une guérison complète : quelques jours plus tard, la grosseur au front s’est vidée d’une substance étrangère et a disparu.
Au milieu des épreuves, on a parfois l’impression que l’ennemi prend le dessus, mais il est utile de se rappeler que toute condition ou situation défavorable est une crainte mortelle temporaire, prête à céder à la vérité spirituelle. Persévérer dans la prière, aimer Dieu davantage, consolider sa foi dans la Vérité, c’est cela qui débusque l’erreur cachée, met en lumière des idées-forces, supprime la peur et permet à la Vérité de s’imposer et à la guérison de se produire.
La Science Chrétienne apporte à tous ceux qui l’étudient la force et le pouvoir spirituels nécessaires pour détrôner le mal et remporter une victoire décisive. Le fait absolu que Dieu règne souverainement et que le mal est néant constitue une condition immuable de la réalité, qui condamne chaque affirmation de l’entendement charnel et garantit sa destruction. Le mal n’a d’autre choix que de capituler et de se soumettre au gouvernement de Dieu et à Ses commandements. Jésus-Christ le savait et en fit la démonstration. Daniel, Jonas, David, Paul et Mary Baker Eddy le savaient et en firent la démonstration. Tout au long des siècles, une multitude de croyants l’ont démontré. Et vous pouvez le démontrer aussi.
