Très souvent, la Bible met en avant de façon merveilleuse le sens spirituel de certains concepts qui nous sont familiers. Par exemple, dans la Seconde Epitre aux Corinthiens, la réflexion est révélée comme étant plus qu’un simple phénomène physique : « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (3:18)
La gloire du Seigneur pourrait être définie comme la merveilleuse et pure essence de Dieu, qui est l’Amour, l’Esprit, la Vérité et l’Entendement toujours présents. La nature de Dieu est entièrement bonne et glorieuse – et elle se reflète en chacun de nous.
Une définition habituelle du verbe réfléchir est : penser attentivement, contempler, considérer. Par conséquent, la réflexion, lorsqu’on l’envisage spirituellement, est une facette de l’intelligence et de l’action de l’Entendement divin. C’est la connaissance de Dieu. Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, explique que Dieu se reflète Lui-même (voir Rétrospection et Introspection, p. 56). Ce reflet est l’expression que Dieu donne de Lui-même – une expression spirituelle, parfaite et complète – dont le résultat est vous et moi.
« De même que votre reflet paraît dans le miroir, de même, étant spirituel, vous êtes le reflet de Dieu », écrit Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures. (p. 516) Lorsqu’Il voit Sa réflexion bien-aimée et sans défaut, Dieu ne voit pas une personne humaine, parfaite ou pas ; la réflexion de l’Esprit divin n’est pas dans la matière. Dieu voit les réflexions individuelles de Sa propre nature. Nous sommes des expressions uniques du seul Esprit divin.
Le reflet de Dieu est absolument original, mais il n’est jamais né. Il est original dans le sens où la réflexion de l’Entendement en vous et en moi est unique et individuelle, mais c’est l’Entendement qui est à l’origine de toutes choses. Cela signifie que la réalité de la réflexion de Dieu est ce que Dieu, le bien, engendre.
Nous avons tous un sens spirituel inhérent, qui nous permet de discerner cette réalité spirituelle. Et c’est une joie de voir à quel point la compréhension de la vraie création en tant que réflexion même de Dieu expose l’irréalité des limitations physiques. Par exemple, lorsqu’un de mes amis est tombé malade, ses prières l’ont amené à cette prise de conscience très claire : que la maladie ne pouvait pas l’affecter, puisqu’il était le reflet du Dieu tout-puissant.
Il m’a dit qu’il savait combien il était important d’être conscient de lui-même en tant que reflet de Dieu. Alors qu’il s’efforçait de le faire dans ses prières, il a été délivré de cette maladie en une journée, et elle n’est jamais revenue depuis. « Tout est bien », a-t-il dit.
Accepter que notre substance et la totalité de notre identité sont un reflet de Dieu est l’expression d’une grande sagesse. Lorsque nous prions sincèrement, et que nous regardons à travers la lentille de la Science du christianisme, nous voyons plus clairement l’absolue bonté de Dieu. Science et Santé révèle que « les hommes et les femmes immortels sont des modèles de sens spirituel, façonnés par l’Entendement parfait, et reflétant ces conceptions plus hautes de beauté qui surpassent tout sens matériel. » (p. 247) Reflétons-nous, vous et moi, à cet instant, les « conceptions plus hautes de beauté » de l’Entendement divin ? Oui, et entrevoir cela est un avant-goût du royaume des cieux.
La réalité de la réflexion de Dieu est ce que Dieu, le bien, engendre.
L’abondance réside dans la réflexion. Lorsque nous réalisons que nous reflétons la bonté infinie de Dieu, nous voyons que tout ce dont nous avons besoin est déjà présent. L’infinité de Dieu, de l’Amour divin, pourvoit à tous nos besoins. Par exemple, une inspiration riche ne réside pas dans le cerveau humain, mais dans la réflexion de l’infini, qui est la Vérité divine. Les idées de la Vérité sont bien au-delà de ce que l’on peut connaître matériellement. Il est très réconfortant de songer à quel point nous sommes constamment oints d’affection, de pureté et d’intelligence par la Vérité. Dans notre vie quotidienne, nous faisons l’expérience de l’infinitude de l’abondance que la Vérité dispense avec intelligence, en permettant à nos motifs et à nos actes d’être modelés par Dieu.
L’analogie du miroir s’effondre si l’on suppose qu’il existe une distance entre le reflet et celui qui est reflété. Dans la réflexion spirituelle, il n’existe ni espace ni temps. Science et Santé dit à propos de Dieu : « Il inclut tout, et Il est réfléchi par tout ce qui est réel et éternel, et par rien d’autre. Il emplit tout l’espace, et il est impossible de concevoir une telle omniprésence et une telle individualité, sauf comme Esprit infini ou Entendement infini. Donc tout est Esprit et spirituel. » (p. 331)
Puisque l’Entendement est toujours présent, il s’ensuit que l’Entendement ne se trouve pas à un endroit et son reflet à un autre. En Dieu, qui est tout, ici-même et maintenant-même, nous sommes des idées entièrement spirituelles - et par conséquent éternellement pures et parfaites, intouchées par la matière et le temps. Cette vérité est ce qui sous-tend le remarquable ministère de guérison de Christ Jésus. Il ne voyait pas les gens comme de simples mortels ; Jésus connaissait la vraie nature de chaque individu en tant que ressemblance spirituelle individualisée de Dieu. Par de profondes et sincères prières, nous avons aujourd’hui le privilège de suivre son exemple.
Un lac tranquille reflète sans effort les arbres qui l’entourent. Refléter Dieu se fait aussi avec douceur et sans effort : chacun de nous est conçu comme le reflet de Dieu. Dans cette réflexion sereine se trouvent l’identité, la santé, les capacités et l’amour. Notre tâche est de laisser l’action spirituelle de cette réflexion nous dire, par la prière, comment penser à nous-même ainsi qu’à notre prochain.