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L'obéissance

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juillet 1965


L'obéissance, telle que l'entend la Science Chrétienne, c'est la soumission à la volonté divine. Dans son sens le plus plein, c'est donc l'espoir le plus haut que nous puissions abriter. Lorsque nous atteignons le stade où l'obéissance totale nous est possible, nous sommes assurés de nous élever.

L'obéissance, c'est la volonté humaine qui se tait, qui est réduite au silence, c'est un abandon de toute idée d'une individualité distincte de Dieu. Elle implique la confiance, la fidélité, une soumission qui rappelle celle de l'enfant; elle dénote que l'on est prêt à suivre plutôt qu'à diriger. Être obéissant exige une grande humilité.

A la page 183 de Science et Santé Mrs. Eddy écrit: « L'Entendement divin exige à juste titre de l'homme toute son obéissance, son affection et sa force. Aucune restriction n'est faite en faveur d'une fidélité moindre. L'obéissance à la Vérité donne à l'homme pouvoir et force. La soumission à l'erreur entraîne la perte du pouvoir. » C'est seulement dans la mesure où nous obéissons aux leçons de la Science du Christ que nous progressons dans cette Science; ceux qui l'étudient avec ferveur prêtent sans cesse l'oreille aux directives divines, puis se hâtent de les suivre. La Science Chrétienne nous apprend que pour pouvoir entendre Dieu nous parler, il nous faut réduire au silence le moi illusoire. Il faut mettre de côté les préférences personnelles, et une fois que l'on a entendu les ordres donnés par Dieu il faut les mettre à exécution. Souvent d'ailleurs ce que nous désirons n'est pas ce qui est le meilleur pour nous; si nous sommes réellement disposés à servir Dieu nous serons à même d'entendre Ses injonctions. Notre Leader exprime cette idée de façon remarquable dans ce passage de son poème « Pais mes brebis » (Hymnaire de Christian Science, n° 304):

Je veux écouter Ta voix
Pour ne pas errer ;
Joyeux, gravir avec Toi,
Le rugueux sentier.

Quel exemple d'obéissance — de soumission à la volonté divine — serait plus inspirant pour nous que l'épisode du jardin de Gethsémané où Jésus cria dans son angoisse (Matth. 26:39): « Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Toutefois, non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. »

La volonté de Dieu n'est certes pas qu'aucun de Ses enfants souffre, car Dieu est bon et la bonté n'admet pas la souffrance. La volonté de Dieu, par contre, c'est que nous mettions de côté toute mortalité et nous efforcions d'atteindre notre statut réel. Ce n'est pas Dieu qui nous inflige la souffrance: elle est causée par la résistance opposée par l'entendement mortel au plan divin, et par les pressions exercées par ce prétendu entendement afin de nous maintenir prisonniers de ses croyances sans fondement. En d'autres termes, c'est le sens humain d'individualité en lutte avec le divin; mais les souffrances qui en résultent peuvent être effacées si l'on s'attache avec fermeté à la vérité l'être.

Le cinquième chapitre de l'épître aux Hébreux renferme ce passage, qui se rapporte à Christ Jésus: « Il était le Fils de Dieu; néanmoins, il a appris l'obéissance par tout ce qu'il a souffert; après avoir été élevé à la perfection, il est devenu l'auteur d'un salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent. » Au lieu de nous révolter, nous devrions être reconnaissants d'apprendre à obéir à travers nos souffrances. Certaines traductions de la Bible remplacent fréquemment le mot « obéir » par le mot « écouter ». Cela nous conduit à voir que l'idée d'obéir est proche parente de celle d'écouter. Elle est également liée de près à un grand nombre d'autres qualités dérivées de Dieu telles que l'humilité, l'effacement, la confiance, la loyauté, la douceur, la souplesse, et ainsi de suite. La désobéissance, par contre, est signe d'entêtement, d'orgueil, d'égoïsme, de tyrannie, et bien d'autres traits de caractère indésirables.

Mrs. Eddy nous dit dans Miscellaneous Writings: « Ceux qui sont désobéissants sont prêts à agir avant que Dieu soit disposé à le faire, ou bien le font trop tard pour pouvoir Le suivre. Assurez-vous que Dieu dirige bien vos pas; ensuite hâtez-vous de suivre Ses directives, quelles que soient les circonstances » (p. 117). Une Scientiste Chrétienne l'occasion il y a quelques années de prêter une attention spéciale à ces mots.

Il y avait plusieurs années qu'elle travaillait comme une esclave dans un commerce, d'une manière qui n'était certainement pas conforme aux plans de Dieu pour Ses enfants. Souvent elle faisait des journées de seize heures de travail et ne voyait pas d'issue car elle essayait en vain depuis des mois de vendre l'affaire. Elle savait que cette situation n'était pas juste. Elle savait que Dieu crée l'homme à Son image et à Sa ressemblance, et qu'un mortel surmené et à bout de forces ne pouvait constituer cette image et ressemblance. Elle savait encore que l'homme n'a pas à fournir des efforts pénibles et à travailler avec acharnement pour gagner sa vie car Dieu fournit en abondance à Ses enfants tout ce qu'il leur faut.

Un jour l'idée lui vint que si c'était là la vérité concernant son être, il devait y avoir une solution à ce problème. Elle résolut de fermer la boutique et de partir en vacances avec son mari. L'entendement mortel présenta tout d'abord cet argument: « Mais il s'agit de ton gagne-pain. Tu vas perdre des clients alors que tu as bien besoin de cet argent. » Mais elle mit toute sa confiance en la protection et la sollicitude divines et se mit en mesure d'obéir à sa conception la plus haute des directives divines.

Elle se souvint de ces paroles de l'auteur de l'épître aux Hébreux (11:8): « C'est par la foi qu'Abraham obéit à l'appel de Dieu et partit pour le pays qu'il devait recevoir en héritage; il partit sans savoir où il allait. » Elle se rendit compte qu'obéir avec une telle confiance aux ordres de Dieu était vraiment la plus haute preuve que l'on puisse donner qu'on Le comprenait. Il y avait des années qu'elle ne s'était senti le cœur aussi léger. Ils se mirent en route sans même se fixer un but précis pour leur voyage; et cette soumission à la volonté divine a changé du tout au tout la vie de ce couple.

Arrivés dans une ville qu'ils n'avaient jamais supposé visiter lorsqu'ils s'étaient mis en route, ils trouvèrent un emploi intéressant pour le mari de cette dame, d'une façon imprévisible. De retour à la maison, celle-ci eut des propositions d'une personne désireuse de reprendre son fonds. La transaction fut terminée en temps utile pour qu'elle puisse accompagner son mari lorsqu'il alla occuper son nouveau poste. Jamais plus elle n'eut à travailler aussi durement.

Il faut du courage moral pour être obéissant et laisser Dieu être Tout dans notre vie; mais si nous pouvions seulement savoir de quelles bénédictions nous nous privons en suivant notre idée plutôt que d'écouter les directives divines, combien nous serions plus soumis ! La dernière strophe du cantique n° 48 de l'Hymnaire de Christian Science exprime bien la liberté dont jouissent ceux qui sont obéissants:

Amour, Tu règnes dans mon cœur !
T'obéissant, je suis vainqueur:
O Vie, Amour et Vérité,
Toujours vous triomphez !

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