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Une ancienne militante fait part de sa nouvelle conception de l’engagement

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2017

Paru d'abord sur notre site le 3 juillet 2017.
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 1er mai 2017


Dans le climat politique actuel, et dans de nombreuses régions du monde, l’accent est bien souvent mis sur l’action militantiste. Je me suis longtemps considérée moi-même comme une personne engagée, mais depuis que j’étudie la Science Chrétienne, j’ai beaucoup réfléchi à ce que signifie l’engagement d’un point de vue spirituel.

Tel que je le conçois, un militant mène des combats pour la justice et l’obtention de réformes. J’admire toutes ces personnes qui, à travers l’histoire, ont accompli de nobles tâches et pris courageusement position en faveur de causes humanitaires, comme l’égalité des droits pour tous.

Depuis que j’étudie la Science Chrétienne, je sais qu’il existe des différences importantes entre la conception humaine et la compréhension spirituelle de ce que sont l’engagement et la justice. Une distinction essentielle est à faire : est-ce Dieu ou soi-même qui est à l’origine du bien que l’on accomplit ? Comprenons-nous, instant après instant, que c’est Dieu qui inspire toute sagesse, toute justice et toute action ? Nous tournons-nous vers Lui par d’humbles prières avant toute décision ou toute action ? Ou bien croyons-nous posséder un entendement, une volonté, un pouvoir humains en dehors de Dieu ?

Une distinction essentielle est à faire : est-ce Dieu ou soi-même qui est à l’origine du bien que l’on accomplit ?

Durant ma carrière professionnelle, je me suis bien souvent considérée comme une « militante », et plutôt du genre entêté. Lorsque je me suis mise à l’étude de la Science Chrétienne, j’ai vécu pendant plusieurs années des moments d’intenses remises en question, car il m’a fallu faire le tri concernant ma façon de penser le monde en général, et particulièrement mon identité. J’avais parfois l’impression d’avoir perdu tout sens d’identité personnelle. Mais en réalité, je renonçais peu à peu à l’image d’une mortelle pourvue d’une volonté humaine, en faveur d’une compréhension plus claire et plus humble de mon individualité spirituelle. J’ai aussi appris avec joie que ce renoncement ne nous affaiblit ni ne nous diminue en aucune façon. C’est même tout le contraire.

Dans Science et Santé avec la Clef des Ecritures, Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, écrit que l’identification correcte de soi donne de la force et augmente les capacités : « Ce sens scientifique de l’être, qui abandonne la matière pour l’Esprit, ne suggère aucunement l’absorption de l’homme en la Divinité ni la perte de son identité, mais confère à l’homme une individualité plus développée, une sphère de pensée et d’action plus étendue, un amour plus expansif, une paix plus haute et plus permanente. » (p. 265)

En étudiant la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy, j’ai également découvert avec grand intérêt les récits parlant de ceux qui ont bravé la pensée dominante et se sont élevés avec force contre les injustices. Des personnages bibliques comme Moïse, Elie, Christ Jésus et les disciples, en sont d’extraordinaires exemples. Mais ce que j’ai particulièrement retenu dans leur parcours, et que j’ai moi-même commencé à pratiquer avec plus de rigueur, c’est leur ferme confiance en Dieu et leur proximité avec Lui – autrement dit, l’humilité. Les récits de leurs exploits m’ont énormément inspirée, et j’ai compris que leurs actions avaient une origine divine.

Désireuse de suivre leur exemple en toute fidélité, j’ai étudié ce que Mary Baker Eddy a écrit au sujet de l’humilité. L’un de ses articles, « Le chemin », paru dans Ecrits divers 1883-1896, m’a particulièrement touchée. Il affirme que l’humilité « triomphe de la chair » (p. 356), et explique également qu’ « on ne peut jamais s’élever avant d’avoir baissé dans sa propre estime ». Pour moi, cela voulait dire qu’avant de me lancer dans une action, je devais mieux comprendre l’unité que je forme avec Dieu en tant que Son reflet, c’est-à-dire voir que Dieu me gouverne, inspire mes actes, et que ma tâche consiste à écouter et à agir en conséquence.

Cette compréhension s’est traduite par un renoncement continuel à la volonté humaine. A la place, je me suis mise à prier avant, pendant et après toute action. J’ai prié Dieu bien des fois, en Lui demandant de m’aider à céder à ce qui est juste, en veillant à n’avoir aucune stratégie personnelle en tête, pour être prête à faire tout ce qui serait utile et favorable à la guérison. J’attendais alors jusqu’à ce que je sois convaincue du bien-fondé d’une décision, que je sois certaine que mes pensées avaient cédé à Dieu, avant d’aller plus avant.

Je ne prétends pas ne m’être jamais trompée. Mais chaque fois que je prends conscience d’un faux pas, je prie et j’écoute encore, en sachant que, puisque Dieu gouverne ma vie, il ajustera ce qui doit l’être et me permettra de rectifier le cap.

Quels ont été les effets de ces changements sur ma compréhension ? Dans le domaine des actes, je me suis laissée guider et j’ai ainsi changé d’emploi à plusieurs reprises. J’ai aussi parfois pris de précieuses décisions dans mon travail avant même de comprendre en quoi cela nous serait profitable à moi et à d’autres. Il y a peu, j’ai même quitté sans regret une carrière que je poursuivais depuis dix ans dans un secteur qui me tenait très à cœur, afin de m’engager dans une voie nouvelle qui semblait porteuse d’avenir et plus appropriée.

Plusieurs énoncés dans la Bible et les écrits de Mary Baker Eddy, qui décrivent la relation entre Dieu et l’homme, ont particulièrement nourri ma pensée. Christ Jésus affirma dépendre totalement de Dieu quand il déclara : « Je ne puis rien faire de moi-même. » (Jean 5:30) et : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement. » (Jean 5:19) L’apôtre Paul écrit clairement que nous sommes « de [la] race » de Dieu (voir Actes des apôtres 17:28, 29).

Mary Baker Eddy écrit que l’homme a pour fonction d’être « l’humble serviteur de l’Entendement paisible » (Science et Santé, p. 119). Elle-même était, disait-elle, « un scribe recevant des ordres » lorsqu’elle écrivait ses ouvrages sur la Science Chrétienne (Ecrits divers, p. 311). Elle nous conseille en ces termes : « Tous les serviteurs de Dieu sont des hommes et des femmes prêts à agir à la minute. Comme autrefois, je me tiens prête, les sandales aux pieds et le bâton à la main, attendant le mot d’ordre et la révélation de ce que je dois faire, comment et où. Soyons fidèles et obéissants, et Dieu fera le reste. » (Ecrits divers, p. 158) 

Ces diverses déclarations m’ont fait comprendre qu’en tant que reflet de Dieu, nous sommes amenés à agir selon la sagesse de Dieu, et que notre rôle consiste à écouter et à obéir. Forte de cette nouvelle compréhension de l’identité spirituelle de l’homme et de sa relation à Dieu, j’ai renoncé à l’étiquette humaine de « militante », reconnaissant désormais que nous sommes animés spirituellement par Dieu. On lit dans Science et Santé : « Si l’action procède de l’Entendement divin, elle est harmonieuse. » (p. 239) Cela explique pourquoi il est important de baser nos actes – nos activités et nos décisions quotidiennes – sur la prière et de nous en remettre à Dieu à chaque étape de leur déroulement. Sur cette base faite de prière et de confiance, attendons-nous à ce que tout ce que l’inspiration nous commande de faire contribue largement à la justice, à la santé et à l’harmonie, pour nous comme pour tous.

Paru d'abord sur notre site le 3 juillet 2017.
Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Sentinel du 1er mai 2017

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