« Dieu existe vraiment ! » s’écria mon amie en battant des mains, tandis qu’un large sourire éclairait son visage. Une série d’événements merveilleux s’étaient produits d’un seul coup dans sa vie, après une longue période de quasi stagnation. Chacun d’entre nous éprouve sans doute cela lorsque que, après avoir prié, il voit apparaître de bonnes choses dans son existence.
Pour bien des gens, l’existence de Dieu devient une réalité tangible à la suite d’un changement positif, surtout si ce changement contraste fortement avec les difficultés auxquelles ils faisaient face auparavant. Ainsi, l’un de mes amis s’est retrouvé un jour dans une situation périlleuse alors qu’il faisait de l’escalade. Le danger lui a semblé bien réel jusqu’à ce qu’il se souvienne d’un verset biblique évoquant le déplacement des montagnes (voir Marc 11:23). Ses doigts avaient perdu prise, mais un point d’appui est soudain apparu sous ses pieds, là où il n’y avait rien. Il a su à cet instant que Dieu existait vraiment. Autre exemple : à la suite d’un accident, une femme avait été emmenée d’urgence à l’hôpital. D’après les radiographies, elle avait un os fracturé et d’autres blessures. Une guérison rapide, grâce à un traitement par la Science Chrétienne, a incité son mari à réexaminer les radios effectuées par l’hôpital : toute trace de fracture avait disparu, alors que les notes médicales décrivant le résultat des radios étaient formelles. Cette femme n’a-t-elle pas eu là une preuve de l’existence de Dieu?
J’ai été délivré de l’athéisme grâce à une protection spécifique de ma conscience.
Il y a quelque temps, j’ai fait part, dans ce magazine, de plusieurs guérisons hors du commun qui semblaient n’avoir aucune explication rationnelle (voir « Combien de temps ? », Le Héraut de la Science Chrétienne, janvier 2011) Mais ces guérisons avaient cependant une explication spirituelle, de celle qui apporte assurément une preuve de l’existence de Dieu. À ma grande surprise, au cours des semaines qui ont suivi la parution de mon article, j’ai reçu une bonne vingtaine de témoignages relatant des guérisons extraordinaires de personnes qui en chérissaient silencieusement la portée. J’ai pensé que ce genre de guérison tout à fait inhabituelle ne pouvait s’expliquer qu’en acceptant l’existence de Dieu.
On peut ressentir la présence divine durant un service d’église. En écoutant un sermon, la plupart d’entre nous ont éprouvé une joie plus profonde que celle liée au sentiment de remplir son devoir en occupant un siège dans un lieu consacré ! Il s’agissait d’une élévation spirituelle que nous avons attribuée à la présence même de Dieu. Parfois, ce sentiment que Dieu est bien réel survient quand on est paisiblement en train d’étudier la Leçon biblique hebdomadaire de la Science Chrétienne, dans une maison encore silencieuse, à une heure matinale.
Il y a des années, ma femme et moi faisions une randonnée dans une région montagneuse isolée. Pendant trente jours, nous avons été loin du bruit et de l’agitation de la vie quotidienne. Dans cet environnement sauvage et majestueux, nous nous sommes sentis par moments très proches de Dieu, discernant même des idées importantes qui n’ont cessé de nous enrichir depuis. De retour à la civilisation, il a fallu nous réadapter quelque peu à l’activité mentale effervescente de la société moderne. J’ai mieux compris pourquoi Christ Jésus se retirait dans le désert : il venait y puiser l’assurance de plus en plus ferme de l’existence de Dieu. Comme il est dit dans la Bible, Jésus ne s’éloignait pas simplement de la foule : « … il se retirait dans les déserts, et priait. » (Luc 5:16) La prière est un moment propice à la découverte – la découverte de Dieu.
Il régnait autour de moi une harmonie que je comparerais à ce que l’on doit ressentir dans le royaume des cieux.
Si la plupart des gens sur terre croient à l’existence de Dieu, des millions d’autres en nient farouchement la réalité. Pour celui ou celle qui s’attache aux choses spirituelles, la réalité de l’existence de Dieu ne pose sans doute aucun problème. Mais quand on penche vers les choses matérielles, on ouvre la porte à une conception athéiste de la réalité. Les références sans ambigüité que fait Mary Baker Eddy à l’« athéisme de la matière » définissent bien l’état mental d’un matérialiste convaincu. La Bible lui a donné le nom d’« Adam » (voir Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 579).
Si les preuves de l’existence de Dieu (par la joie spirituelle, l’inspiration, l’innocence, la santé, la guérison) venaient à manquer dans notre existence, il serait peut-être utile de protéger notre conscience en priant de façon spécifique contre l’influence de l’athéisme. Une telle influence s’exerce sur notre vie un peu comme la pluie s’infiltre par une fissure dans le toit. Si la fuite n’est pas réparée, l’humidité risque d’endommager le toit. Comment se protéger contre ce goutte-à-goutte insistant qui prétend que « Dieu n’existe pas » ? Pourquoi ne pas prier alors en affirmant avec intelligence que Dieu existe ? Cela n’a rien de compliqué. Un jour, alors que je me trouvais dans un coin peu visible d’une grande pièce, quelqu’un est sorti en éteignant la lumière. J’ai traversé la salle et j’ai rallumé. C’est aussi simple que cela !
De la même façon, les enfants aussi sont capables de traiter la suggestion agressive athéiste selon laquelle Dieu n’existe pas. J’ai entendu des enfants (et des adultes) affirmer avec conviction qu’« il n’y a pas de lieu où Dieu n’est pas ». Rien de compliqué non plus ! Nous n’allons certainement pas ignorer les prétentions de l’athéisme, et nous n’allons pas non plus nous laisser intimider par elles.
J’ai eu la preuve de l’existence de Dieu au travers des divers exemples relatés ci-dessus, et j’ai été délivré de l’athéisme grâce à une protection spécifique de ma conscience. Je sais que je ne suis pas le seul. J’ai eu encore d’autres preuves de l’existence de Dieu, et cela de manière inhabituelle.
Je pense spontanément à deux exemples. Dans les deux cas, je ne cherchais pas activement ni consciemment à connaître Dieu. Je n’essayais pas de me rapprocher du divin selon les voies habituelles.
Dans le premier cas, je cherchais quelque chose dans un tiroir. La deuxième fois, j’étais assis dans ma véranda, à l’arrière de la maison ; pour tout dire, je me sentais un peu éloigné de Dieu. Le contexte, vous le voyez, n’était guère propice à une profonde découverte concernant Dieu.
Ces deux expériences me semblent rentrer dans le cadre de ce que Christ Jésus voulait faire comprendre à ses contemporains. Je pense que, pour Jésus, le royaume de Dieu n’était pas surnaturel. Ce n’était pas un lieu aux rues pavées d’or, avec des ailes d’anges et des auréoles. C’était plutôt une sorte de normalité spirituelle, détachée de toutes les limites matérielles, comme l’aveuglement, la crainte, la paralysie, l’ignorance, les carences ou le péché. Jésus était d’une telle spiritualité qu’il reconnaissait la présence du royaume de Dieu. Il comprenait que l’Esprit était la réalité et que l’homme était spirituel, c’est-à-dire, en rien limité ni vulnérable.
Lors de ces deux moments particuliers, j’ai simplement senti que le Christ sauveur me révélait le royaume de Dieu de façon très réelle et très présente. Tandis que je fouillais dans le tiroir, il régnait autour de moi une harmonie que je comparerais à ce que l’on doit ressentir dans le royaume des cieux. Cela n’a peut-être duré que quelques minutes, mais j’ai prié pendant des jours, à la suite de cette expérience, pour tenter d’en comprendre mieux le sens. Je ne me souviens pas de ce que je cherchais dans le tiroir ni si je l’ai trouvé, mais je me rappelle nettement qu’à ce moment-là, Dieu était plus réel à mes yeux qu’Il ne l’avait jamais été.
Des années plus tard, alors que j’étais assis dans ma véranda et que je me sentais malgré moi séparé de Dieu, j’ai senti à nouveau une présence divine qui m’assurait de la réalité de l’Amour. J’y ai repensé pendant plusieurs jours, et il m’a paru clair que les dizaines de milliers d’anges dont parle Jésus (voir Matthieu 26:53) avaient été là pour me sauver. Suis-je porté tout spécialement à vivre des expériences étranges ? La seule chose qui pourrait me distinguer aux yeux de la société, c’est la régularité avec laquelle j’ai obtenu des guérisons par la prière tout au long de ma vie. En bien des points, j’ai une existence humaine tout à fait « normale ».
Nous faisons parfois de grands efforts pour démontrer l’existence de Dieu par des moyens traditionnels. Cela peut nous être bien utile. Mais j’ai également trouvé bon d’entretenir ce que l’on pourrait appeler « une attente de l’inattendu », en appréciant les voies originales par lesquelles Dieu se révèle à moi.
Certains ne se retrouveront sans doute pas dans ma façon d’approcher Dieu. En fin de compte, chacun doit chercher sa propre voie. Mais même si je ne convaincs pas d’autres personnes par mes preuves de l’existence de Dieu, j’éprouve le besoin d’être assez humble pour reconnaître que Dieu me prouve, pour Sa part, qu’Il existe bel et bien.