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La liberté de pensée

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1965


La pensée est libérée lorsque les erreurs qui tentent de l'emprisonner sont détruites. La conscience est purifiée de ses éléments erronés dans la proportion où nous nous soumettons à la discipline de la Vérité et de l'Amour, et elle exprime alors les qualités de l'Entendement divin: sa pureté, son amour, son intelligence. A mesure que croît notre compréhension du Christ, de la Vérité, et qu'il exerce sur nous un ascendant de plus en plus fort, le désir d'adopter ses normes spirituelles les plus élevées nous permettra de nous dégager de nos anciennes façons matérialistes de penser, qui ne sont pas dignes de l'enfant de Dieu.

Nous nous familiarisons avec la notion que certains traits de caractères héréditaires (ou supposés tels) ou acquis ne font nullement partie de notre personnalité réelle, reflet spirituel de Dieu. A mesure que nous nous libérons de leur emprise nous devenons aptes à développer nos capacités les plus hautes, grâce à la réflexion sans entraves de la Vérité et de l'Amour divins. Notre Leader, Mrs. Eddy, déclare à ce sujet dans Science et Santé (p. 227): « L'Amour et la Vérité rendent libres, mais le mal et l'erreur emmènent en captivité. » Elle ajoute plus loin: « Citoyens du monde, acceptez la “liberté glorieuse des enfants de Dieu,” et soyez libres ! Tel est votre droit divin. »

C'est donc notre loyauté envers le Christ qui nous libère de l'esclavage de notre nature prétendument charnelle, dont l'influence et les limitations illusoires empêchent ou paralysent le libre jeu des capacités que nous avons reçues de Dieu, et nous maintiennent en mauvaise santé, dans le malheur ou la gêne.

Tous ces faux-semblants de notre nature prétendument mortelle, qui paraissent nous priver de la liberté mentale et spirituelle indispensable à un développement harmonieux et à notre succès, ne sont au fond que des éléments de l'illusion mortelle selon laquelle la matière serait douée de réalité et qu'il y aurait différents entendements, chacun étant un composé de bien et de mal et demeurant dans un corps matériel auquel il est subordonné. Pour le sens matériel l'homme mortel est doué de l'aptitude à conformer sa vie à ses propres idées et de la propension à adopter une conduite fautive sous des influences coupables.

Les humains ne se libéreront donc de leur assujettissement inutile à cette conception erronée qu'ils ont d'eux-mêmes qu'en commençant par venir à la compréhension du Christ, qui rend pleinement explicite l'irréalité totale de la notion mortelle de la Vie, de l'Entendement et de l'homme. La Science Chrétienne révèle à celui qui l'étudie son entière disponibilité à l'égard du bien, qu'il peut réaliser s'il est vigilant à ne pas prêter l'oreille aux murmures du sens matériel et en s'efforçant de tout cœur de se libérer de leur influence.

La liberté de pensée, pour la Science Chrétienne, commence avec la prise de conscience que l'on est en réalité un être entièrement spirituel, que l'on ne peut par conséquent être enchaîné à la matière, être le jouet de la nature mortelle ni désemparé devant le mal, sous quelque forme qu'il se présente. Notre nature véritable, notre individualité, n'est point le banc d'essai de la matérialité ni l'esclave de l'hérédité: elle procède — elle est le reflet — du Principe divin, Dieu, le Père- Mère de tout ce qui L'exprime. Dès que l'on commence à saisir cette vérité fondamentale, elle a un effet spiritualisant et libérateur, nous délivrant des entraves des caractéristiques mortelles.

L'une des premières leçons, si nécessaires, que nous apprenons en progressant vers l'établissement de notre liberté, c'est de mater les impulsions que peut faire naître en nous le ressentiment, qu'il s'agisse d'un tort réel ou imaginaire, et de surmonter les antipathies prononcées qui vont parfois de pair avec lui. Christ Jésus prouva que l'Amour divin est l'Entendement de chaque homme; il n'eut jamais de ressentiment envers ceux qui agirent mal à son égard. Même sur la croix, à cette heure où il aurait pu être tenté au plus haut point de dénoncer ses bourreaux, il put seulement dire (Luc 23:34): « Père, pardonneleur; car ils ne savent ce qu'ils font. »

Rien ne réussissait à faire pénétrer amertume ou rancune dans sa conscience. Sa prière — et si nous la faisons nôtre en toute circonstance, ce sera pour notre plus grand bien — ce fut (Matth. 6:12): « Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. » Il ajouta: « Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi les vôtres. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père ne vous pardonnera pas non plus. »

Garder le sentiment qu'un tort nous a été causé, c'est nous en rendre esclaves. La rancune qui est seulement refoulée continue de couver et influence nos pensées, au détriment de notre bonheur personnel et, en tous cas, de notre progrès spirituel. Si cette émotion secrète qui nous ronge est exposée au grand jour et, au lieu d'être justifiée, est désavouée avec la conviction qu'il s'agit d'une chose mauvaise donc irréelle, puisque totalement incompatible avec la réflexion de l'Amour divin, l'offense cessera d'être ressentie comme telle et notre existence sera libérée de tels liens. C'est le rôle que joue le Christ dans la conscience. Cette déclaration inspirée de notre Leader devrait constituer pour nous un encouragement notoire (Science et Santé, p. 569): « Celui qui touche le bord de la robe du Christ et maîtrise ses croyances mortelles, l'animalité et la haine, celui-là a la grande joie d'avoir la preuve de la guérison et a la douce conviction que Dieu est Amour. »

L'ambition forcenée d'atteindre quelque but déterminé, sans égard aux droits et au bien-être des autres, est encore une forme d'assujettissement aux arguments trompeurs de l'entendement charnel. Sous l'impulsion de désirs incontrôlés la pensée perd son objectivité, et le développement harmonieux de nos aptitudes les plus hautes est compromis. Cela rend souvent l'individu aveugle à ses véritables chances de succès au service de Dieu et de ses semblables.

Lorsque le sens spirituel est libéré, nous apprenons à laisser à l'Amour divin le soin de fixer notre objectif. Ensuite nous dévouons à sa réalisation, non pour un motif égoïste mais de tout notre cœur, mus par le sentiment du bien que cela va apporter à tous ceux en cause et conscients de la protection divine qui en assurera l'accomplissement. Nous réduisons ainsi au silence les insinuations contraires de l'entendement mortel qui tente de nous retenir sous son joug. Libérés de ce handicap, nous pouvons alors manifester les pures qualités et les capacités toujours utilisables de l'Entendement divin, lesquelles garantissent l'exécution de toute bonne œuvre — bien plus, nous assurent une vie consacrée à servir, avec les compensations multiples qui en découlent.

Notre Leader a ces paroles qui nous apportent une assurance merveilleusement claire (ibid., p. 481): « L'homme est tributaire de Dieu, Esprit, et de rien autre. L'être de Dieu est infinité, liberté, harmonie, et félicité sans bornes. “Là où est l'Esprit du Seigneur, là est la liberté.” Comme le souverain sacrificateur de jadis, l'homme est libre “d'entrer dans le lieu très saint,” — le royaume de Dieu. »

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