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Devoir à faire : Prier pour les personnes déplacées

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’août 2020

Paru d'abord sur notre site le 15 juin 2020.


Lorsque notre fille a commencé sa première année d’école obligatoire, à quatre ans, elle a trouvé un petit camarade dans sa classe qui l’a aidée à se sentir bien dans ce nouvel environnement. Lorsque nous avons rencontré la famille du petit garçon, nous avons découvert que ses parents sont des Kurdes de Turquie, qui vivent ici, en Suisse, comme réfugiés.

En déposant ou en allant chercher les enfants à l’école, nous avons eu des contacts amicaux avec cette famille. Il y avait des jours où nos familles s’aidaient mutuellement pour la garde des enfants. Ma femme a pu mettre au service de la maman ses compétences linguistiques, et lui fournir des conseils et de l’aide pour élaborer son CV afin qu’elle puisse trouver un meilleur emploi. En peu de temps, cette femme a obtenu un emploi à plein temps permanent, avec des possibilités de formation pour occuper un poste à responsabilités. Ceci, combiné avec l’emploi de son mari, leur a permis de déménager dans un meilleur appartement. 

Ces interactions à l’intérieur de notre communauté étaient plus que le résultat du hasard ; elles témoignaient de la manière inattendue dont le bien opère dans nos vies lorsque nous y sommes ouverts. Elles ont commencé en 2016 et, plus tard, elles ont coïncidé avec une tâche qui m’avait été confiée et qui consistait à prier pour les personnes déplacées tout autour du monde. Ce devoir à faire m’a été donné par mon professeur de Science Chrétienne ; c’était un projet pour son association de la Science Chrétienne – un ensemble de personnes qui ont toutes suivi un cours sur la guérison en Science Chrétienne avec le même professeur.

J’ai commencé à prier activement sur ce sujet un après-midi d’hiver lorsque je me suis trouvé en train de marcher dans la neige au sommet d’une colline, avec la sensation d’être particulièrement accablé par ma charge de travail et mes responsabilités. J’ai réalisé que c’était une opportunité de détourner mes pensées de moi-même et d’écouter, grâce à la prière, les idées salvatrices à même de guérir le problème mondial que constitue le déplacement des populations. 

Immédiatement, ces lignes d’un poème de Mary Baker Eddy intitulé « Pais mes brebis » sont venues à ma pensée : 

Nous qui cheminons, Berger,
   Seuls et sans soutien,
Voulons par la porte entrer :
   Tu connais les Tiens !
(Ecrits divers 1883-1896, p. 398)

Le verset « Nous qui cheminons, Berger, » traduit littéralement devient « Etrangers, sur un rivage désolé ». L’image des « étrangers » a évoqué en moi les personnes déplacées et la crise des réfugiés dans différentes parties du monde. Moi aussi j’avais besoin d’une paix qui ne soit pas perturbée, basée sur le sentiment du véritable foyer spirituel. Je me suis mentalement détourné des pensées banales qui obstruaient ma pensée et j’ai cherché un message plus lumineux. Et j’en ai trouvé un dans les idées qui sont présentes dans le poème entier, lequel parle à chacun de nous de la nécessité de se tourner vers l’amour universel et l’influence directrice de Dieu dans nos vies, et de notre besoin d’écouter humblement et de nous laisser guider par Dieu. J’étais de façon manifeste sur la bonne voie pour contribuer de façon constructive à la réflexion mondiale sur la crise des réfugiés, ainsi que pour expérimenter une guérison pour moi-même. Voici quelques pensées qui me sont venues au fil du temps, après que je me suis tourné vers Dieu en prière.

Prier pour avoir un sens spirituel du foyer : 

A certains endroits de la Bible, les références au foyer peuvent être interprétées spirituellement comme se rapportant à la conscience. Vu sous cet angle, le foyer est en fait un lieu de résidence mental plutôt que physique. Nous pouvons ressentir en quelque sorte un « retour au foyer » chaque fois que nous devenons conscients de la présence divine. Nous pouvons nous tourner vers ce foyer spirituel où que nous soyons – quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons ou quels que soient les fardeaux matériels ou mentaux qui semblent nous tirer vers le bas. Cette « patrie » est une conscience palpable de l’Amour divin qui peut être ressentie par chacun de nous, dont nul ne peut être dépossédé et d’où nul ne peut être déplacé.

Lorsque l’on prie pour soutenir les personnes déplacées, se rappeler que chaque individu dispose d’un foyer spirituel où il est connu et correctement identifié, immédiatement, en tant que nécessaire expression de l’Amour divin, est une pensée qui guérit. Affirmer ceci pour nous-mêmes et pour les autres peut contribuer à trouver des solutions pour répondre aux besoins des individus, des communautés, des pays. 

Pas de compétition pour le bien :

L’été dernier, ma femme a rencontré la maman évoquée plus haut, qui était en larmes parce que leur demande de visa permanent avait été refusée. (J’ai appris plus tard qu’ils pourraient la renouveler.) Ceci m’a montré la nécessité de continuer de prier pour ceux qui semblent être dans l’incertitude ou qu’on a laissés en attente.

Selon la loi universelle de Dieu, le bien est à portée de la main, et chacun de nous peut l’expérimenter de façon tangible dès maintenant. L’homme et la femme de la création de Dieu ne peuvent jamais vraiment être dépossédés de ce dont ils ont besoin, ni être en concurrence avec d’autres. Lorsque que chacun de nous cède au dessein de Dieu, les nouveaux arrivants peuvent être bénéfiques aux localités plutôt que de les appauvrir ou d’accroître la concurrence pour les emplois ou les ressources. Par la prière, nous pouvons démontrer de façon croissante la façon dont Dieu nous comble d’un bien inépuisable.

La loi de Dieu garantit également que le véritable potentiel ne peut pas être ignoré. Les talents et les compétences que Dieu nous donne ne peuvent pas demeurer invisibles. Les qualités et les talents uniques qui viennent de Dieu permettent à chacun d’entre nous, qu’il soit autochtone ou nouveau venu, de contribuer à la productivité de la localité dans laquelle il vit, et de la bénir. Le livre de Ruth, dans la Bible, en fournit un bon exemple.

Leçons tirées du livre de Ruth :

Après la mort de son mari, Ruth a étonné sa belle-mère, Naomi, également veuve, en choisissant de quitter Moab, sa terre natale, et de l’accompagner dans son propre pays, Juda. Ruth a assuré à Naomi : « Où tu iras j’irai [...] ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. » (Ruth 1:16) Les actions et les paroles de Ruth expriment la forte conviction qu’elle place sa confiance en Dieu en soutenant sa belle-mère. L’histoire de la Bible qui se déroule ensuite est un bel exemple de la façon dont les étrangers (dans ce cas, un nouvel arrivant et une personne qui est de retour chez elle) peuvent voir leurs besoins satisfaits et être protégés dans un nouveau pays. Ruth reçoit la permission de glaner derrière les moissonneurs dans les champs d’un homme riche nommé Boaz, qui récompense la loyauté de Ruth envers Naomi en demandant à ses travailleurs de laisser délibérément tomber du grain supplémentaire pour Ruth. Dans cette histoire, Boaz exprime la nature inclusive de Dieu en tant qu’Amour divin. Science et Santé avec la Clef des Ecritures, de Mary Baker Eddy, déclare : « L’Amour est impartial et universel dans son adaptation et dans ses dispensations. » (p. 13)

Ouvrir les portes de notre conscience :

Mary Baker Eddy indique que nous devrions considérer ceux qui ne font pas partie de notre cercle familial lorsqu’elle décrit le foyer de cette manière : « Le foyer est le lieu le plus cher de la terre, et il devrait être le centre, mais non la limite, des affections. » (Science et Santé, p. 58) Il est intéressant de noter que cette déclaration provient du chapitre « Le mariage », qui suggère que le fait de prendre soin du bien-être des autres de façon désintéressée peut aussi être bénéfique pour nos relations avec ceux qui nous sont les plus proches et les plus chers. Cette capacité à inclure commence en ouvrant les portes de notre conscience à ce qui semble un problème mondial insurmontable, plutôt qu’en barricadant nos pensées. Le simple fait d’être conscient de ces problèmes nous aide à œuvrer à des solutions spirituelles par la prière.

Sans surprise, alors que je priais pour ces problèmes mondiaux, ma vie a été également bénie. J’ai senti ma pensée s’élever, et au lieu de crouler sous le poids des responsabilités, j’ai pu accomplir davantage de choses.

Partager des histoires constructives sur les personnes déplacées à travers les médias (tels que le Christian Science Monitor), via des programmes culturels et grâce à l’art, est un autre moyen important d’aborder les problèmes d’une manière qui guérit au lieu de nuire. Grâce à mon rôle d’enseignant d’anglais au lycée, j’ai pu évoquer avec mes élèves des articles contenant des récits de première main de réfugiés, sous différentes perspectives, afin d’élargir l’étude et la discussion en classe.

Inclure dans nos pensées et dans nos prières les personnes qui sont déplacées tout autour du monde nous libère tous des étiquettes stéréotypées. En continuant de prier pour ma famille et pour ma communauté au sens large, je peux ressentir la même assurance que Ruth, sachant que « votre peuple » est en fait « mon peuple ». Lorsque nous prions pour reconnaître que ni les personnes déplacées dans le monde, ni aucune autre personne, ne peuvent jamais être déplacées hors de la sollicitude infinie de notre Père-Mère aimant – et que nous laissons cet amour emplir notre conscience – nous commençons à voir davantage de preuves de cet amour sur la scène mondiale, ainsi que dans nos propres relations et pour les personnes avec lesquelles nous sommes en contact. Une telle prière peut avoir pour conséquence des inspirations inattendues, et des interactions se produisant autour de nous – où que nous vivions dans le monde -, dans lesquelles tous ceux qui sont impliqués sont bénis.

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