Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer
Articles originaux web

Permettre à notre christianisme de rayonner

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2022

Paru d'abord sur notre site le 12 mai 2022


Il sera du devoir du Committee on Publication de corriger d’une manière chrétienne les impostures répandues dans le public au sujet de la Science Chrétienne, les injustices commises à l’égard de Mrs. Eddy ou des membres de cette Eglise par la presse quotidienne, par des périodiques ou des publications de toutes sortes.

– Mary Baker Eddy, Manuel de l’Eglise
Article XXXIII, Section 2


Le christianisme de la Science Chrétienne est souvent très concret pour ceux qui ont expérimenté le pouvoir de guérison du Christ, ou qui en ont été témoins, grâce à l'étude et à la pratique des enseignements de la Science Chrétienne. Le caractère central de la Bible dans la vie des scientistes chrétiens découle de façon naturelle de la reconnaissance pleine d’humilité de ce que signifient la vie et les enseignements de Christ Jésus – le Fils de Dieu et la voie du salut. Mais, lorsque le christianisme de la Science Chrétienne est publiquement minimisé ou lorsqu’il est nié, les Comités de Publication y voient une opportunité d’éliminer ces impostures répandues dans le public, d'une manière chrétienne, permettant ainsi à la vraie lumière du Christ d'être reconnue, dans une certaine mesure, par ceux dont le cœur est réceptif.

Un livre publié récemment et intitulé To Baptize or Not to Baptize [Baptiser ou ne pas baptiser ?], écrit par un pasteur luthérien, auteur de plusieurs autres livres et de plus de 200 articles, met en scène un couple cherchant à faire baptiser son bébé. La mère a été élevée en Science Chrétienne et, aussi bref que soit ce récit, il comprend plusieurs impostures substantielles concernant la Science Chrétienne, y compris cette déclaration : « Malgré son nom, “L’Eglise du Christ, Scientiste” n'est pas une église chrétienne. » Ce qui suit est une lettre adressée à l'auteur de ce livre de la part du Bureau du Comité de Publication. Cette lettre a reçu une réponse aimable et inspirée du pasteur, qui a reconnu la valeur des bénédictions du Christ, comme en témoigne son courrier.

Lettre à un auteur, également pasteur luthérien

Je vous écris en réponse à votre livre magnifiquement et soigneusement écrit, Baptiser ou ne pas baptiser ? J’ai été inspiré par la profondeur de votre dévotion et par la clarté de votre témoignage du Christ. Le livre a approfondi mon appréciation du baptême tel qu'il est traditionnellement pratiqué dans les églises chrétiennes. Parmi les passages qui m'ont le plus marqué, j’ai retenu : « Dieu est extrêmement généreux dans sa grâce. Mais Dieu n’est ni aléatoire ni vague dans sa grâce. » Ce sentiment d'intention dans l'amour de Dieu pour chacun de nous est vraiment puissant ! En même temps, j’aimerais vous offrir une perspective différente sur la Science Chrétienne et sur la façon dont elle est dépeinte dans votre livre à travers un membre de L’Eglise du Christ, Scientiste, qui s’est converti.

Je suis scientiste chrétien de longue date, et je peux écrire ceci aujourd’hui grâce à la guérison spirituelle de ma grand-mère maternelle d'un cas de méningite vertébrale, obtenue à l'aide d'un praticien de la Science Chrétienne, et que les professionnels de santé avaient jugé incurable. Mes arrière-grands-parents se sont tournés vers la Science Chrétienne en dernier recours. Isabel, ma grand-mère, était adolescente lorsque cette bénédiction profondément chrétienne a eu lieu, et elle s'est mariée et a donné naissance à ma mère et à quatre autres enfants en bonne santé.

La foi des scientistes chrétiens est historiquement enracinée dans la tradition congrégationaliste de la Nouvelle-Angleterre. La simplicité du culte, l'égalité dans la vie de la congrégation et l'accent puritain profond mis sur la grâce intérieure plutôt que sur les formes extérieures du culte font partie de notre ADN spirituel. Les scientistes chrétiens croient d'abord et avant tout en un Dieu souverain, qui est l'Amour divin infini, et en l'homme (au sens générique) créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Nous croyons que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, venu sur terre pour guérir et sauver l'humanité. Sa vie, y compris la guérison des maladies et des handicaps et la victoire sur la mort par des moyens purement spirituels, ainsi que ses enseignements tels qu'ils sont consignés dans le Nouveau Testament, sont considérés comme un guide pour notre vie et pour atteindre le salut.

Le symbole apposé sur la littérature officielle de notre église, une croix et une couronne, indique le fondement commun de toute foi chrétienne – la crucifixion, la résurrection et l'ascension de Jésus-Christ, que nous considérons comme des événements factuels historiques. En acceptant le récit biblique du Saint-Esprit ayant engendré la grossesse de la vierge Marie, nous reconnaissons que l'origine divine de Jésus, et la vie qui a été la conséquence de cette origine, sont uniques dans toute l'histoire humaine. Comme un ancien collègue l'a écrit dans un article de Patheos, en parlant de la fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy : « La réponse de Jésus au prédicat mortel n'était pas un dogme, mais une vie. Elle considérait la vie de Jésus, notamment sa résurrection et ses œuvres de guérison, comme un défi lancé au matérialisme fondamental » qui définit et limite une si grande partie de l'expérience humaine.

Les scientistes chrétiens ont grandement bénéficié des rencontres œcuméniques avec des chrétiens de traditions très diverses au cours du dernier demi-siècle. Tandis que la Science Chrétienne trace un chemin distinct très axé sur la spiritualité, différant incontestablement sur certaines questions de doctrine des confessions chrétiennes les plus connues, je crois que notre engagement commun vis-à-vis des éléments fondamentaux du christianisme est plus large que ce que l'on peut généralement croire, je pense notamment à la nature de la foi biblique, au péché et à la grâce, à l'expérience spirituelle du baptême et, ce qui n’est pas la moindre des choses, à la mission rédemptrice de l'église dans le monde.

Un dialogue œcuménique particulièrement significatif et fructueux a eu lieu entre la Première Église du Christ, Scientiste, et le Révérend Dr. Michael Kinnamon, qui a été Secrétaire général du Conseil national des Eglises. « En tant que secrétaire général du NCC, j'ai invité la Science Chrétienne à déléguer des représentants destinés à servir comme membres à part entière de la Commission du Conseil parce que je suis convaincu que votre communauté est une partie précieuse de l'unique corps du Christ – une position qui a récemment été reprise par d'autres, y compris le Conseil national des Eglises réformées de France », a observé le pasteur Kinnamon. « Ce jour marque la cinquième fois que je rencontre des dirigeants de la Science Chrétienne, non pas parce que je suis d'accord avec vous et Mary Baker Eddy sur toutes choses, mais parce que je vois en vous la grâce de Dieu. » Les remarques complètes du Rev. Dr. Kinnamon sur la Science Chrétienne ont été publiées dans Ecumenical Trends (Volume 41, Numéro 10, Novembre 2012).

Ce qu'il me semble le plus important de transmettre ici, c'est la distance gigantesque qui existe entre la théologie et la pratique de la Science Chrétienne et le manichéisme ou le gnosticisme. Il n'est pas non plus exact de dire que la Science Chrétienne est née « sous la rubrique de la Nouvelle Pensée », mettant l'accent sur « l'esprit plutôt que sur la matière ». Ces affirmations appellent quelques précisions.

Le dualisme du manichéisme et du gnosticisme – qui affirment qu'il existe à la fois Dieu, qui a créé la réalité spirituelle, et une divinité maléfique, opposée ou inférieure à Dieu, qui a créé l'univers matériel – est en totale contradiction avec la théologie de la Science Chrétienne, qui a une vision unitaire de Dieu, l'Esprit, comme étant la source souveraine et singulière de l'unique réalité qui englobe tout. Les seules Ecritures de la Science Chrétienne sont l'Ancien et le Nouveau Testament de la Sainte Bible. De plus, le mysticisme et l'ésotérisme que l’on retrouve dans le manichéisme et le gnosticisme n'ont aucun écho en Science Chrétienne.

Dans The Emergence of Christian Science in American Religious Life [L’émergence de la Science Chrétienne dans la vie religieuse américaine], Stephen Gottschalk a soutenu que l’ « on comprend mieux la Science Chrétienne si on la considère comme une interprétation pragmatique de la révélation chrétienne ». Une partie du développement de Gottschalk sur ce sujet inclut ce qui suit : « Dans son sens philosophique premier, le pragmatisme est une attitude qui insiste sur le fait qu'une théorie cohérente doit être liée à une pratique, que la signification d'un concept doit être trouvée dans son rapport à l'expérience, et que la vérité d'une idée doit être testée au travers des conséquences factuelles qui découlent du fait d’y croire. » Les scientistes chrétiens prennent très au sérieux les paroles de Jésus : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais. » (Jean 14:12)

Alors que la Science Chrétienne et la Nouvelle Pensée ont parfois été confondues, il existe une base solide d’éléments permettant de distinguer ces mouvements. S’ils ont partagé des points de vue communs au moment de leur émergence, ils demeurent animés par des croyances et des pratiques qui sont à ce point fondamentalement distinctes qu'elles en deviennent théologiquement irréconciliables. Les aspects fondamentaux de la Science Chrétienne, tels que le besoin essentiel de rédemption de la chair, la dépendance à la révélation divine, le concept de régénération par Jésus-Christ, la distinction fondamentale entre Dieu et l'homme et l'accent mis sur la révélation biblique – en particulier la vie et les enseignements de Jésus – sont loin d’être au cœur de la Nouvelle Pensée. Lorsqu'elles sont pleinement examinées, aucune de ces distinctions théologiques n'est mineure, quand bien même des similitudes superficielles de langage et une proximité historique suggèreraient le contraire.

La Science Chrétienne n'était pas « la religion ésotérique et théosophiquement adjacente, que les premiers adhérents de la Nouvelle Pensée souhaitaient trouver et qu’ils ont continué de construire de manière indépendante ; elle n'était pas non plus un type de christianisme déjà existant », note Amy B. Voorhees dans son livre de 2021 : A New Christian Identity: Christian Science Origins and Experience in American Culture [Une nouvelle identité chrétienne : les origines et l’expérience de la Science Chrétienne dans la culture américaine] (The University of North Carolina Press). « A chaque tournant, les textes de la Science Chrétienne et la vie des scientistes chrétiens ont montré que de telles descriptions n’étaient pas pertinentes. » (p. 231)

La Science Chrétienne est trop souvent stéréotypée, et présentée comme si elle impliquait une approche de la guérison basée sur l’influence de l’esprit sur la matière ou comme si elle était une sorte de pensée positive. Cette caractérisation passe largement à côté de la nature d'une pratique spirituelle fondée sur la Bible, en lien direct avec la volonté d’obéir fidèlement à la description que Jésus offre du disciple dans l’Evangile selon Marc : « Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : […] ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. » (Marc 16:17, 18) Cette approche nécessite d'aller au-delà de la volonté humaine ou du simple optimisme pour recevoir un peu de la lumière et de la puissance impressionnantes du Christ. La réception de cette lumière spirituelle – qui transforme les cœurs et guérit les corps humains – implique une consécration profonde, que la superficialité de la pensée positive ne pourrait que commencer à sonder. Cela ne veut pas dire que chaque scientiste chrétien a toujours respecté cette norme, mais des manquements exceptionnels ne peuvent pas remplacer l'authenticité spirituelle d'innombrables vies.

Si vous m’autorisez à aller un peu plus loin, je souhaiterais aussi vous dire quelques mots sur le sens et la pratique du baptême en Science Chrétienne. J'ai adoré lire votre propre expérience et votre compréhension toujours plus profonde du baptême dans « Une vie paisible grâce au baptême », et j'ai apprécié les citations concises de Martin Luther qui ont ponctué le récit. L'une d'entre elles a particulièrement résonné avec mon expérience du baptême en tant que scientiste chrétien : « Ainsi, une vie chrétienne n'est rien d'autre qu'un baptême quotidien, qui a commencé un jour et qui se poursuit à jamais. » Je comprends bien que les mots « qui a commencé un jour » se réfèrent à un acte physique impliquant de l'eau, cependant, le baptême continu se poursuit quotidiennement dans le sanctuaire privé de notre cœur.

Les scientistes chrétiens cherchent à vivre en accord avec les paroles de Jésus, telles qu'elles sont rapportées dans l’Evangile selon Jean : « Mais l'heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car ce sont là les adorateurs que le Père demande. » (4:23) Pour nous, le baptême n'est pas un événement ponctuel basé sur de l'eau, mais une purification du cœur et de la conscience – une purification du péché et de la complaisance spirituelle qui permet d’entrer en communion avec Dieu et de ressentir plus profondément l'influence sanctifiante et transformatrice de la sainteté et de la grâce de Dieu. Cette profonde rencontre intérieure avec le Christ à travers sa Parole est quelque chose que nous nous efforçons de vivre comme un élément continu et central de la vie chrétienne.

Selon les mots d'un de mes auteurs chrétiens préférés, Dietrich Bonhoeffer : « Chaque matin nous donne le don de comprendre à nouveau sa fidélité d'autrefois ; ainsi, au cœur de notre vie avec Dieu, nous pouvons chaque jour débuter une vie nouvelle avec lui. » 

Si vous avez lu ma lettre jusqu’ici, je vous remercie sincèrement de m'avoir écouté ! 

Vous souhaitant d’être béni en Christ,

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / juin 2022

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.