Au début de cette année, lorsqu’on s’est rendu compte que les élections législatives italiennes ne débouchaient sur aucun leadership politique clair, certains ont prédit un retour en force de la crise financière, au risque d’un effondrement rapide de l’euro. Etant donné que le fonds de sauvetage européen actuel ne suffirait pas pour faire face à une telle crise, l’Allemagne et les autres pays qui en assurent le financement sont très inquiets.
Avant de me lancer dans la pratique de la Science Chrétienne à plein temps, j’étais ingénieur industriel, et j’ai souvent rencontré des problèmes apparemment insolubles. Les reportages sur la crise de l’euro m’ont incité à réfléchir sur ce que signifie cette crise pour les populations des pays membres de la zone euro, pour la stabilité du monde et pour moi-même. Concrètement, que puis-je faire, en tant que scientiste chrétien, face à cette situation ?
Les scientistes chrétiens qui suivent le cours Primaire apprennent que le traitement par la Science Chrétienne repose sur la compréhension de la toute-puissance de Dieu. Comme cette connaissance révèle des solutions aux problèmes les plus complexes, les difficultés de toutes sortes peuvent se transformer en bienfaits.
Dans la prière chrétiennement scientifique, on part toujours de l’idée d’un Créateur parfait et d’une création parfaite. A partir de ce point de vue spirituel, on comprend que la prière fervente peut inverser les événements négatifs commentés dans l’actualité, comme l’augmentation du chômage, le plongeon des marchés boursiers, la dette publique phénoménale, la menace de faillites bancaires, etc. Ces reportages suggèrent que notre Dieu tout aimant ne gouverne plus Sa création de façon infaillible. On ne devrait pas – et on ne doit pas – accepter ce point de vue erroné.
On devrait plutôt veiller à la porte de ses pensées et refuser de se laisser terroriser par ces prédictions et ces chiffres. Le point de vue change quand on finit par reconnaître qu’il n’y a qu’un seul chiffre véritable, c’est-à-dire un seul Dieu, un seul Entendement, gouvernant toutes choses harmonieusement. Grâce à la prière, on devient conscient que cet Entendement renferme toute sagesse et tout pouvoir. Prier avec ces idées révèle clairement que Dieu, l’Entendement, est en réalité le « chef » suprême en matière d’euro-finance, et qu’Il peut guider les responsables chargées de résoudre la crise de l’euro vers des solutions grâce auxquelles les pays s’en sortiront par des voies justes et harmonieuses.
Lorsque nous serons prêts à renoncer à nos conceptions étroites pour donner la première place à Dieu, nous verrons la perfection de l’Amour divin opérer dans toutes nos entreprises. La stabilité financière et économique s’ensuivra inévitablement.
Mary Baker Eddy écrit dans son ouvrage de référence, Science et Santé avec la Clef des Ecritures : « A mesure que les mortels renonceront à l’illusion qu’il y a plus d’un Entendement, plus d’un Dieu, l’homme à la ressemblance de Dieu apparaîtra, et cet homme éternel n’inclura aucun élément matériel dans cette ressemblance. » (p. 191)
Il y a plusieurs années, quand j’ai renoncé à un travail très bien rémunéré pour la pratique de la Science Chrétienne, j’ai brusquement été assailli par la peur que mes revenus de praticien ne soient pas suffisants pour joindre les deux bouts. Très vite, il m’est apparu clairement que je devais prier pour éliminer ces craintes et ces angoisses. Il me fallait comprendre la réalité de Dieu et Son omniprésence. J’ai prié pour changer mes pensées en reconnaissant que j’étais l’œuvre parfaite et complète d’un Créateur parfait et aimant. Je ne pouvais donc souffrir du manque de quoi que ce soit. Comme le formule Mary Baker Eddy dans son interprétation du psaume 23 : « [L’Amour divin] est mon berger ; je ne manquerai de rien. » (Science et Santé, p. 578)
La Bible propose de nombreuses solutions pour chasser les craintes de toutes sortes. Par exemple, Christ Jésus déclare : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. » (Matthieu 6:25) En pensant et en agissant comme Jésus, on prouve peu à peu que Dieu, notre Père, n’est pas juste une hypothèse, mais une réalité concrète. Etant « un » avec Dieu, nous sommes toujours infiniment bénis dans nos activités professionnelles comme dans les autres domaines de l’existence humaine. Depuis lors, j’ai toujours eu la preuve de ce fait spirituel, et je n’ai jamais vraiment souffert de privations.
La prière nous fait percevoir la réalité divinement spirituelle, ce qui élimine la cupidité, la jalousie, la fraude, etc. Cette conviction spirituelle peut nourrir nos prières pour l’Europe, tout en nous ouvrant à de nouvelles idées et au fait que tous ceux qui sont directement concernés par la crise peuvent en sortir. La réalité est spirituelle et elle se manifeste par « la sagesse, la pureté, la compréhension spirituelle, le pouvoir spirituel, l’amour, la santé, et la sainteté. » (voir Science et Santé, p. 116).
Ces attributs sont accessibles à chacun de nous, puisque nous sommes les idées de Dieu ; ils concernent aussi bien les décideurs en poste dans les entreprises et au gouvernement que ceux qui risquent de perdre leur travail. Le fait de reconnaître l’empire de l’Esprit, de l’Amour, sur tous les aspects de notre vie nous apportera des joies et des espérances nouvelles, avec des résultats concrets tant à l’échelle individuelle que collective.
En réalité, le vrai capital et la vraie sécurité de la communauté humaine repose sur la réceptivité aux idées justes et sur la certitude joyeuse de les voir à l’œuvre. Grâce à cette façon de penser, de belles occasions peuvent se présenter. On sait par exemple que la mise en place d’une politique destinée à éradiquer le chômage chez les jeunes est une condition préalable à l’obtention d’un prêt financier octroyé par le fonds de sauvetage européen. Nos prières feront en sorte qu’une telle politique soit menée avec enthousiasme et qu’elle donne aux jeunes le désir de participer activement à la construction d’une Europe nouvelle.
Les crises sont fondées sur la notion erronée que nous vivons hors du royaume infini de Dieu, dans un monde inférieur et imparfait. Cela n’est pas vrai puisque, de par sa nature infinie, la Création ne peut être limitée par autre chose. La compréhension de ce fait spirituel élimine la croyance à une crise de l’euro. Il n’y a qu’une seule Création, la seule et unique présence, la seule et unique réalité, de l’amour de Dieu. Le but de l’Amour divin est de bénir chaque individu et de révéler sa réalité à tous ; cette compréhension bannit la peur des crises financières et économiques.
Lorsque nous serons prêts à renoncer à nos conceptions étroites pour donner la première place à Dieu, nous verrons la perfection de l’Amour divin opérer dans toutes nos entreprises. La stabilité financière et économique s’ensuivra inévitablement.
