Ayant travaillé dans un cabinet d’avocats dynamique pendant plusieurs années, j’ai souvent entendu le commentaire : « Le diable est dans les détails », suggérant que les erreurs ou le chaos font inévitablement partie de la vie quotidienne. Chaque fois que j’entendais cela, je le contredisais mentalement et immédiatement ainsi : « Non, Dieu est dans les détails ! » Je savais que mes collègues essayaient de rappeler à tout le monde d’être vigilant, mais à cause de mon étude de la Science Chrétienne, j’avais une vision différente. J’avais lu ceci dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy : « Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n’est présent ni puissant. » (p. 473) Je raisonnais donc ainsi : Si Dieu est partout, comment peut-il y avoir un détail extérieur à Dieu ?
La Bible soutient l’idée que Dieu est omniprésent et omnipotent. Un psaume affirme simplement : « L’Eternel est bon » (psaume 100:5). Christ Jésus connaissait intimement les Ecritures, et il a rapidement compris qu’il n’existait aucune source du bien qui soit extérieure à Dieu. Lorsqu’un homme s’agenouilla devant Jésus, s’adressant à lui en disant : « Bon maître », Jésus répondit : « Pourquoi m’appelles-tu bon ? Il n’y a de bon que Dieu seul. » (Marc 10:17, 18)
La réponse immédiate de Jésus met en lumière sa propre vigilance. Il a refusé de laisser passer un seul détail qui ne fut pas parfaitement aligné avec la vérité concernant Dieu. L’homme était venu demander au Maître comment il pouvait hériter la vie éternelle, mais Jésus savait que la réponse exigeait une meilleure compréhension de ce qu’est Dieu, rappelant à l’homme qu’un seul est bon : Dieu. Il semble que Jésus se soit senti poussé à l’aider à voir cette vérité comme impérative pour comprendre la vie éternelle. Mettre en œuvre dans notre propre vie l’idée que la connaissance de Dieu doit précéder toutes les questions, actions ou décisions aligne notre pensée sur le fait spirituel que le bien est toujours présent.
Un jour, alors que j’étais jeune avocate et aussi jeune étudiante de la Science Chrétienne, j’examinais un dossier pour un client, un aéroport privé. La question juridique était de savoir si l’aéroport était régi par une réglementation étatique ou s’il en était exempt. Un confrère avait déjà conclu que l’aéroport était non conforme et que ses propriétaires encouraient une sanction financière coûteuse. Il m’a dit : « Le diable est décidément dans les détails réglementaires. »
Ce soir-là, je me suis assise pour examiner attentivement le langage réglementaire. J’ai reconnu humblement que Dieu est présent et que, comme il est dit dans l’Apocalypse : « Le Seigneur notre Dieu tout-puissant est entré dans son règne » (19:6). Je savais aussi que, quel que soit le résultat, Dieu gouverne et n’ordonne que le bien, quelle que soit la façon dont cela peut se dérouler sur un plan humain. En lisant les détails, un argument juridique innovant m’est apparu. Le lendemain, j’ai rencontré les propriétaires de l’aéroport et je l’ai partagé avec eux. Ils ont été ravis lorsque l’argument juridique s’est avéré concluant.
Le monde, ce qui inclut nos collègues, nos amis et notre famille, peut voir le diable dans les détails en prophétisant que les résultats ou les conséquences négatifs sont inévitables, y compris les maladies. Mais admettre ne serait-ce qu’une lointaine possibilité que l’erreur soit inévitable reviendrait à placer Dieu à l’extérieur de l’univers qu’Il a créé, et le chaos, le hasard et la discorde à l’intérieur. Il peut être tentant de suivre ce que les autres pensent ou disent et de se laisser bercer par des commentaires similaires, mais Mary Baker Eddy était consciente de ces tentations. Elle a judicieusement inclus dans son Manuel de l’Eglise une section intitulée « Règle pour les mobiles et les actes ». Celle-ci se termine par cette directive : « Les membres de cette Eglise doivent journellement veiller et prier pour être délivrés de tout mal, pour ne pas prophétiser, juger, condamner, conseiller, influencer ou être influencés d’une manière erronée. » (p. 40). Elle a reconnu que la vigilance mentale et la prière étaient un devoir quotidien pour se protéger du fait d’être l’auteur ou la victime de suggestions erronées.
La vigilance exige d’être attentif aux détails, et la conséquence naturelle du fait d’être attentif à sa pensée est que nous voyons comment Dieu, l’Amour, chasse les pensées erronées et les remplace par la vérité. Ce n’est pas une tâche laborieuse. La protestation mentale du « Non, non, pas chez moi ! » aide à nettoyer notre habitation mentale, qui peut alors se remplir pensées inspirées et élevées concernant la puissance de Dieu. Dieu gouverne le tissu même de nos vies, qu’il s’agisse des affaires d’un cabinet d’avocats, des activités scolaires, de la préparation de la soupe dans la cuisine, de notre comportement sur un terrain de sport ou de toute autre chose. Lorsque nous reconnaissons cela de façon catégorique, nous nous plaçons sur une base spirituelle solide depuis laquelle nous devenons insensibles aux suggestions mauvaises qui prétendent que le chaos règne, et non Dieu. Nous pouvons nous réjouir de savoir que Dieu gouverne avec une autorité absolue, et refuser d’accepter l’incertitude à tous les niveaux. Ainsi que nous le rappelle la Bible : « Dieu n’est pas un Dieu de désordre, mais de paix. » (I Corinthiens 14:33)
Voir Dieu dans les détails de notre vie peut être difficile lorsque toutes les apparences suggèrent le contraire. Nous pouvons cependant rester fermes dans notre conviction de la présence permanente de Dieu et savoir que Dieu contrôle chaque détail intime de notre vie en faveur du bien, de l’ordre, de la paix, de l’harmonie et de la santé. Dieu est vraiment dans les détails.