L’année dernière, j’ai souffert d’un problème à la bouche. C’était une gêne permanente qui m’empêchait de manger et de boire. A cette même période, j’étais inquiète à l’idée d’assister à une réunion qui devait se tenir prochainement.
En priant, je me suis rendu compte que cet événement provoquait en moi un sentiment d’impatience et d’irritation. Afin de changer cette attitude déplaisante, j’ai prié pour mieux comprendre que l’homme – qui est créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, comme il est écrit dans le premier chapitre de la Genèse – ne possède que des qualités semblables à celles de Dieu, telles que le désintéressement, la patience et la gentillesse. J’ai également compris que je devais faire davantage confiance à Dieu dans chaque aspect de mon existence – passé, présent et futur – que j’en étais capable, et qu’il me fallait renoncer à tout désir d’orchestrer ma vie en faisant appel à ma propre volonté ou de manière égocentrique.
Pendant quelques jours je n’étais pas très à l’aise, puis cette pensée saisissante m’est venue alors que je priais : si tes sentiments ne sont pas désintéressés, alors tu ne peux pas appeler cela de l’amour. Je savais que j’aimais ceux qui participeraient à cet événement, mais je ne pouvais pas dire honnêtement que j’étais libérée de toute pensée et de tout sentiment égocentriques.
L’un des passages du livre d’étude de la Science Chrétienne qui m’est venu tout de suite à l’esprit énumère des qualités chrétiennes importantes. Le désintéressement figure en tête de liste : « Que le désintéressement, la bonté, la miséricorde, la justice, la santé, la sainteté, l’amour – le royaume des cieux – règnent au-dedans de nous, et le péché, la maladie et la mort diminueront jusqu’à ce qu’ils disparaissent finalement. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 248)
Cela a retenu toute mon attention. La nécessité d’être désintéressée m’apparaissait à présent comme un ordre ! J’ai imprimé cette phrase en grosses lettres sur un morceau de carton couleur fluo, que j’ai placé à côté de mon ordinateur, dans mon bureau, là où il m’était facile de le voir quand je travaillais.
Toutes les idées qui me venaient au sujet du désintéressement m’ont paru être des messages précis de Dieu, et cela m’a fait oublier la gêne que je ressentais dans la bouche.
J’ai également beaucoup réfléchi à ces versets de la Bible : « Que chacun donne comme il l’a résolu dans son cœur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec joie. Et Dieu peut vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours en toutes choses de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute bonne œuvre. » (II Corinthiens 9:7, 8)
Pour cet événement, j’avais prévu un programme festif qui, je l’espérais, bénirait les participants. Mais le premier des deux versets précités m’a fait comprendre que si ces actions n’étaient pas véritablement désintéressées, elles ne béniraient pas leurs destinataires. Je voulais être sûre que l’Amour divin, Dieu, définirait et gouvernerait toutes nos interactions. Le deuxième verset m’apportait l’assurance que la grâce de Dieu me donnerait la capacité d’être vraiment généreuse, ce que je désirais ardemment.
En me concentrant sur le désintéressement et la bonté et en les chérissant, j’ai perdu tout désir d’exercer une influence personnelle sur les détails de l’événement à venir, et j’ai été heureuse de faire confiance à Dieu pour en gouverner tous les aspects de manière harmonieuse.
Au cours des trois ou quatre jours suivants, la douleur dans la bouche s’est atténuée avant de disparaître complètement. Lors de l’événement lui-même, je n’ai rien ressenti d’autre que la présence d’un amour immense et authentique parmi tous les participants. Nos échanges ont été, et continuent d’être, attentionnés, sincères et pleins de joie.
Je suis très reconnaissante de la guérison physique, et d’avoir appris à chérir plus activement des qualités comme le désintéressement que je souhaite exprimer.
Sarah D’Evelyn Grossman
Tigard, Oregon, Etats-Unis
