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Trouver le Sauveur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’avril 2017

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’août 2015


Comme la vie de Jésus-Christ est au cœur de la Science Chrétienne, il est toujours utile de réfléchir à ce qu’elle signifie pour nous. Et le meilleur moyen de comprendre et d’apprécier Jésus à sa juste valeur, c’est de suivre son exemple. Si le message des Evangiles ne nous semble vivre que dans les pages d’un livre, c’est qu’il nous manque un élément essentiel. Le cœur a besoin de bien plus. Nous voulons sentir l’amour de Jésus dans toute sa profondeur ainsi que la force de son courage, et en voir l’origine dans sa nature divine et sa filialité éternelle avec Dieu.

La Science Chrétienne nous incite à prendre les mesures nécessaires pour combler nos lacunes concernant la vraie dimension de Jésus. Un poème de la fondatrice de la Science Chrétienne, Mary Baker Eddy, commence ainsi (Ecrits divers 1883-1896, p. 398) : 

Vois, il s’avance, plein de puissance,
Notre divin Rédempteur !
C’est le Christ, la Vérité,
Lui qui nous fut révélé
Dans la vie et l’amour du Seigneur.

Le poème entier souligne le besoin que nous avons de nous rapprocher du Christ et, face aux tentations et aux épreuves de la vie, de puiser un réconfort dans l’Amour divin, de nous baigner dans la fontaine purifiante de l’Esprit et de communier avec le « verbe de Vie » (ibid., p. 399). Il ne s’agit pas là d’un idéal abstrait. La Vérité qui nous a affranchis s’est révélée à l’humanité sur des chemins poussiéreux, dans les villages, les bateaux de pêche, les lieux de culte et la foule des villes, grâce à l’existence de cet homme unique du nom de Jésus. Aujourd’hui, cette Vérité se fait connaître à nouveau dans la pratique de la Science Chrétienne. 

Alors comment faire pour que la vie si étonnante de Jésus nous touche davantage ? Les Evangiles nous montrent Jésus dans de nombreuses situations différentes. Il était parfois entouré d’une foule en quête de guérisons. D’autres fois, il était seul avec ses disciples, et il leur expliquait la vérité plus en profondeur. On le voit également se comporter avec sagesse en présence d’adversaires déterminés à le faire taire. Mais il y a un lieu qui devrait retenir particulièrement notre attention, un endroit où il se retirait fréquemment pour être seul.

« Quand il l’eut renvoyée [la foule], lit-on dans la Bible, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul » (Matthieu 14:23). Ici, comme dans bien d’autres passages, nous sommes témoins de la profondeur et de la discipline spirituelles de Jésus, qui donnèrent à sa mission une portée qu’elle n’aurait jamais atteinte par l’enthousiasme, le charisme personnel ou la compassion humaine. Durant ces heures de solitude, Jésus incarna par l’exemple une exigence essentielle concernant tous ceux qui voudraient le suivre. Est-il possible de trouver le Sauveur et de marcher sur les pas de Jésus sans monter également « sur la montagne, pour prier à l’écart » ?

Nous voulons sentir l’amour de Jésus dans toute sa profondeur ainsi que la force de son courage silencieux, et en voir l’origine dans sa nature divine et sa filialité éternelle avec Dieu.

La prière fervente constitue le grand point de départ de notre croissance spirituelle. Elle nous purifie, nous fortifie, approfondit notre compréhension et nous prépare à aider notre prochain de manière désintéressée. Ce que nous acquérons par nos prières régulières et spécifiques nous amène naturellement aux étapes suivantes. En nous engageant dans la pratique de la guérison par la Science Chrétienne, même de façon modeste, nous apprenons peu à peu à faire preuve de la fermeté et de l’équilibre spirituel que Jésus possédait lorsqu’il réprimait la crainte, la maladie et le péché. En apportant la preuve de la présence de l’Amour face à la résistance et à la haine, nous découvrons la capacité incommensurable qu’a cet Amour de répondre aux besoins humains. En rejetant l’égoïsme et l’égotisme mortel, en exerçant notre aptitude illimitée à pardonner, en pratiquant la bienveillance, la miséricorde et en nous réjouissant du bien d’autrui, nous connaîtrons de plus en plus la sainteté et la bonté pures de la nature divine, ou Christ, que notre Seigneur exprimait sans mesure.

Un exemple personnel illustrera peut-être ce point. J’allais rendre visite à mes parents qui habitent en bord de mer. Pendant le voyage, j’ai prié en pensant à ce séjour. Je me suis alors rendu compte avec déplaisir que je les avais critiqués durant presque toute ma vie. Il était évident que cela leur avait été très pénible, aussi me suis-je promis de cesser de me comporter ainsi. Je me suis tourné vers l’Amour divin afin que la grâce me purifie de ce péché et me donne la force de demeurer fidèle à ma résolution. Faisant amende honorable, je me suis senti régénéré et reconnaissant.

Le changement a été immédiat, et nous avons passé un merveilleux moment en famille, comme on pouvait s’y attendre, dans une ambiance pleine de joie et d’amour. Tout était parfaitement normal, ce qui en soi est un témoignage, et un événement marquant. Mais à cette transformation déjà importante et bienvenue se sont ajoutés d’autres bienfaits. La réforme de mes pensées m’a permis de m’ouvrir davantage à la Vérité.

Les premiers signes de cette liberté nouvelle sont apparus un matin tôt, alors que je marchais le long de la plage. La lumière du soleil commençait juste à se refléter sur l’eau, à l’horizon. Je pensais à la résurrection de Jésus tout en marchant, et à un moment, je me suis assis pour contempler le lever du soleil sans m’arrêter de prier. Sous l’effet des rayons de soleil, le ciel se parait de rayures pourpres et orange et la surface de l’océan se transformait en une nappe ondoyante de lumière dorée aux reflets changeants. Instant après instant, le paysage d’une beauté incroyable devenait plus éclatant, en parfaite harmonie avec ma prière, alors que se révélait l’immensité de l’acte salvateur de Jésus. 

Quelques années auparavant, un scientiste chrétien avisé et expérimenté m’avait gentiment réprimandé pour avoir déclaré que Jésus était un peu « comme tout un chacun », un personnage sympathique qui avait simplement laissé un bon exemple. Il m’avait alors parlé en termes vibrants de la croix et de l’immense sacrifice auquel Jésus avait consenti pour nous. Ses paroles m’avaient fait une vive impression, et j’avais repensé à cette leçon pendant des années, mais il me manquait encore quelque chose. Au fond de moi-même, il me fallait changer d’attitude.

Je désirais sincèrement mieux comprendre l’expiation de Jésus, mais mon désir et mon intellect étaient incapables de m’amener là où mon cœur avait besoin d’être. Or, ce matin-là, sur la plage, la réponse m’est venue dans une vision nouvelle de la Vie divine révélée par Jésus. Sa démonstration de l’Amour, et la gloire qui rayonnait à travers lui, brillaient avec autant de beauté dans mes pensées que la lumière du matin dont l’éclat touchait tout ce qui m’entourait et remplissait le monde de couleurs et de louanges resplendissantes.

« Gloire à Dieu et paix aux cœurs qui luttent ! écrit Mary Baker Eddy. Le Christ a enlevé la pierre de devant la porte de l’espérance et de la foi humaines et a élevé celles-ci, par la révélation et la démonstration de la vie en Dieu, jusqu’à la possibilité d’une union avec l’idée spirituelle de l’homme et son Principe divin, l’Amour. » (Science et Santé avec la Clef des Ecritures, p. 45)

La résurrection a marqué une avancée fulgurante dans la pensée humaine ; elle a élevé la foi en Dieu et inspiré un culte plus spirituel. Les rayons splendides de la Vérité ont percé les ténèbres de la condition mortelle. Face à l’hostilité et à la violence, un homme seul, sans autre aide que Dieu et Son omnipotence, a vaincu la mort. On ne devrait jamais sous-estimer l’importance de cet événement merveilleux dans notre existence.

La promesse de la vie éternelle inspire un espoir immense qui ouvre la voie à des progrès spirituels sans fin. Cette promesse en comprend d’autres : celles du pardon, d’un nouveau départ, de la réparation des cœurs brisés, du rétablissement de relations, de la guérison des corps malades, de l’élimination des injustices de toutes sortes, de la disparition d’anciennes cicatrices. Plus qu’un passeport pour une future destination, c’est une promesse riche en possibilités actuelles de bonté et d’amour.

C’est aussi une promesse à la portée infinie, car chacun bénéficie du sacrifice et de la victoire de Jésus. « L’œuvre de Jésus servit à éclairer les hommes et à sauver le monde entier du péché, de la maladie et de la mort. » (ibid.) C’était un acte d’amour inconditionnel incarné dans un sacrifice inconditionnel. Jésus se laissa battre, humilier et crucifier afin de ressusciter et de prouver que le mal et la mort n’avaient aucun pouvoir sur l’homme, car Dieu, le bien, est la Vie de tout ce qui existe. Nul n’a jamais accompli – et n’accomplira jamais – acte d’amour aussi généreux !

Nous adorons à juste titre Jésus pour tout ce qu’il a fait, toutefois, la Science Chrétienne révèle que le pouvoir de notre Sauveur vivant ne réside pas dans la personnalité de Jésus, mais dans le Christ éternel, l’esprit de Dieu qui l’animait et qui est toujours présent, toujours prêt à élever, guérir et régénérer. Si Jésus en tant que Sauveur personnel, ne fut présent sur terre que pendant quelques années, cet esprit de Dieu, ou Christ, et ses effets de guérison inspirent et touchent les cœurs réceptifs dans tous les siècles.

Le Christ est le message d’amour universel de Dieu à l’humanité, révélant à chacun la volonté divine dans sa grâce et son harmonie, et apparaissant avec le plus d’éclat et de constance là où l’accueillent l’humilité et la pureté. Alors que nous suivons Jésus sur le Chemin, notre amour pour lui grandira, de même que la conscience de notre union avec le Christ dont il fut la pleine expression. La Science Chrétienne explique que chacun peut suivre cette voie aujourd’hui et commencer à concrétiser toutes les promesses du Nouveau Testament.

Dans Ecrits divers 1883-1896, Mary Baker Eddy écrit : « Père, nous Te remercions de ce que Ta lumière et Ton amour atteignent la terre, délivrent ceux qui sont enchaînés, consolent les innocents et ouvrent toutes grandes les portes du ciel. » (p. 275) A mesure que nous progressons, nous verrons briller et s’aviver l’éclat du matin de Pâques dans une splendeur accrue, jusqu’à ce que, avec le temps et notre croissance spirituelle, tout mal, tout péché, toute tristesse, toute douleur et toute mort disparaissent, et qu’il ne reste plus rien que la gloire de la Vie divine.

Publié à l’origine en anglais dans le Christian Science Journal d’août 2015

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