La Bible déclare : « A toi, Eternel, la grandeur, la force et la magnificence, l’éternité et la gloire, car tout ce qui est au ciel et sur la terre t’appartient ; à toi, Eternel, le règne, car tu t’élèves souverainement au-dessus de tout ! » (I Chroniques 29:11).
Ce passage inspiré nous invite à approfondir notre concept de Dieu en tant que présence tangible, infiniment plus vaste et plus réelle que les limites d’un sens matériel de la vie. S’en remettre à l’immensité de la Vie éternelle, c’est découvrir peu à peu l’univers spirituel de Dieu, l’atmosphère illimitée de l’Entendement divin.
La préface du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé avec la Clef des Ecritures de Mary Baker Eddy, accueille le lecteur par ces mots : « Pour ceux qui s’appuient sur l’infini, soutien constant, aujourd’hui est riche en bienfaits. » (p. vii)
S’appuyer sur le pouvoir de Dieu, soutien constant, c’est se défaire d’un sens personnel du moi qui souffre, s’inquiète ou se sent en danger. Nul besoin d’attendre une vie après la mort pour commencer. Maintenant même, il est possible de connaître la constance et la substantialité de la Vie et de l’Amour infinis, et d’obtenir le réconfort et l’assurance auxquels on aspire. La conscience de la présence de Dieu élimine la crainte et le doute, et les remplace par des pensées inspirées et un sens spirituel de la vie en tant que déroulement de l’harmonie.
L’infini qui est un soutien constant ne connaît pas de fond, pas d’abîme, pas de déséquilibre incontrôlé, pas de rencontre désagréable avec la matière ; c’est une source de salut, qui libère des discordances du sens matériel.
La Science Chrétienne établit une nette distinction entre ce que nous sommes en tant qu’expression de Dieu et l’homme mortel. Christ Jésus nous a donné l’exemple de l’homme idéal en démontrant son unité avec l’Esprit qu’il enseignait. Il a vécu en tant qu’expression de l’Esprit, en totale conformité avec la Bible qui enseigne que nous sommes créés à l’image et à la ressemblance de Dieu.
Science et Santé explique : « Par son origine divine, Jésus était doué d’un pouvoir plus qu’humain pour exposer les faits de la création et démontrer le seul Entendement qui crée et gouverne l’homme et l’univers. » (p. 359) Cela lui a permis d’exercer sa domination sur l’attraction magnétique du péché, de la maladie et de la mort. Bien que visiblement humain, et bien qu’il éprouve une vraie compassion chrétienne pour l’humanité, il comprenait et sentait la présence de Dieu à chaque instant. Il maintenait sa conscience au-dessus de la croyance à la vie dans la matière.
Comprendre et exprimer notre véritable identité en tant qu’expression spirituelle de Dieu exige une dévotion constante de notre part, mais le résultat est que nous nous libérons de plus en plus de l’imposture du sens matériel et des nombreuses limites de la perception et du raisonnement humains.
La vraie sécurité réside dans un concept bien plus profond de Dieu.
En pensant à la splendeur, à la puissance et à la majesté de Dieu, nous sommes amenés, en tant que ressemblance divine, à connaître et à exprimer nous-mêmes Sa grandeur, Sa force et Sa dignité dans notre vie. On peut voir là des qualités humaines, mais ce sont vraiment des attributs spirituels, dont l’origine se trouve dans notre unité avec Dieu, le bien.
Mary Baker Eddy est arrivée à cette compréhension grâce à une étude fervente de la Bible, notamment des enseignements et de l’œuvre de guérison de Jésus. Elle a nommé sa découverte « Science Chrétienne ». Elle écrit : « La Vie divine est complètement séparée de la croyance à une existence matérielle et du songe de cette existence ; elle révèle la compréhension spirituelle et la conscience de la domination qu’a l’homme sur toute la terre. » (Science et Santé, p. 14)
J’ai entrevu cette vérité un soir, à la fin de l’adolescence. Je venais de faire réparer le système de transmission de ma voiture, et j’ai voulu le tester en allant faire un tour avec trois amis. On m’avait dit que je pourrais passer la quatrième à une vitesse bien supérieure à la limite autorisée.
Une forte pluie était tombée dans la journée. Alors que nous approchions d’une vitesse élevée, nous avons tout à coup rencontré une nappe d’eau de plusieurs centimètres, inondant la voie. La voiture s’est soulevée, a dérapé durant quelques secondes à la surface de l’eau avant de se retourner sur le toit. Nous nous sommes retrouvés à l’envers, en partie immergés dans l’eau, sans pouvoir freiner. J’ai entendu le raclement du toit de la voiture sur la chaussée, alors que ma tête se trouvait à quelques centimètres à peine.
Durant l’accident, il s’est passé quelque chose que je n’ai jamais oublié. Alors que nous dérapions sur le toit, je n’ai pas paniqué, et une pensée inspirée m’est venue. C’était un énoncé de Science et Santé, livre que m’avait fait connaître ma grand-mère, qui était praticienne de la Science Chrétienne : « L’Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (p. 494)
Quand cette phrase m’est revenue à l’esprit, je n’ai plus eu la moindre crainte. Je me suis senti comme enveloppé dans un sens de l’être bien plus grand – l’Etre Suprême. Je n’allais plus à l’école du dimanche ni à l’église depuis des années, mais cette idée m’est venue avec une grande clarté et une nouvelle fraîcheur. Il m’a semblé naturel que mes amis et moi soyons protégés. Nous étions en train de vivre cette vérité et de la démontrer.
Lorsque la voiture s’est immobilisée, j’ai demandé si tout le monde allait bien. A travers le siège, j’ai entendu des « oui » étouffés. Au prix de grands efforts, une personne témoin de l’accident a ouvert l’une des portes de la voiture, et nous avons dégringolé par terre tous les quatre. Nous avions parcouru une cinquantaine de mètres avant de retrouver un sol sec. L’homme qui a ouvert la porte nous a dit : « J’avais peur de regarder à l’intérieur. J’ignorais ce que j’allais trouver. »
Cette expérience m’a appris que la sécurité n’est pas dans la matière, aussi substantielle qu’elle paraisse. La vraie sécurité réside dans un concept bien plus profond de Dieu, dans la conscience que l’Amour divin est aussi proche de soi que l’air qu’on respire.
A l’évidence, plus nous comprenons que Dieu est le bien infini, toujours présent, et plus nous avons confiance en Sa souveraineté et en Sa sollicitude. Nous percevons également que notre identité réelle, permanente – notre moi spirituel – se comporte tout à fait normalement et de manière appropriée, même lorsque nous semblons nous trouver dans une situation matérielle périlleuse.
En reconnaissant et en exprimant avec fidélité notre nature pure et immortelle, nous en venons à connaître et à exercer la domination que Dieu nous a donnée sur toute chose, établissant la présence permanente de l’Amour et la permanence de notre bien-être.
