Quelle aventure extraordinaire que d’avoir des aperçus spirituels de la féminité rayonnante de Dieu, qui révèle «l’idéal le plus élevé de l’Amour»! N’est-ce pas merveilleux qu’aucun de nous – homme ou femme – ne soit défini par le type de mentalité qui caractérise Ève et qui nous est montré dans le deuxième chapitre de la Genèse, dans la Bible?
Ève n’est pas seulement une femme: elle représente un état de pensée qui est vulnérable aux suggestions du «serpent», qui dit que nous pouvons être incomplets et séparés de Dieu, le seul Entendement. Cet état mental, qui manque de sagesse divine, croit naïvement ce qu’il voit au travers des sens matériels, et se conforte dans la promesse du serpent, qui nous assure que nous obtenons la sagesse en croyant que tout ce qui est réel est composé à la fois du bien et du mal. Cet état mental ignorant devient inévitablement la victime de la tentation mensongère du serpent. La culpabilité, la dévalorisation, le blâme, la tristesse, le chagrin et le manque de succès font partie de cette contrefaçon de la féminité.
Mary Baker Eddy présente en termes clairs la description biblique de la véritable féminité qui se trouve dans l’Apocalypse, et dans laquelle tout mal est détruit.
Elle écrit concernant l’Apocalypse: «Saint Jean eut la vision de la vie dans la matière, et il la vit disparaître - une illusion. Le dragon qui était irrité contre la femme et se tenait prêt à “dévorer son enfant quand elle aurait enfanté” représentait la vision de l’envie, de la sensualité et de la malice, prêtes à dévorer l’idée de la Vérité. Mais la bête se prosterna devant l’Agneau: elle était censée avoir combattu la nature masculine de Dieu que Jésus représentait; mais elle tomba devant la nature féminine de Dieu, qui représentait l’idéal le plus élevé de l’Amour.» (La guérison chrétienne, p. 9-10).
À l’opposée de la femme-Ève, définie dans la Genèse par la défaite, la femme dans l’Apocalypse conquit le dragon (qui représente la pensée charnelle et qui inclut toutes les limitations de l’existence mortelle). Cette nature féminine de Dieu est définie par le triomphe et la victoire.
Avancer avec grâce dans cette compréhension change notre vie et notre pratique de la guérison de manière très perceptible, et délimite la défaite de la victoire.
Homme et femme: semblables en tant qu’idées de Dieu
La nature spirituelle de chacun exemplifie cette victoire, l’idéal le plus élevé de l’Amour. Nous exprimons tous cet Amour naturellement lorsque nous pardonnons au lieu de garder des rancunes, lorsque nous disons du bien des autres au lieu de les critiquer, lorsque nous aimons au lieu de haïr et devenons artisans de paix et non de discorde.
Dans l’omniprésence de l’Amour, il n’y a pas de place pour le mal. En tant qu’image et ressemblance de Dieu, nous reflétons la conscience parfaite de l’Amour infini, qui annule complètement (qui rend impossible) toute vulnérabilité à ce qui pourrait nous nuire. Est-ce que cela paraît naïf, voir impossible? Non, pas lorsque nous comprenons que la victoire sur tout mal est déjà intrinsèque à chaque fibre de notre être divin.
En regardant le monde d’aujourd’hui, nous voyons une grande diversité d’expressions de la mentalité d’Ève, et cela aussi bien auprès des hommes que des femmes, qui mangent le «fruit» des limitations et de la mortalité, subissant donc la défaite, en devenant victimes d’une économie ralentie, en essayant de remplir un cœur vide par des drogues qui engendrent la dépendance, en développant la propension à tomber malades et en devenant l’objet impuissant de l’incurabilité.
Mais ce qui fait que tout mal, même le «grand dragon rouge», disparaît de nos vies, c’est la nature féminine de Dieu.
L’amour parfait tue le dragon
En présence de l’Amour, l’entendement charnel devient néant. Il se révèle être sans pouvoir devant l’intégralité de l’Amour. Pour chacun de nous, la compréhension de notre unité inséparable avec cette conscience divine donne de la lucidité à nos convictions et de la substance à notre travail de guérison. Il nous assure la victoire.
Christ-Jésus a démontré la victoire sur tout mal, tout le long de son travail de guérison, dont l’apogée fut sa résurrection et son ascension. Et il nous a invités à faire de même. La compréhension de son origine divine lui a permis de surmonter toutes les supercheries du mal. Mary Baker Eddy écrit que «L’origine et la compréhension spirituelles de Jésus lui permirent de démontrer les faits de l’être – de prouver d’une manière irréfutable comment la Vérité spirituelle détruit l’erreur matérielle, guérit la maladie et triomphe de la mort» (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 315). L’exemple de Jésus nous pousse à ouvrir notre pensée à notre origine divine et à naître de nouveau, comme il avait dit à Nicodème (voir Jean 3:1-8).
Il est intéressant de savoir que la racine du mot femme, woman en anglais, est womb, matrice ou ventre d’une mère. On commence donc à se libérer de la féminité liée au type de pensée-Eve en s’affranchissant du concept d’une origine mortelle, et en voyant notre véritable être comme spirituel, exprimant la créativité de l’Amour. Jésus avait expliqué à Nicodème que le fait d’être né de nouveau, non pas du ventre d’une mère mais de l’Esprit, est comme le vent dont «….tu en entends le bruit; mais tu ne sais d’où il vient ni où il va» (Jean 3.8). Autrement dit, notre être divin n’a ni commencement ni fin parce qu’il coexiste toujours avec l’Entendement éternel.
Dans le récit de la guérison à Naïn, où le fils unique d’une veuve était décédé, Jésus a dit avec compassion à la mère: «Ne pleure pas.» Et puis il a dit au jeune homme: «Je te le dis, lève-toi! Et le mort s’assit, et se mit à parler. Jésus le rendit à sa mère.» (voir Luc 7:11-16)
Par sa démonstration du Christ, Jésus n’a-t-il pas libéré le jeune homme de la contrefaçon de la nature féminine, de la croyance que l’homme est né mortel et d’une femme mortelle, en élevant le sens véritable de la nature féminine de Dieu et en prouvant que ce sens soutient la vie éternelle? La veuve a aussi été libérée de la stigmatisation terrible faite à l’époque envers les femmes qui n’avaient ni mari ni fils.
Jésus n’a-t-il pas dévoilé la contrefaçon liée à la nature féminine d’Eve et n’a-t-il pas révélé aux fils, aussi bien qu’à la mère, la liberté de la vraie nature de la femme, qui manifeste l’idéal le plus élevé de l’Amour?
Mary Baker Eddy confirme cette idée lorsqu’elle écrit: «Pour l’Amour infini, toujours présent, tout est Amour, et il n’y a ni erreur, ni péché, ni maladie, ni mort. Contre l’Amour, le dragon ne lutte pas longtemps, car il est tué par le Principe divin. […] Ainsi se termine le conflit entre la chair et l’Esprit» (Science et Santé, p. 567).
La douceur spirituelle et la puissance divine
Que nous soyons homme ou femme, le plus on s’identifie avec persistance avec Dieu, en tant que Son idée toujours complète, le plus les qualités féminines véritables se font progressivement lumière dans notre identité consciente. Ces qualités ne sont pas uniquement la propriété d’un sexe ou de l’autre, mais ce sont des éléments de notre individualité spirituelle dans sa totalité.
Dans le livre des Proverbes, la description de «la femme vertueuse» inclut les qualités féminines authentiques, telles que la sagesse, la pureté, la bonté, la persistance, le désintéressement, l’humilité, la force, la fidélité, la sainteté, la créativité, la majesté, la stabilité, la gentillesse et la grâce (voir 31:10-31). En chérissant ces qualités, nous nous libérons de toute servitude, excepté de celle envers l’Entendement divin. Les soi-disant maladies incurables associées à la femme – et aussi aux hommes – sont des perceptions erronées d’une fausse identité qui doit céder à la Vérité.
Dans un de ses cours, Mary Baker Eddy a partagé cette idée: «Je suis un canal dans lequel il n’y a pas de résistance et par lequel rayonne l’Amour avec sa force pure de guérison» A11511, The Mary Baker Eddy Collection Elle a vraiment vécu ce qu’elle avait ressenti, en en donnant la preuve par son propre travail de guérison. Quand on lui a demandé: «Quelle est la meilleure façon de pratiquer la guérison instantanée?», elle a répondu: «C’est d’aimer! Simplement vivre l’amour – soyez l’amour – aimez, aimez, aimez. Ne connaissez rien d’autre que l’Amour. Soyez tout amour. Il n’y a rien d’autre. Ceci accomplira le travail. […] Ne soyez rien d’autre qu’amour»We knew Mary Baker Eddy, p.134 [Nous avons connu Mary Baker Eddy] La nature féminine de Dieu est la gardienne de la douceur spirituelle et de la puissance divine.
Dernièrement, une femme qui attendait un enfant m’a parlé de ce qui lui était arrivé pendant des examens médicaux obligatoires dans l’état où elle vit aux États-Unis. Un des examens montrait qu’elle avait un niveau très élevé de sucre dans le sang, indiquant qu’il était possible qu’elle souffre d’un diabète résultant de cette grossesse. Le médecin avait expliqué que des hormones de la matrice peuvent parfois être la cause d’un diabète temporaire pendant une grossesse et qu’un examen plus complet serait nécessaire. La femme avait demandé de pouvoir refaire le premier examen une semaine plus tard, mais cette fois, les résultats étaient encore pires.
Un rendez-vous était fixé pour un troisième examen, plus approfondi, et la femme avait peur des résultats qu’il donnerait, ainsi que des dommages que le diabète pourrait causer à l’enfant. Elle pensait qu’elle ne pouvait rien faire humainement pour modifier ces résultats (c’est à dire en améliorant sa façon de manger et en augmentant son activité physique), et le médecin lui avait même dit que le problème avait probablement une cause biologique et ne provenait pas de son style de vie.
L’enfant dont l’origine est l’amour
Cette femme m’avait demandé un soutien spirituel avant et pendant le troisième examen. Je me suis réveillée au milieu de la nuit avant l’examen, avec une idée très claire et spécifique en tête. J’ai vu que cette condition était simplement le faux sens de sa véritable féminité, la mentalité-Eve qui dit que l’homme est conçu dans la matrice des limitations, des opinions mortelles et de la mortalité. J’ai vu que l’enfant, ayant son origine dans l’Amour, était toujours inclus dans l’environnement de l’Esprit infini, obéissant aux ordres du Principe, exprimant le rythme et l’activité harmonieuse de l’Âme, et gouverné par l’intelligence de l’Entendement. L’enfant dans son intégralité était bercé dans la tendresse de l’Amour divin, dans lequel il ne peut y avoir ni discorde ni déséquilibre, d’aucune façon. J’ai véritablement vu, par la prière, la nature féminine de Dieu, rayonnant de grâce et de victoire. Il n’y avait aucun doute. Je savais que tout était bien et ceci s’est avéré être le cas. Les résultats de cet examen étaient complètement à l’opposé des précédents et il n’y avait pas le moindre signe du diabète.
Le progrès vient individuellement et collectivement au fur et à mesure que nous permettons à l’idéal le plus élevé de l’Amour de briller dans nos vies. La compréhension de notre unité avec l’Amour ouvre la porte à des victoires certaines sur chaque soi-disant piège de la vie matérielle. Mary Baker Eddy écrit au sujet de notre unité, de notre mariage divin avec l’Amour: «L’Amour peut faire de la circonstance même que, dans votre souffrance, vous appelez un châtiment et une affliction, un ange que vous avez reçu pour hôte sans le savoir. Alors la pensée murmure doucement: “Venez! Quittez votre faux état de conscience pour vous élever jusqu’au vrai sens de l’Amour, et contemplez l’épouse de l’Agneau – l’Amour uni à sa propre idée spirituelle.” Alors aura lieu le festin des noces, car cette révélation détruira à jamais les plaies physiques imposées par le sens matériel.» (Science et Santé, p. 574-575).
En ce moment, l’humanité a urgemment besoin des qualités de l’Amour. Le fait de vivre joyeusement et avec persistance les expressions pleines de grâce de l’Amour au cœur même de notre être, contribue certainement à l’élévation de l’humanité et apportera la liberté définitive de toutes les limitations mortelles.
Si nous avons un sentiment d’échec face aux suggestions du serpent – qu’elles se présentent sous la forme d’un diagnostic médical, d’une relation abusive, d’un défi économique ou de toute autre condition nuisible – réjouissons-nous en présence de notre expression individuelle de la féminité rayonnante de Dieu. Cet Amour parfait ressent, entend, voit son infinitude et en est complètement conscient.
Cette compréhension est inhérente à chacun de nous, en tant que fils ou fille de Dieu. Nous reposant sur les ailes de la nature féminine de Dieu, nous prenons notre essor et nous nous élevons tous infiniment, pleinement conscients de la totalité de l’Amour et du néant du mal, prêts pour une victoire perpétuelle.