L'heure passée à l'École du dimanche est sainte, fertile en possibilités précieuses pour les élèves. Pendant cette heure, on enseigne aux enfants les vérités spirituelles qui, acceptées puis mises en pratique, enrichiront et rendront plus heureuse toute leur carrière humaine. Parfois d'aucuns regrettent que les jeunes passent seulement une heure par semaine à l'École du dimanche, alors qu'il y aurait tant de choses à leur apprendre. Ils oublient peut-être que pendant cette heure, l'élève reçoit une leçon qui doit se mettre en pratique chaque jour, et à chaque heure de la journée. Ce qu'il apprend peut se pratiquer à l'infini, et dans la mesure où l'on applique les leçons, leur sens se révèle. L'enfant qui passe avec son professeur de piano une demi-heure ou une heure par semaine doit s'exercer régulièrement s'il veut devenir un bon musicien; de même, l'élève qui fréquente l'École du dimanche doit constamment mettre en pratique sa leçon hebdomadaire s'il veut obtenir les riches bénédictions qu'elle lui offre.
Sans aucun doute, on peut dire qu'un des grands buts de l'instruction, c'est de nous montrer à apprendre — de faire voir comment il faut apprendre et ce qu'il faut s'assimiler. En conséquence, l'instruction spirituelle se perpétue d'elle-même. Elle ne se borne pas au bref espace d'une leçon, mais continue tant que celle-ci est mise en pratique. Jadis un docteur de la loi consultait Jésus touchant les conditions requises pour hériter la vie éternelle. Jésus lui demanda ce que disent les Écritures, que connaissait bien son interlocuteur. Quand celui-ci eut répété cette parole: « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même » (Luc 10:27), le Maître indiqua en deux mots la marche à suivre: « Fais cela. » Le docteur possédait la lettre de la loi, il n'avait aucune peine à répéter le commandement. Mais ce n'était là qu'un début. Il lui fallait agir. Cette mise en œuvre ne pouvait se réaliser en un jour; elle devait se faire pas à pas, grâce à la pratique constante.
L'élève qui dit à sa monitrice: « Aujourd'hui je ne peux raconter aucune démonstration, parce que tout est bien allé, » doit en apprendre davantage touchant l'application de la Science Chrétienne. Il est vrai que cette Science est un agent préventif aussi bien que curatif; mais sa portée dépasse de beaucoup la simple guérison des maladies physiques ou mentales, et l'enfant doit s'en rendre compte. Il a besoin d'apprendre que la pratique de la Science Chrétienne consiste à dépouiller chaque jour le vieil homme pour revêtir l'homme nouveau. L'élève qui met en pratique la Parole apprend sans cesse à renoncer aux fausses prétentions du moi telles que l'obstination, l'égoïsme, la malhonnêteté, la haine, la convoitise, l'ambition mal dirigée, les déceptions, le découragement. Par des actes, il apprend à se dévouer pour le Principe. Il apprend à aimer davantage, à être meilleur, plus charitable, plus tolérant et juste. Il apprend le courage et la fermeté. Bref, il apprend à mieux connaître l'amour envers Dieu et l'homme, ce qui lui permet d'entrer en possession de son héritage divin — d'avoir une carrière harmonieuse, riche en progrès.
Connectez-vous pour accéder à cette page
Pour avoir le plein accès aux contenus du Héraut, activez le compte personnel qui est associé à tout abonnement au Héraut papier ou abonnez-vous à JSH-Online dès aujourd’hui !