Vers la fin de ma deuxième grossesse, notre médecin de famille m’a informée que notre petit garçon se présentait par le siège. Il savait que j’étais scientiste chrétienne et il m’a demandé de prier à ce sujet. Le prochain rendez-vous était fixé à la semaine suivante, une semaine avant la date prévue pour l’accouchement.
Lorsque je suis sortie de son bureau, il m’était difficile de prier, car j'étais soudainement prise par la peur. Mais j’ai persisté, parce que je savais qu’une confiance totale dans la Science Chrétienne guérit. J’avais lu de nombreuses preuves de son efficacité dans les magazines de la Science Chrétienne et j’avais entendu de nombreux témoignages qui avaient été partagés lors des réunions de témoignage du mercredi.
Pour faire face à la peur, je me suis tournée par la prière vers Dieu, l’Amour divin. Notre cher Maître, Christ Jésus, a enseigné à ses disciples la Prière du Seigneur, qui commence par Dieu, notre seule cause et notre seul créateur – notre Père-Mère. J’ai également été éclairée par l’interprétation spirituelle que Mary Baker Eddy donne de cette prière dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, et qui commence ainsi :
Notre Père qui es aux cieux !
Notre Père-Mère Dieu, tout harmonieux (p. 16).
J’en ai retiré l’assurance que Dieu n’est pas seulement le Père de tout le monde, mais aussi la Mère, grâce à Sa nature nourricière constante. Cette idée révèle le caractère complet de la source de notre être.
Lorsque j’ai demandé un traitement spirituel à un praticien de la Science Chrétienne, il m’a aidée à réaliser que je devais commencer par cette perspective spirituelle et pure. Je savais intellectuellement que Dieu est Père-Mère, mais j’avais besoin d’aller au-delà des mots. J’avais besoin de faire entièrement confiance à la paternité et à la maternité de l’Amour divin. Afin d’y arriver, je me suis ouverte à l’amour parfait de Dieu pour le bébé et pour moi. Ressentir la présence de l’Amour divin a dissous la peur.
Une fois la peur disparue, j’ai pu voir que je reflétais spirituellement les qualités paternelles et maternelles de Dieu, qui ne sont pas des qualités personnelles mais, parce qu’elles appartiennent à notre Père-Mère, Dieu, ces qualités sont pleinement présentes et permanentes. Cet aperçu profond de la nature complète de Dieu et de Sa progéniture a été un moment d’abandon total à Dieu – une nouvelle naissance pour moi. En retour, cet aperçu fondamental m’a permis de percevoir que ce bébé était une idée divine et complète, non soumise aux lois matérielles de la naissance et de la mort, mais uniquement aux lois de l’Esprit.
En abordant la nouvelle naissance dans Ecrits divers 1883–1896, Mary Baker Eddy explique : « Voici les lois prééminentes qui font avancer la naissance dans l’ordre divin de la Science : “Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face” ; “Aime ton prochain comme toi-même.” » (p. 18) J’ai senti que ce passage s’appliquait aussi à la naissance du bébé. Je me souviens clairement que je m’attendais à ce que le bébé m’aide pendant l’accouchement en étant dans la bonne position et en venant au bon moment. Je savais que l’expérience de l’accouchement serait harmonieuse, car nous étions tous les deux gouvernés par les lois de Dieu, l’Amour divin.
Dans la Genèse, chapitre 1, qui est le récit scientifique de la création, l’homme est l’image et la ressemblance de Dieu, doté de la domination. Quant au livre d’étude de la Science Chrétienne, il nous dit : « Soyez conscient de la vérité de l’être, savoir que l’homme est l’image et la ressemblance de Dieu, en qui toute existence est permanente et exempte de douleur. » (Science et Santé, p. 414) Je devais garder ces paroles dans ma pensée. Au fur et à mesure que Dieu, en tant qu’Esprit, devenait plus tangible pour moi, il devenait plus facile d’accepter que notre Père-Mère nous incluait le bébé et moi dans Son amour.
Dans ce qui m’a semblé être un autre moment précieux d’abandon du moi, j’ai vu que l’homme coexiste à jamais avec Dieu, qu’il est sans âge, qu’il ne naît pas et ne meurt pas, qu’il est une idée spirituelle, et « une idée spirituelle ne renferme pas un seul élément d’erreur, et cette vérité enlève convenablement tout ce qui est nuisible. » (Science et Santé, p. 463) Mon objectif n’était pas de supprimer personnellement ce qui était nuisible, mais de réaliser pleinement le fait qu’en tant qu’idée résidant dans l’Entendement divin, l’homme reflète et inclut toutes les idées justes. L’homme est donc toujours au point même de la plénitude.
Grâce à ces idées pleines d’inspiration, j’ai ressenti une paix totale. Je savais sans aucun doute que tout allait bien, même si je n’ai jamais senti le bébé se retourner. J’avais placé toute ma confiance dans l’Esprit.
Lors de ma visite suivante chez le médecin, le bébé était dans la bonne position. Il est resté dans cette position pendant le reste de la grossesse et l’accouchement s’est très bien passé.
Aujourd’hui, mon fils continue d’être heureux et en bonne santé. Je ne saurais être plus reconnaissante pour cette expérience harmonieuse.
Suzanne Ruffin
Santa Rosa, Californie, Etats-Unis