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Race, identité et paix dans le monde

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2001


de Reuth, en Allemagne, sait ce que cela veut dire de jeter un pont entre les cultures et les races. Elle est née au Kenya. Quand elle était enfant, sa mère kenyane a épousé un Allemand et ils ont vécu aux États-Unis pendant quatre ans. Quelques années plus tard, ils sont partis vivre en Allemagne. Aujourd’hui, Mayannah a 19 ans et se partage entre l’Allemagne et les États-Unis où elle étudie la philosophie, l’art et le théatre à l’université. Entre un cours et une répétition, elle a trouvé le temps de s’entretenir avec le Héraut sur les questions de race et d’identité, et sur la paix dans le monde.

Quand quelqu’un te demande quelle est ta nationalité, que réponds-tu?

En général, ça me fait rire et je réponds que sur le papier je suis allemande. Mais je ne me sens pas allemande. Un jour, un cosmonaute russe a dit: « Quand on est là-haut dans l’espace, on ne pense plus aux nationalités. On ne pense qu’aux planètes et on dit: “Oui, ma planète, c’est la terre.” » J’aime bien cette remarque.

En Allemagne, tu vis dans une société où il y a une majorité de Blancs. Te sens-tu différente?

Oui, bien sûr, tu te sens toujours un peu différent quand les gens qui t’entourent ne te ressemblent pas. Mais les gens du quartier nous ont acceptés. Nous ne sommes pas exclus. J’ai même été représentante des élèves au niveau de mon lycée pendant une année. Je n’ai jamais été marginalisée.

Au début, les gens étaient curieux. On me demandait parfois si je bronzais l’été ou si je prenais des coups de soleil. Des trucs comme ça. Ils voulaient savoir ce qui éteit différent, mais ce n’était ni méchant ni malveillant. Ma meilleure amie est blonde aux yeux bleus, et nous avons vécu beaucoup de choses ensemble.

Et comment ça se passe quand tu sors aven un garçon d’une autre race?

J’ai fréquenté deux garçons jusque-là. La couleur de la peau n’a jamais été un problème, c’était juste inhabituel. Ce n’était pas difficile. Et pour mes amis, c’est la même chose.

Que fais-tu quand tu as des problèmes d’identité ou si tu passes par une crise d’identité?

Quelle que soit la situation, j’ai toujours comme première réaction de prier. Pour moi, prier ne veut pas seulement dire trouver la paix intérieure, cela veut aussi dire commencer par rester calme. Je prends ma Bible pour y chercher l’inspiration. J’avais appris que si je voulais vraiment croire dans la Christian Science, je devais la découvrir par moimême. Et cela m’a vraiment fortifiée. Chaque fois que j’ai eu une crise d’identité, c’était parce que je me trouvais trop mince ou trop grosse. Ce n’était jamais à cause de la couleur de ma peau ou de mon origine. Ma couleur a toujours fait partie de moi. Je n’ai jamais voulu en changer. Mais ce n’est pas quelque chose qui me définit.

Je ne pense pas non plus que la couleur de la peau définisse les autres. Je ne suis pas influencée par l’aspect extérieur de quelqu’un. Ce qui est important, c’est la façon dont ils agissent, ce qui les intéresse, la manière dont ils se comportent en général. Pour moi, la couleur de la peau, c’est comme la couleur des yeux pour les autres. Le fait que quelqu’un ait les yeux bleus n’a aucun effet sur lui. Bien sûr, il existe des différences culturelles entre les gens, et je trouve ça intéressant.

A ton avis, comment peut-on contribuer à la paix dans le monde?

Je crois que quelqu’un a dit un jour que la guerre commence par une querelle entre voisins. Et puis la dispute s’étend aux rues, aux villes et finalement aux nations. Pour établir une véritable paix mondiale, il faut commencer par soi-même. Non seulement il faut que nous soyons plus tolérants, mais il faut aussi que nous essayions de comprendre pourquoi nous sommes différents. Cette « différence » n’est pas quelque chose de mauvais, c’est l’expression de la diversité de Dieu.

Je pense qu’il faut que nous commencions par comprendre que Dieu se manifeste dans la diversité et aussi dans les détails. Les gens n’ont pas besoin de se ressembler pour ressentir la présence de Dieu. Quand nous comprendrons cela, et que nous l’exprimerons dans notre vie quotidienne, la paix s’établira peu à peu dans le monde. Cela prendra sans doute du temps, mais nous ne devrions pas abandonner, même si nous ne voyons pas de résultats immédiats.

Tu as mentionné le mot « tolérant ». Qu’est-ce ça veut dire pour toi la tolérance?

En fait, je n’ai jamais beaucoup aimé ce mot, parce que la tolérance c’est souvent simplement supporter quelque chose. Or, simplement supporter les gens sans se soucier de ce qu’ils sont ou de ce qu’ils font peut facilement mener à la peur et au racisme. La tolérance devient alors une sorte d’abri qui protège quelqu’un du monde afin que les autres ne pensent pas qu’il est raciste ou sexiste. Mais tout au fond de lui, quelqu’un peut être raciste ou sexiste sans le montrer. Ce n’est pas réellement de la tolérance.

Comment parvient-on à être vraiment tolérant?

D’abord, il faut s’aimer soi-même. J’ai constaté que si tu hais quelqu’un ou si tu le méprises, c’est parfois parce que tu te hais toimême. Il faut comprendre pourquoi tu vaux la peine d’être aimé par toi-même et par les autres. Si tu sais que tu as de la valeur et que cette valeur vient de Dieu et qu’elle ne peut donc pas être détruite, tu ne mépriseras jamais personne et tu ne feras jamais de discrimination. L’autre personne a aussi de la valeur. Tu n’as pas besoin d’écraser quelqu’un pour t’élever. Tu peux aider cette per sonne à s’élever aussi.

Je suis arrivée à cette conclusion en comprenant que nous avons tous un seul Père et une seule Mère. Ces « parents » ne sont pas les parents que nous avons sur cette planète. Notre Père et notre Mère, c’est Dieu et il est toujours là. Il n’y a rien de plus merveilleux que de savoir que Dieu n’arrête jamais de t’aimer et que Dieu est Amour. Il n’est pas une personne, il est juste l’Amour. Quand on sait cela, on n’a pas besoin d’écraser les autres pour avoir l’impression d’avoir soi-même de la valeur.

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