En général, les chrétiens aspirent à imiter la vie et les œuvres de guérison de Christ Jésus, et je me compte parmi eux. C’est avant tout parce que nous aimons Dieu, notre Père-Mère, et désirons Le servir en aidant et en guérissant notre entourage, comme le fit notre Maître. En nous appliquant à être des disciples des temps modernes, nous nous efforçons de comprendre Dieu et de démontrer Sa présence et Son pouvoir de guérison, ainsi que la fiabilité de Sa sollicitude et de Sa protection. L’étude de la Bible et des écrits de Mary Baker Eddy nous apporte tout ce dont nous avons besoin pour y parvenir. Cependant, il arrive que nos meilleurs efforts n’aboutissent pas aux guérisons que nous espérons pour nous-mêmes ou pour les autres. En pareil cas, nous nous sentons peut-être déçus, découragés et même trahis.
Récemment, il m’est apparu qu’il y a peut-être une faille dans le travail que nous accomplissons pour imiter Christ Jésus – une pièce manquante que la découvreuse de la Science Chrétienne a précisément identifiée. Mary Baker Eddy écrit que « Dieu doit être compris, adoré et démontré » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 472).
Nous voyons ici que l’adoration accompagne la compréhension et la démonstration. Il est clair que si nous souhaitons démontrer le pouvoir et l’amour de Dieu, nous devons à la fois adorer et comprendre notre Père-Mère.
La Bible l’affirme fondamentalement et les écrits de Mary Baker Eddy le confirment. Par exemple, l’interprétation spirituelle que donne le livre d’étude de : « Que Ton nom soit sanctifié », dans la Prière du Seigneur, est : « Unité adorable » (p. 16). Le deuxième article de foi de la Science Chrétienne commence ainsi : « Nous reconnaissons et adorons un Dieu suprême et infini. » (Science et Santé, p. 497) Et Mary Baker Eddy fait remarquer : « Il est proche de ceux qui L’adorent. » (Unité du Bien, p. 4)
Que veut dire adorer Dieu ? Selon certaines définitions, adorer signifie « aimer tendrement », « être dévoué à », « louer », « glorifier », « regarder vers » et « exprimer une respectueuse admiration ». Nous pouvons tendrement aimer notre Dieu tout en nous promenant, en faisant la vaisselle ou en passant du temps avec nos enfants. Pour adorer Dieu, il faut d’abord aimer Dieu, L’aimer en tant qu’Esprit, sans être détourné par la corporalité et ses distractions. Adorer Dieu, c’est se réjouir de tout le bien que l’Amour divin, Dieu, communique sans cesse à tous Ses enfants. C’est détourner notre attention de nous-mêmes pour la porter vers l’Esprit divin, purifiant ainsi nos mobiles et élargissant notre capacité à faire le bien. Lorsque nous ressentons cette adoration, nous ressentons l’Amour divin dans notre cœur et prenons conscience de la tendre présence de Dieu.
Alors à quoi pourrait ressembler l’adoration de Dieu ? Mary Baker Eddy y a profondément réfléchi. Elle écrit ceci : « Depuis longtemps se pose une question de la plus grande importance : comment l’humanité adorera-t-elle le plus adorable, mais le moins adoré, et où commencera cette louange qui ne doit jamais finir ? De tous côtés, il me semble entendre le doux et mélodieux murmure des anges qui répondent : “Vivez de telle sorte que votre vie atteste votre sincérité et fasse retentir Ses louanges.” » (Ecrits divers 1883-1896, p. 106)
Notre Maître chrétien adorait certainement son Père-Mère céleste en menant une vie faite de sincérité et de louanges. Face à un problème apparemment grave, Jésus remerciait souvent Dieu avant même que la solution ne soit évidente. Ainsi remercia-t-il son Père céleste alors que sept pains et quelques poissons ne semblaient pas suffire à rassasier des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants affamés (voir Matthieu 15:32-38). En prenant ces pains, Jésus a peut-être remercié Dieu pour Sa nature aimante et Sa sollicitude fidèle ; ou parce qu’il était certain qu’en dépit de tout ce qui se présentait à lui ou à quiconque, les ressources de Dieu étaient présentes. Nous savons qu'après avoir exprimé sa gratitude envers Dieu, Jésus fit distribuer la nourriture, que tout le monde fut rassasié, et qu’il y eut de nombreux restes. Cette adoration fut suivie d’une démonstration.
On lit dans Science et Santé : « Nous obéirons et adorerons dans la mesure où nous comprendrons la nature divine et aimerons Dieu avec intelligence, ne guerroyant plus au sujet de Sa corporalité, mais nous réjouissant dans l’abondance de notre Dieu. » (p. 140)
L’évangile selon Luc parle d’une femme aux mœurs et à la réputation douteuses qui fut guérie grâce à un acte de sincérité et de louange, un acte venant du cœur. (voir Luc 7:36-50) Elle était parvenue à entrer dans la maison d’un chef religieux qui avait invité Jésus à dîner. Elle s’approcha en pleurant de l’endroit où Jésus était allongé pour manger, elle lui lava les pieds avec ses larmes, puis les essuya, les baisa et les oignit d’une huile de grand prix qu’elle avait apportée avec elle. Quelle grande preuve d’amour et d’humilité !
Christ Jésus vit dans cette adoration spirituelle l’occasion d’enseigner par une parabole la valeur et le pouvoir de l’amour-Christ ; et en regardant cette femme, il conclut par ces mots : « Ses nombreux péchés lui ont été pardonnés ; car elle a beaucoup aimé. » Mary Baker Eddy fait ce commentaire : « Jésus repoussa-t-il la femme avec mépris ? Refusa-t-il son adoration ? Non ! Il la regarda avec compassion. » (Science et Santé, p. 363) Le maître termina ses remarques en disant à la femme que ses péchés étaient pardonnés. L’adoration de cette humble femme lui avait apporté la rédemption.
A une certaine époque, ma famille était en quête d’une nouvelle maison dans un Etat éloigné. Je me suis mise à prier en affirmant ce que je comprenais être vrai au sujet de Dieu et du foyer, c’est-à-dire que le foyer est un lieu divinement mental où l’on trouve l’harmonie, la paix, la sécurité et l’amour. J’ai reconnu silencieusement que le foyer n’est pas une structure composée de briques et de mortier, mais la conscience de la présence de Dieu, de l’Amour divin, et de Ses ressources toujours disponibles.
Puis, en adoration, j’ai vraiment remercié Dieu pour Sa sollicitude, Ses ressources et Son amour permanents. J’ai loué Dieu pour tout le bien dont j’avais été témoin dans ma vie, et j’ai exprimé ma confiance dans le fait que ce déroulement continu du bien se poursuivrait et prendrait forme dans les circonstances présentes. Tandis que je continuais de prier avec compréhension et une adoration sincère, l’endroit idéal s’est imposé comme une évidence. Il s’est avéré être une bénédiction pour toute la famille.
Nous n’avons pas besoin de faire face à un problème urgent pour nous exercer à adorer Dieu. Chaque jour, nous pouvons sans cesse Lui exprimer notre respectueuse admiration, L’aimer et Le glorifier, et Le louer par la façon dont nous vivons.
