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« Avec ou sans médicaments »

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 30 juillet 2015

Paru à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de février 1949.


Lors d’un spectacle de variétés auquel j’assistais, un hypnotiseur professionnel fit croire à un garçon, qui s’était prêté au jeu, qu’il mangeait de la glace et qu’il en avait renversé sur sa veste. Celui-ci sortit son mouchoir et, sous les rires du public, se mit à frotter sa veste pour en enlever toute trace collante. L’embarras du garçon était-il dû à la « présence » de la glace sur son vêtement ? Non, bien sûr, mais au fait qu’il le « croyait », parce qu’il avait cédé aux suggestions de l’hypnotiseur. Il ne pouvait pas enlever la glace étant donné qu’il n’y en avait pas. Il fallait juste que le « mesmérisme » ou hypnotisme soit brisé. Lorsque le garçon fut libéré de la suggestion hypnotique, il cessa de croire qu’il avait vu ce qui n’avait jamais été là.

Le souvenir de ce numéro m’a souvent aidé à comprendre la nature illusoire du péché, de la maladie et du manque de quoi que ce soit. Les systèmes matériels considèrent la maladie comme une réalité et tentent de la guérir par des médicaments. Mais admettre la réalité de la maladie puis vouloir la vaincre sans médicaments, c’est tout aussi fallacieux. De plus, cela n’a rien à voir avec la méthode de guérison de Jésus, telle qu’elle est pratiquée aujourd’hui en Science Chrétienne.

Abordant ce point important, Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures: « Si la maladie est réelle, elle appartient à l’immortalité ; si elle est vraie, elle fait partie de la Vérité. » Puis elle pose cette question pertinente : « Tenteriez-vous, avec ou sans médicaments, de détruire une qualité ou une condition de la Vérité ? » Et elle poursuit : « Mais si la maladie et le péché sont des illusions, à notre réveil de ce songe mortel, ou illusion, nous nous trouverons dans la santé, la sainteté et l’immortalité. Ce réveil est la venue éternelle du Christ, c’est le précurseur de la Vérité qui chasse l’erreur et guérit les malades. » (p. 230) Notre chère Leader explique ici qu’en réalité, il n’y a pas de maladie. Ce qui paraît être une maladie est une suggestion extériorisée de l’entendement mortel, et elle est chassée et remplacée par l’harmonie lorsqu’on s’éveille au Christ, la Vérité.

Les scientistes chrétiens sincères devraient souvent se demander : « Est-ce que je n’essaye pas de détruire sans médicaments une maladie qui est réelle ? » Celui qui saisit les vérités fondamentales de la Science Chrétienne cesse de tenter, avec ou sans médicaments, de détruire une réalité, mais il accueille la venue éternelle du Christ, lequel détruit la croyance dans ce qui n’est pas vrai et guérit ainsi les malades. Le Christ, la Vérité, « chasse l’erreur et guérit les malades » parce que la maladie et l’erreur, ou croyance dans ce qui n’est pas vrai, ne sont qu’une seule et même chose. Bien qu’extériorisée, c’est toujours une fausse croyance, une illusion.

On lit dans la Genèse : « Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon. » (1:31) N’existe réellement que ce que Dieu crée et voit. Etant donné que l’Esprit infini, l’Amour parfait, crée et maintient tout dans un état parfait, l’homme, son idée spirituelle, est forcément aussi parfait que son Principe divin.

L’homme spirituel, qui reflète la nature de Dieu, l’Amour divin, ne peut manquer d’exprimer éternellement toutes les qualités de l’Amour divin ; il ne peut rien avoir de ce que Dieu ne possède pas. De même qu’en mathématiques l’identité de chaque chiffre, de chaque fraction, demeure constante, ainsi dans la Science divine, Dieu, l’Entendement, gouverne l’homme non partiellement, mais complètement. L’unique Entendement est à jamais l’Entendement de l’homme. Le sens conscient du bien est ancré en chaque individu. L’homme réel n’a jamais quitté le ciel, et il est impossible qu’il puisse le faire.

Etant inséparable de la Divinité, l’homme est aussi insensible au mal et doté d’une perfection aussi indéfectible que Dieu Lui-même. L’homme étant parfait, chaque idée juste, chaque qualité spirituelle composant son être, doit être éternellement parfaite. L’homme est l’expression de l’Entendement omnipotent, omniscient, qui est toute action. Par conséquent il ne manque jamais d’autorité, de sagesse ni d’activité harmonieuse. L’homme, dont la conscience reflète le bien infini, n’est jamais dupé par le mal, puisque son Entendement est l’unique Entendement infaillible, qui ne peut être dupé. Il n’a pas besoin de guérison, car il est éternellement en bonne santé, et il le sait. L’identité spirituelle véritable de chacun d’entre nous n’a certainement rien à guérir « avec ou sans médicaments ». L’homme spirituel créé par Dieu possède éternellement tout le bien que Dieu dispense à Son expression individuelle.

Quelle source de gratitude de savoir que ces vérités s’appliquent à l’existence humaine et détruisent ce qui est discordant ! L’important, c’est de refuser dès le début de croire le témoignage du sens matériel, selon lequel il y a réellement une personne malade ou une maladie, puis de tenter de la guérir. Chassons plutôt de nos pensées l’image erronée en nous éveillant au Christ, la Vérité, toujours présent, qui révèle maintenant même la perfection de l’homme spirituel créé par Dieu. En nous réveillant ou en réveillant autrui de l’illusion de la maladie, souvenons-nous de cette mise en garde de notre Leader, dans Science et Santé : « C’est du charlatanisme mental de faire de la maladie une réalité – de la tenir pour quelque chose que l’on peut voir et sentir – et d’essayer ensuite de la guérir par l’Entendement. Il est tout aussi erroné de croire à l’existence réelle d’une tumeur, d’un cancer ou de poumons tuberculeux, alors que vous en niez la réalité par vos arguments, qu’il le serait pour votre patient de ressentir ces maux selon la croyance physique. » (p. 395)

Suivons la méthode de Jésus et affirmons d’entrée : « Dieu parfait, homme parfait. » Il ne peut y avoir qu’un seul Dieu, parce qu’Il est infini. Il n’y a pas plus d’opposition à l’Entendement infini que de table de multiplication imparfaite. Il n’existe donc pas d’entendement susceptible d’être abusé et de croire à la maladie. Celui qui est conscient de la présence éternelle de la santé et de l’harmonie ne se laissera pas tromper par des suggestions agressives de maladie et de discordance, mais il constatera que la vérité qu’il connaît dissipe de telles suggestions. Quand on ne cède pas à la suggestion, qu’elle prenne la forme du péché, de la maladie, de la crainte ou du manque de quoi que ce soit, c’est elle qui cède forcément. Seule l’ignorance se soumet à la pensée ou à la suggestion sans intelligence. La pensée vraiment intelligente ne cède pas, car elle connaît la vérité.

Il est essentiel de se rappeler que le magnétisme animal ne peut rien créer. Dans l’exemple donné au début de cet article, l’hypnotiseur ne faisait que suggérer, il n’avait pas le pouvoir de faire apparaître la glace. Mais on pourrait faire remarquer qu’une fois hypnotisé, le garçon a bien vu la glace sur sa veste. Vraiment ? Bien sûr que non ! Pas plus que le public. Pour que celui-ci « voie » la glace, il aurait fallu l’hypnotiser aussi. De même, l’entendement mortel, l’hypnotiseur par excellence, peut seulement suggérer la maladie ; il ne saurait la faire apparaître en tant que réalité, car la maladie ne peut devenir une présence réelle dans le bien infini. Celui qui accepte la suggestion de discordance croira voir une substance malade ou ressentir un état maladif. Cependant, Dieu, le seul Créateur, ne les a pas créés, ne les voit pas, et par conséquent leur présence n’est pas réelle.

L’entendement mortel ne voit pas ce qui existe réellement. Il croit d’abord à quelque chose puis voit et ressent ce qu’il croit. (Voir Science et Santé, p. 86:30-32.) Mais comme tout est Entendement divin et ses idées, les faux concepts de l’entendement mortel ne deviennent jamais vrais et ne se concrétisent jamais. La maladie est donc comme la glace qui n’a jamais été sur la veste du garçon. Pour s’en débarrasser, il suffit de ne plus y croire. Lorsque la Vérité nous éveille à la réalité spirituelle, la croyance erronée est éliminée. Nous n’acceptons ni ne voyons plus ce qui n’est pas vraiment là. Ce qui semble être caché – en l’occurrence la santé et la sainteté de l’être parfait de l’homme – est en réalité toujours présent. La compréhension et la pleine conscience de ce fait spirituel rendent l’harmonie visible. Selon les paroles de Job : « Il produit à la lumière ce qui est caché. » (28:11)

Supposons que le garçon ait demandé à un scientiste chrétien : « Pouvez-vous m’aider à enlever la glace qui est tombée sur ma veste ? » Le scientiste aurait tout de suite vu que le problème du garçon était une pure illusion, et il l’aurait « réveillé ». L’objectif ne serait-il pas identique, s’il lui demandait de le guérir d’une maladie ? L’infortune dans le second cas relève autant de l’illusion mentale que dans le premier cas. Ni l’un ni l’autre n’existent dans l’univers de l’harmonie et de la perfection de Dieu.

Pour cette raison, un scientiste chrétien n’acceptera pas de croire à la réalité de la maladie ni de tenter ensuite, « avec ou sans médicaments », de la guérir. Il éveillera plutôt le patient à sa véritable identité, au fait qu’il est « un » avec Dieu maintenant même. Comme le déclare le psalmiste (10:15) : « Brise le bras du méchant… et qu’il disparaisse à tes yeux ! » Effectivement, le seul bras, ou pouvoir, du mal réside dans l’acceptation de ses fausses prétentions. Et lorsque ses fausses prétentions, ou suggestions hypnotiques, sont percées à jour, son pouvoir est brisé. On constate alors qu’il n’y a pas de maladie à guérir. N’étant plus soutenue ni extériorisée par la croyance, la maladie cesse d’exister.

La Science Chrétienne enseigne que les prétentions de frustration, de manque et de péché ne sont pas réelles et n’appartiennent pas à l’homme. Cette Science en triomphe par la prise de conscience individuelle de leur irréalité. Dans le traitement par la Science Chrétienne, le pouvoir de la Vérité agit sur une fausse croyance (qui prétend être une personne malade ou immorale) et élimine cette fausse croyance. Comme l’écrit très clairement notre Leader : « Jugez la Science Chrétienne par ses effets sur la société, et vous trouverez que les vues exposées ici – quant à l’illusion du péché, de la maladie et de la mort – produisent de meilleurs fruits de santé, de justice et de Vie, qu’une croyance à leur réalité ne l’a jamais fait. Une démonstration de l’irréalité du mal détruit le mal. » (Rétrospection et Introspection, p. 62)

La Science Chrétienne est une Science exacte, qui révèle que Dieu est Tout. Rien ne peut exister en dehors de Sa totalité. La compréhension scientifique d’un Dieu parfait et de la perfection présente de Son idée, l’homme, permet de nier intelligemment toute suggestion menteuse, selon laquelle le bien-être de l’homme est menacé, et d’éliminer cette suggestion de la pensée. Tandis que l’on accueille les anges ou pensées divines passant directement de Dieu à l’homme, lequel est éternellement un avec Dieu, les fausses croyances sont rejetées et détruites. Ainsi, le Christ, la Vérité idéale, nous apparaît maintenant même, et elle éclaire si bien nos pensées que nous prouvons la véracité de ces paroles d’un cantique : « Chante, captif, le Christ vers toi s’avance, / Brisant les fers de tous les prisonniers ! » (Rosa M. Turner, Hymnaire de la Science Chrétienne, no 412, traduction © CSBD)

C’est réconfortant de voir le péché, la maladie et le manque détruits par la Vérité. Toutefois cette promesse nous a aussi été faite dans l’épître de Paul aux Romains : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (8:37) Il est possible de vaincre l’erreur et de la détruire une fois pour toutes. De plus, la compréhension qui mène à la victoire nous révèle que l’erreur n’a jamais existé dans l’Entendement divin ni dans son reflet, l’homme.

Dieu est si bon qu’Il n’a pas créé le mal. Le péché et la maladie n’ont donc jamais été réels. Celui qui est parvenu, dans une certaine mesure, à une compréhension de l’amour de Dieu qui inclut tout, acquiert la conviction que cette vérité ôte au mal toute possibilité d’exister. Il comprend alors si bien l’irréalité du péché et de la maladie qu’il est guéri de la tentation, « avec ou sans médicaments, de détruire une qualité ou une condition de la Vérité ».

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