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Demeurer dans l’amour

Du Héraut de la Science Chrétienne. Publié en ligne - 11 décembre 2014

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal de juillet 1969.


Christ Jésus a déclaré : « Comme le Père m’a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour. » (Jean 15:9) L’Eglise du Christ, Scientiste, est une preuve de l’amour que Dieu a pour nous. Demeurer dans l’amour de l’Eglise du Christ, Scientiste, et approfondir cet amour, c’est une preuve de notre amour pour Dieu, la Vérité. Et c’est grâce à notre amour pour l’Eglise que l’Eglise demeure dans l’amour.

Pour aimer l’Eglise spirituellement et concrètement, chacun de nous doit d’abord la découvrir dans sa conscience. Il nous faut reconnaître ce qu’est l’Eglise du point de vue de l’Entendement divin, Dieu, et discerner ce qu’elle n’est pas. L’Eglise est l’idée spirituelle de la Vérité. De manière absolue, elle possède tout ce dont elle a besoin pour remplir son rôle à la perfection, avec une réussite totale. Elle englobe tout car elle est l’expression de l’Amour divin, sur lequel elle repose. L’Eglise est, parce que Dieu est ; la Vérité et l’Eglise, l’idée de la Vérité, coexistent éternellement. L’Eglise véritable ne connaît ni croissance ni décroissance ; elle se révèle à l’infini, dans son intégralité présente. L’Eglise ne peut être divisée en confessions, rivalisant en nombre de convertis et en prestige. Elle n’est pas menacée par le matérialisme ni troublée par des débats théologiques. Elle n’est pas limitée par des changements de modèles sociaux, et elle n’offre aucune prise au scepticisme humain. Idée de l’Entendement, l’Eglise prospère dans la chaleur accueillante d’un environnement idéal, et elle est parfaitement comprise de l’Entendement.

En tant que membres de l’Eglise, nous devons puiser sans cesse une nouvelle inspiration dans la vision scientifique de l’Eglise. Ayons en cela la même vision que Mary Baker Eddy afin de comprendre et de développer de la façon la plus intelligente et la plus profitable possible l’organisation qui en découle. Progressons sur une base spirituelle.

En demeurant dans l’amour, nous favorisons la croissance de l’Eglise, une conception plus large de cette institution, une ouverture d’esprit engageante qui englobe la ville entière, des actions soutenues, l’unité dans l’Eglise et, par-dessus tout, la guérison. L’Eglise qui demeure dans l’amour augmente le nombre de ses sympathisants et de ses membres. Mary Baker Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « Des millions d’esprits sans préjugés – humbles chercheurs de la Vérité, voyageurs fatigués et altérés dans le désert – attendent et veillent pour obtenir le repos et le boire. » (p. 570)

Où sont ces « esprits sans préjugés » ? Une multitude d’entre eux se cachent derrière un masque d’indifférence ou une opposition irréfléchie à la Science Chrétienne. Rappelez-vous Paul avant sa conversion, alors qu’il était connu sous le nom de Saul. Pour ses amis et ses compagnons, il était certainement de toute la région la personne la moins prédisposée à devenir chrétienne. Or quel chrétien fervent et déterminé il est devenu !

Nous connaissons peut-être des Saul qui sont des Paul en puissance, plus proches de la vérité que nous ne l’imaginons. Notre amour nous permet-il de percevoir la pensée sans préjugés qui se cache derrière le masque? C’est le rôle du Christ d’inviter tous les hommes à connaître la vérité. Quand, guidés par l’amour, nous invitons un ami, une relation ou un inconnu à lire le livre d’étude, Science et Santé, ou à venir écouter une conférence, cette invitation s’appuie sur le pouvoir de persuasion et la chaleur irrésistible du Christ. L’invitation est indissociable du Christ, les deux ne font qu’un.

Pour développer nos églises, ne nous contentons pas du travail accompli au sein de la filiale, mais soyons des pierres vivantes dans notre environnement quotidien. L’Eglise est active ; elle n’est ni figée ni endormie, car c’est une idée divine. Elle existe parce qu’elle exprime l’activité de Dieu, activité qui devient visible chaque fois que, par son amour, un membre d’église s’appuie sur la spiritualité scientifique pour rétablir l’harmonie ou triompher d’une limite.

L’Eglise véritable ne connaît ni croissance ni décroissance ; elle se révèle à l’infini dans son intégralité présente.

Lorsqu’un scientiste chrétien fait preuve de vigilance spirituelle et de discernement métaphysique, l’Eglise peut se manifester lors d’un déjeuner d’affaires ou à un salon professionnel. Quand un membre d’église préserve son inspiration spirituelle et sa conscience de la réalité, il peut vivre l’Eglise avec son entourage, qu’il soit dans un supermarché, un avion, à un séminaire universitaire. Cette conception scientifique et élargie de l’Eglise ne porte aucun tort à la fonction d’une église filiale. Loin de là ! Dans la mesure où nous exprimons davantage l’Eglise dans la vie quotidienne, cela aura forcément de bons effets sur la croissance et la prospérité de nos églises filiales.

Le fait de demeurer dans l’amour pousse à l’action, favorise l’afflux de nouvelles idées et le succès dans leur application. Le conservatisme, quand il signifie s’accrocher à des méthodes et à des points de vue dépassés, est une forme de matérialisme. L’inertie est l’ennemie du progrès. En physique, disons pour simplifier, que l’inertie est la tendance qu’ont les objets matériels à demeurer à la même place. En métaphysique, c’est la tendance de la pensée matérielle à demeurer à la même place, à se satisfaire de la norme habituelle et à se reposer sur ses lauriers. Si on laisse ses pensées devenir matérielles, on est enclin à admettre qu’il est plus facile de se laisser dériver que de ramer, de ne rien faire que de construire, de ne pas penser que de réfléchir, de supposer que de prier, d’espérer que de connaître la vérité.

Chaque membre doit se demander si son église n’est pas en train de se replier sur elle-même, dans une spirale descendante, en axant de plus en plus ses activités sur les besoins de ses membres et en devenant ainsi de moins en moins attrayante pour l’extérieur. Ou bien si elle est, comme elle le devrait, dans une spirale ascendante, prompte à adapter ses activités aux besoins urgents de l’humanité, englobant la ville dans le cercle toujours plus large d’un amour compréhensif et en devenant de plus en plus attirante. La montée peut sembler plus difficile que la descente, mais laquelle est la plus nécessaire ?

Demeurer dans l’amour, c’est demeurer dans l’unité. Qu’est-ce qui nous désunit en amenant notre amour à s’éteindre ? C’est le magnétisme animal, la croyance que l’attraction de l’Esprit, source de cohésion, peut avoir un opposé. Son influence s’exerce toujours dans le sens d’une séparation. Si l’entendement mortel parvient à nous persuader que nous pouvons être séparés de Dieu, rien ne nous empêche alors d’être séparés les uns des autres et de l’église. L’unité spirituelle ne consiste pas à être ensemble humainement. Chaque scientiste chrétien ferait bien de réfléchir à cette possibilité évoquée par Mary Baker Eddy devant un groupe d’élèves : « Quant à nous, réunis aujourd’hui dans cette salle, nous sommes assez nombreux pour convertir le monde si nous avons un seul Entendement, car alors le monde entier sentira l’influence de cet Entendement, comme lorsque la terre était informe, que l’Entendement parla et que la forme apparut. » (Ecrits divers 1883-1896, p. 279)

Avoir un seul Entendement (avec un « E » majuscule !) suffit à convertir le monde. En Science Chrétienne, l’unité ne signifie pas que de nombreux entendements sont en harmonie avec l’unique Entendement divin – ce qui serait paradoxal. L’unité scientifique implique que nous acceptions sans réserve que l’unique Entendement est notre Entendement et qu’il est Tout.

Demeurer dans l’amour implique la poursuite et l’accroissement de l’œuvre de guérison de la Science Chrétienne. La guérison est une preuve d’amour nécessaire et la conséquence inévitable de cet amour. En fait, des guérisons impressionnantes ont lieu tous les jours. Oui, chaque jour, la Science Chrétienne permet à des gens de vaincre toutes sortes de limites ; chaque jour, elle régénère le corps uniquement par des moyens spirituels. Mais veillons à ce que l’entendement mortel ne détourne pas notre attention – ni celle du monde – de cette réussite spirituelle. Les méthodes matérielles revendiquent la primauté ou le monopole quand il s’agit de guérir et d’accomplir des merveilles. Les réalisations et les événements mortels semblent profondément exaltants à la pensée matérielle, alors que les victoires spirituelles paraissent ternes ou invraisemblables.

Afin de stimuler l’intérêt du monde pour la guérison spirituelle, on pourrait examiner sa propre attitude à cet égard et se demander par exemple : « Est-ce que je préserve ma compréhension éclairée du fait que la Science Chrétienne guérit, et est-ce que je reconnais ses possibilités encore inexploitées ? Je peux être fermement convaincu que la Science Chrétienne guérit les maux physiques et les problèmes relationnels de toutes sortes, mais est-ce que ma vision va au-delà de ces guérisons ? Est-ce que je reconnais effectivement que cette Science peut contribuer à mettre fin aux guerres et à résoudre des problèmes liés, par exemple, au gigantisme des villes ? » Demeurer dans l’amour, c’est étendre sa capacité d’aimer et faire en sorte que se développe de plus en plus un amour scientifique pour le monde.

En communiquant le message de Christ Jésus à l’Eglise d’Ephèse, Jean énumère les points forts de cette église, puis il ajoute ceci : « Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour. » (Apocalypse 2:4) Notre premier amour doit aller à l’Eglise, l’idée spirituelle de Dieu, et non aux nombreuses tâches propres à toute organisation. Ce premier amour prend alors la forme d’un engagement utile, graduel, pertinent à l’égard de la mission de guérison de l’Eglise.

En fondant l’Eglise du Christ, Scientiste, Mary Baker Eddy a accompli une œuvre de toute première importance. Cette disciple moderne de Christ Jésus est demeurée dans l’amour du Christ, et l’amour du Christ demeure dans son œuvre. Le mouvement qu’elle a fondé est une preuve de la persistance de l’Amour ; il a pour mission de démontrer la manifestation aimante de l’Amour. Seul l’amour ininterrompu de cette Eglise pour l’humanité la fera prospérer, assurera son ferme attachement à la vigne, et prouvera l’autorité divine de ses titres : « L’Eglise Mère », et « l’Eglise du Christ, Scientiste ».

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