Le rédacteur en chef du Christian Science Monitor a fait une prophétie pleine d'espoir devant un auditoire d'étudiants attentifs. Après avoir présenté un résumé très complet des problèmes mondiaux, il a affirmé que l'Afrique du Sud avait la possibilité de devenir la première société multiraciale du monde. Cela se passait il y a presque trente ans.
Par amour pour ce pays et ce continent, j'ai chéri cet espoir prophétique. Et tant de choses se sont produites permettant de le réaliser ! Parmi les pièces motrices de la machine qui a pulvérisé le système de l'apartheid en Afrique du Sud, on comptait le courage, la noblesse de cœur, la faculté de savoir ce qui est juste, la conviction spirituelle et la confiance en Dieu. La société de ce pays conti- nue de s'adapter comme toute autre société. Elle évolue et progresse.
Toutefois l'Afrique continue de retenir l'attention du monde. Les cris et les images terribles qui nous parviennent du cœur de l'Afrique fendent nos cœurs si lointains et brisent ceux qui en sont si proches. La famine, le génocide et l'épidémie qui sévissent sur ce continent font la une des journaux. Ce sont des nouvelles qui font l'objet d'une bien plus grande publicité que le travail de ceux qui cherchent à établir la paix ou à apporter la guérison. Or, ceux qui travaillent pour la paix et ceux qui guérissent sont présents, ils sont à l'œuvre et ils finiront par triompher de ces fléaux.
Comment favoriser ce triomphe et le hâter ? Nos prières, sur place ou à distance, peuvent-elles s'unir en une force spirituelle et avoir une influence ? C'est sans doute ce à quoi pensait Mary Baker Eddy (la fondatrice du Héraut), car elle a parlé de ses prières en réponse aux appels à l'aide lancés depuis l'Afrique et d'autres contrées bien éloignées de la Nouvelle Angleterre (États-Unis) où elle habitait. (Voir « Cher lecteur, cher lectrice», p. 2.)
Désirant de nouveau m'unir à cette force spirituelle, je me suis souvenu d'un récit biblique où une femme aspirait profondément à la guérison. L'Évangile nous fournit certains détails. Elle souffrait de ce qui est appelé dans la Bible une « perte de sang ». Cela durait depuis douze ans. Tout son argent était allé dans des traitements, mais elle n'allait pas mieux. Jésus de Nazareth, qui avait le pouvoir de guérir, passait par là et elle se joignit à la multitude de personnes qui le suivaient. En se frayant un chemin à travers la foule, elle parvint à se tenir derrière lui en se disant que si elle touchait simplement le bord de son vêtement, la bonté spirituelle de cet homme la guérirait. Sans que personne ne la remarquât, elle tendit la main, toucha la robe et fut guérie. La Bible nous dit: « La perte de sang s'arrêta. » Jésus sentit cet appel à l'aide silencieux, il se retourna et avec douceur lui assura que sa foi l'avait sauvée. (Voir Luc 8:40-48.)
L'Afrique souffre-t-elle d'une « perte de sang » qui a besoin d'être guérie ? L'Afrique est-elle en train de perdre la vie ? Les ressources naturelles de l'Afrique ont-elles été surexploitées et épuisées ? Le sang de l'Afrique est-il contaminé ? Est-il versé dans des conflits tribaux et des génocides ? C'est ce que les médias nous disent.
Aujourd'hui, il n'y a pas de sauveur qui parcourt les pistes africaines en personne, visite les villes et les villages, les tribus et les kraals. Mais le sauveur dont parle la Bible, Jésus-Christ, en parcourant les chemins de la Palestine et en guérissant les foules, promit « un autre Consolateur afin qu'il demeure éternellement avec vous », c'est-à-dire partout, en tous temps et avec tous les peuples. (Voir Jean 14:16.)
La promesse de Jésus a été tenue. Le Consolateur a été découvert.
Il y a 134 ans, une femme à la pensée profondément spiritualisée, Mary Baker Eddy, découvrit la méthode de guérison chrétienne dont se servait Jésus-Christ et dont ce dernier avait promis le retour. Elle appela sa découverte Christian Science ou Science divine le Consolateur. Mary Baker Eddy écrivit et publia un livre qui décrit la façon dont fonctionne cette méthode de guérison, qui explique comment prier et être guéri et comment guérir les autres. Cet ouvrage est le livre d'étude de la Christian Science et s'intitule Science et Santé avec la Clef des Écritures ; il est publié en dix-sept langues, notamment en français, en portugais et en anglais.
A travers le message de ce livre, le pouvoir de guérir du Consolateur est présent aujourd'hui en Afrique et dans le monde entier, et répond à l'appel urgent des enfants, de leurs mères, de leurs pères, de leurs grands-mères et de leurs grands-pères. Ce Consolateur parcourt les chemins de la pensée en rassurant les désespérés et ceux qui ont peur, en réfrénant l'ambition égoïste, en élevant les mobiles, en transformant les traditions usées, en guérissant la maladie. Le Consolateur est assez puissant pour guider le développement d'un gouvernement juste. Il est capable d'enrayer l'épidémie de la maladie ou de la haine et des massacres. La « perte » de sang contaminé ou versé est arrêtée par le Consolateur promis et présent, tout comme elle le fut par Jésus.
Dans un essai inédit de 1897 intitulé A Prophecy and its Fulfillment [Une prophétie et sa réalisation], Mary Baker Eddy écrivit: « La Science divine est venue montrer l'efficacité du sang du Christ mais non que le sang a une efficacité quelconque en soi. Elle est venue montrer que le sang, c'est la pensée divine de la Vie manifestée dans l'homme et que cette pensée ne peut être empoisonnée, rendue impure, être perdue ni détruite car elle est éternelle et reflète Dieu, l'Esprit, et elle gouverne l'homme. » Document A10109, ©2001 The Writings of Mary Baker Eddy. Tous droits réservés.
Le Héraut de ce mois-ci est consacré à tous les peuples d'Afrique. Il est publié dans les langues qui atteindront le plus grand nombre de gens sur ce continent. Les articles, les témoignages de guérison et cet éditorial... ainsi que nos prières... sont inspirées par ces paroles d'Ésaïe: « Paix, paix à celui qui est loin et à celui qui est près ! dit l'Éternel. Je les guérirai. » (57:19)
