Durant mon voyage au Brésil de janvier à mars de cette année, dans le cadre d'un séjour d'études proposé par l'Université de Principia (aux U.S.A.), où je suis étudiant en troisième année, j'ai compris que Dieu nous fait progresser par des voies qui sont parfois loin d'être prévisibles. Au cours du voyage, je me suis efforcé d'être davantage conscient de la façon dont je percevais les autres, en essayant, un peu plus chaque jour, de les considérer comme parfaits et complets, tels que Dieu les voit. J'ai inclus tout le monde dans cette même vision, de mes compagnons de voyage à mes nouveaux amis brésiliens, en passant par les gens que je croisais dans les rues des villes que je visitais.
À Salvador, une ville dans le nord-est du Brésil où je suivais des cours de portugais, j'ai rencontré des gens très démunis, ce dont je n'avais pas l'habitude. Je m'en suis remis à Dieu pour qu'll me communique des idées justes concernant ces personnes et leurs difficultés. Si modeste qu'eut été ma contribution, j'avais appris à me tourner tout de suite vers Dieu et à avoir de plus en plus confiance dans le fait qu'll répond toujours aux besoins de chacun, comme l'affirme ce passage de Science et Santé: « L'Amour divin a toujours répondu à tout besoin humain et y répondra toujours. » (p. 494)
Un soir, alors que je me rendais à un concert gratuit avec des amis, dans le Pelourinho, qui est le centre historique de Salvador, trois hommes se sont approchés de moi. Je portais deux chaînettes sur moi, dont l'une avait en pendentif « la Croix et la Couronne », un emblème qui, en Science Chrétienne, symbolise la victoire sur la maladie, le péché et la mort. Quand l'un des trois hommes a arraché mes deux chaînes, j'ai senti une brûlure à la nuque et j'ai été déstabilisé pendant un instant. Mais malgré tout, j'ai réussi à garder mon calme et à avoir une pensée aimante envers cet homme. Ces paroles de Jésus sur la croix me sont venues à l'esprit: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23:34) En reconnaissant l'identité spirituelle de cet homme, en tant qu'image et ressemblance de Dieu, le bien infini, j'ai pu faire la distinction entre sa vraie nature, toujours innocente, et l'acte lui-même.
L'une des chaînes a atterri directement dans mes mains. Tandis que je cherchais l'autre par terre, trois passants sont venus m'aider, ce qui m'a montré le résultat concret de la prière. L'un d'entre eux a rapidement trouvé l'autre chaîne, bien qu'il fasse très sombre. Mais impossible de retrouver le pendentif de « la Croix et la Couronne ». Estimant qu'il était bel et bien perdu, j'ai remercié ces passants et j'ai poursuivi mon chemin.
Sur le chemin du retour, dans le bus, un ami scientiste chrétien m'a dit: « Tu sais, tu ne peux jamais te trouver dans une situation que tu n'es pas prêt à affronter. Dieu t'a déjà préparé à la maîtriser. » En repensant au défi que j'avais à résoudre, j'en suis venu à la conclusion qu'il me fallait maintenir le fait que je n'avais subi ni perte ni dommage; d'autre part, je devais reconnaître que cet homme et moi-même étions toujours protégés par Dieu. J'ai compris que j'avais vraiment été protégé car je n'avais pas été blessé, et j'en étais reconnaissant.
Je me suis couché, sans plus penser à la manière dont la soirée s'était déroulée. En sautant du lit, le lendemain matin, j'ai aussitôt senti quelque chose de pointu sous mon pied. Encore pas très bien réveillé, je me demandais ce que c'était. Je me suis baissé pour voir: c'était le pendentif de « la Croix et la Couronne » ! L'Entendement divin me montrait que rien n'est jamais perdu dans le royaume de Dieu. Je ne sais pas comment mon pendentif est réapparu, mais qu'importe ! Car même si les voies de Dieu sont parfois cachées, elles bénissent toujours l'humanité et nous rapprochent de Lui.
En continuant mon voyage, j'ai été très heureux de découvrir de nouvelles régions de ce pays extraordinaire, et au retour, de pouvoir raconter tous les détails de mon séjour à mes proches.
