L’année dernière, à la fin de nos vacances d’été, mon mari et moi rentrions en voiture à New York. Au moment où nous sommes sortis de l’autoroute pour faire le plein, j’ai soudain éprouvé une douleur vive à la poitrine. J’ai eu la sensation de perdre conscience et d’être incapable de me mouvoir. Nous sommes parvenus rapidement jusqu’à un petit parc où j’ai demandé qu’on s’arrête. Là, je me suis effondrée sur la pelouse, car je sentais que si je ne m’allongeais pas, j’allais m’évanouir.
A peine consciente mais capable de parler, j’ai demandé à mon mari d’appeler une praticienne de la Science Chrétienne. Il a tenu le téléphone près de mon oreille et je lui ai expliqué brièvement la situation, peut-être de manière incohérente. La praticienne m’a rép0ndu avec beaucoup d’amour : « Vous êtes vivante et éveillée, à l’écoute de ce que le Christ vous dit. Je vais prier. »
En raccrochant, j’ai réalisé que j’avais un devoir à remplir : être à l’écoute du Christ, la Vérité. Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy décrit ainsi le Christ : « ... la vraie idée énonçant le bien, le message divin de Dieu aux hommes, parlant à la conscience humaine. » (p. 332) Je sentais la présence apaisante du Christ élever et transformer ma pensée.
Tout en refusant que la crainte entre dans ma conscience, j’ai affirmé que l’homme spirituel est le reflet direct de Dieu, qui est Amour et Vie. Je me suis efforcée de rester consciente du fait spirituel que la Vie divine est continue et que, par conséquent, la vie de l’homme doit aussi être continue, intacte et ininterrompue. J’ai affirmé que Dieu et Ses enfants ne sont jamais séparés, puisqu’ils sont l’Esprit divin et le reflet parfait de l’Esprit, et qu’aucune circ0nstance discordante ni aucune maladie n’a le pouvoir de s’insinuer dans cette relation.
L’un de mes passages préférés du livre des Psaumes dans la Bible pose les questions suivantes : « Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? » (139:7) La réponse ? Puisque l’Esprit divin est partout, il nous est impossible d’être en dehors de la présence de l’harmonie infinie.
Au bout de quelques minutes, ce fut comme si on avait éteint la douleur. Elle avait disparu et j’avais repris totalement connaissance. Je pouvais bouger les bras et les jambes alors qu’avant cela ils m’avaient donné l’impression d’être complètement inertes. J’ai pu m’asseoir et la brise m’a paru bien agréable. Quand j’ai constaté que je pouvais me tenir debout, j’ai su que j’étais complètement guérie.
Tout cela s’est passé en vingt minutes, et j’ai rappelé la praticienne pour la remercier de son aide. Je suis très reconnaissante de cette guérison rapide d’une situation qui paraissait très grave.
Depuis cet incident survenu il y a plus d’un an, je me déplace avec aisance et de façon normale. Je marche, je fais de la randonnée, je nage, je joue au tennis, je porte les sacs remplis de provisions et je cours après mes petits-enfants. C’est comme s’il ne s’était jamais rien passé. A la suite de la guérison, pendant plusieurs jours, j’ai eu envie de lever les bras au ciel en disant « Loué soit Dieu ! » Je comprends maintenant ce qu’a dû ressentir l’homme infirme que Pierre et Jacques ont guéri. Moi aussi, j’avais envie de marcher, de sauter et de louer Dieu (voir Actes des apôtres 3:8). Cette guérison m’a fait prendre conscience de la présence immédiate de Dieu auprès de nous et du fait que nous pouvons ressentir instantanément, non pas intellectuellement, mais ressentir vraiment notre identité spirituelle réelle.
Anne Whidden
New York, New York, Etats-Unis
