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Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1958

Christian Science Sentinel


Réunion dans l'Intérêt des Périodiques

dans l'Annexe de L'Église Mère, le mardi 3 juin 1958, à 10 heures

[Ce rapport est publié en anglais dans la Christian Science Sentinel ]

L'assemblée chanta d'abord le cantique No. 46 de l'Hymnaire de Christian Science: « Chaque jour le pain du ciel. » Le Président, Erwin D. Canham, Éditeur du Christian Science Monitor, lut un message de bienvenue envoyé par Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne, et le message des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne.

Message de bienvenue envoyé par Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne

Chers Amis,

C'est avec plaisir que nous vous souhaitons la bienvenue à cette réunion dans l'intérêt des périodiques fondés par notre Leader bienaimée, Mary Baker Eddy.

Aujourd'hui, le monde a grand besoin de la parole de Vérité. L'ignorance et les faux concepts doivent faire place à la pensée éclairée et à la compréhension spirituelle. La parole de Vérité vient à la conscience humaine de diverses façons, mais très souvent par la presse. Ainsi nos périodiques — The Christian Science Journal, le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne, la Christian Science Sentinel, The Christian Science Monitor, et Le Héraut de la Science Chrétienne — apportent la parole de Vérité aux hommes du monde entier. Les Scientistes chrétiens doivent chérir ces messagers de la Vérité, car « où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matth. 6:21) — là aussi seront votre amour et votre soutien.

Bien que cette année, étant le soixantequinzième anniversaire du Journal, le soixantième anniversaire de la Sentinel et de La Société d'Édition de la Science Chrétienne, et le Cinquantième Anniversaire du Monitor, marque d'importantes étapes dans l'histoire de notre mouvement, nous devons reconnaître que c'est aussi un défi et une occasion qui s'offre à nous de consacrer de nouveau nos efforts au succès de la mission spirituelle dont fut chargée notre Leader lorsqu'elle fonda ces périodiques. Travaillons pour armer de Vérité ces messagers de la Science Chrétienne, et pour leur donner les ailes de l'Amour, afin qu'ils puissent porter de bons fruits.

Mrs. Eddy écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 201): « Le moyen de chasser l'erreur de l'entendement mortel est d'y verser la vérité avec des flots d'Amour. » Combien nous pouvons être reconnaissants pour tous nos périodiques autorisés qui s'en vont tous les trois mois, tous les mois, toutes les semaines, tous les jours, grossissant les « flots d'Amour »!

Cordialement,

Message fondamental des Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne

Les Administrateurs de La Société d'Édition de la Science Chrétienne vous souhaitent une cordiale bienvenue à cette réunion dans l'intérêt des périodiques. Nous sommes certains que vous avez été incités à venir ici par votre amour pour nos périodiques, et votre confiance dans leur valeur en tant qu'émissaires des grandes vérités spirituelles qui nous ont été révélées par notre Leader bien-aimée, Mary Baker Eddy.

Nos périodiques sont des dons de Dieu qui nous sont parvenus grâce à la conscience inspirée de notre Leader. C'est elle qui conçut, nomma et institua tous nos péridiques. Chacun d'eux nous fut donné au moment où le besoin s'en faisait sentir, et chacun remplit la place unique qui lui appartient dans le mouvement de la Science Chrétienne et dans le monde.

Les périodiques furent institués dans le but d'apporter la guérison. Là, ceux qui étudient la Science Chrétienne peuvent faire part de leur progrès dans la connaissance de cette Science, et exprimer leur gratitude pour le bien qu'elle apporte à l'humanité. Les écrits de Mrs. Eddy nous donnent la révélation de la Science Chrétienne, et nos périodiques rapportent ce que ceux qui l'étudient retirent de cette révélation et l'usage qu'ils en font.

Ces périodiques sont les témoins de la puissance de Dieu parmi les hommes. Ils sont l'expression des pensées exaltées et régénérées des Scientistes Chrétiens. Ils accomplissent leur dessein qui est de guérir et de régénérer dans la mesure où ils sont acceptés dans la pensée humaine.

Pensez à notre soif spirituelle, si nous étions privés de nos périodiques. Une telle pensée devrait nous rendre plus désireux de chérir et de soutenir chaque numéro de chacune de nos publications. Ce sont nos périodiques. Nous avons reçu ces dons précieux de Mrs. Eddy, et nous montrons non seulement notre gratitude pour ces dons, mais aussi notre dévouement, notre amour, notre estime et notre loyauté envers elle, en soutenant et en utilisant ces dons quotidiens, hebdomadaires, mensuels et trimestriels.

Qu'est-ce qui pourrait nous empêcher d'apporter notre soutien le plus sincère à ces messagers de la Vérité? Si cela était, cela indiquerait que, jusqu'à un certain point, nous sommes la proie de l'entendement charnel, ce que saint Paul nous dit être « inimitié contre Dieu », la Vérité. Tout sentiment d'indifférence, d'apathie sous quelque forme que ce soit, vis-à-vis de nos périodiques, ne peut être que l'effet de l'indifférence encore plus grande qui est dans le monde — la tentative pour empêcher la manifestation du Christ, la Vérité.

S'il arrive à un Scientiste Chrétien de penser qu'il lui manque aussi bien les moyens de soutenir nos périodiques que le temps et le désir de les lire, il doit prendre ces pensées pour ce qu'elles sont — non pas ses pensées à lui, mais le serpent séducteur, la suggestion mentale agressive de l'antéchrist qui cherche à s'emparer des actions des hommes et à les gouverner. Soyons vigilants pour ne pas admettre cette suggestion chuchotée par le vieux serpent. Repoussons la croyance du monde à l'indifférence, l'inaptitude, le manque de moyens, et soyons plus que jamais prêts à protéger les dons de notre Leader, et désireux de le faire.

De temps en temps quelqu'un attire notre attention en suggérant que The Christian Science Monitor n'étant pas un de nos périodiques religieux, nous ne sommes nullement tenus de le soutenir. Combien ce point de vue est faux! Dans l'article de tête du premier Monitor du 25 novembre 1908, cette conception erronée est définitivement réduite au silence. Que l'on nous permette de citer le passage de cet article qui concerne les noms donnés à nos périodiques.

Là, Mrs. Eddy déclare: « J'ai donné leur nom à tous les périodiques de la Science Chrétienne. Le premier fut The Christian Science Journal, chargé d'enregistrer la Science divine de la Vérité; je nommai le second Sentinel, chargé de veiller sur la Vérité, la Vie et l'Amour; le troisième, Der Herold der Christian Science, devait proclamer l'activité et l'efficacité universelles de la Vérité; j'appelai le suivant Monitor, pour diffuser en son entier la Science qui opère sans jamais s'épuiser. Le but du Monitor est de ne nuire à personne, mais de bénir toute l'humanité » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 353).

Combien clairement dans ce passage Mrs. Eddy a délimité le rôle vital que chaque périodique doit jouer comme membre de la famille des périodiques de la Science Chrétienne: le Journal pour enregistrer la Science de la Vérité; la Sentinel pour veiller sur la Vérité, la Vie et l'Amour; les Heralds pour proclamer l'efficacité et l'universalité de la Vérité; le Monitor pour apporter des réponses, voire des solutions, aux problèmes mondiaux! Chaque périodique, dans sa sphère individuelle faisant ressortir les phases essentielles d'un grand tout! De quelle sagesse incalculable fit preuve notre Leader!

Dans un article de Miscellaneous Writings intitulé « La guérison par la Vérité » Mrs. Eddy termine son article par ces mots (p. 262): « Chers lecteurs, notre Journal est chargé d'apporter la santé et le bonheur dans tous les foyers où on lui permet de pénétrer, et de conférer un plus grand pouvoir d'être bon et de faire le bien. Si vous désirez encourager un si noble but, vous aiderez nos espoirs d'y parvenir en apportant votre généreux soutien au Christian Science Journal qui commence actuellement son cinquième volume, revêtu du riche vêtement printanier de la Vérité qui guérit. »

Il est certain que ces mots écrits à propos du Journal, la seule publication de la Science Chrétienne à l'époque, s'appliquent également à tous nos périodiques. Car chacun est chargé à sa façon « d'apporter la santé et le bonheur dans tous les foyers où on lui permet de pénétrer, et de conférer un plus grand pouvoir d'être bon et de faire le bien. »

L'année 1958 marque les anniversaires de trois de nos périodiques et celui de notre Société d'Édition. Cette année marque le soixante-quinzième anniversaire de The Christian Science Journal, le soixantième anniversaire tant de la Christian Science Sentinel que de la fondation de La Société d'Édition de la Science Chrétienne; et le cinquantenaire de The Christian Science Monitor. Nous ne tenons pas seulement compte des années que marquent ces anniversaires, mais nous exprimons nos sincères remerciements pour les occasions favorables que chacune d'elles nous a données, à nous et au monde entier. Le moment est vraiment venu de nous réjouir, si nous considérons la récolte que chacun de nos périodiques nous a apportée et continue d'apporter à l'humanité. Consacrons-nous de nouveau au soutien loyal de chacun d'eux.

Notre Cinquantième Anniversaire sera également célébré par la publication d'un nouveau livre de Erwin D. Canham, Rédacteur en chef du Monitor, ainsi que par un numéro spécial du Monitor, en l'honneur de son anniversaire, qui paraîtra le 18 octobre, 1958. On peut se procurer le livre de M. Canham dans n'importe quelle Salle de Lecture de la Science Chrétienne, après le 14 septembre, date de sa publication.

Le Monitor fut le dernier don que nous fit Mrs. Eddy. Un collaborateur de la Sentinel du 26 décembre 1908, déclare: «L'effet le plus frappant de ce don merveilleux qui nous a été fait, à nous et au monde, a été d'élargir notre horizon bien au-delà du seuil de notre maison. L'appel à l'aide lancé par la pensée mondiale ne peut plus passer inaperçu, il nous crée un devoir impératif... Grande est l'occasion qui se présente, puissions-nous la saisir avec joie et recueillement!»

On rapporte que lorsque Mrs. Eddy institua The Christian Science Monitor, elle déclara que c'était un des plus grands pas en avant qu'elle ait faits depuis qu'elle avait donné Science et Santé au monde. Dans la Sentinel du 21 novembre 1908, Mrs. Eddy écrivait: « Mon désir est de voir chaque Scientiste Chrétien, et autant d'autres personnes que possible, s'abonner à notre quotidien et le lire » (Miscellany, pp. 352, 353). Ne serait-ce que pour cette raison, nous devons aimer le Monitor, lui apporter notre soutien, et nous rendre compte de la valeur qu'il représente pour nous et pour le monde entier! Si nous fixons clairement ces points dans notre pensée, le Monitor prendra une place plus prépondérante dans notre vie, et deviendra plus pleinement tel que notre bien-aimée Leader l'a conçu.

Le monde qui attend, a soif des vérités spirituelles dispensées si généreusement par tous nos périodiques. Dans chacun d'eux, la table du festin est dressée, et l'invitation évangélique est renouvelée (Apoc. 22:17): « Que celui qui veut de l'eau vive, la reçoive gratuitement!»

Après quelques instants de prière silencieuse, suivis de la répétition à haute voix de l'Oraison Dominicale, les allocutions suivantes furent prononcées.

La Mission de nos Périodiques

Un proverbe anglais dit que la plupart des hommes pensent à l'échelle d'un bailliage, beaucoup à l'échelle d'un comté, d'autres à l'échelle d'un pays, mais que peu se placent à l'échelle d'un hémisphère. Il y a près d'un siècle, vivait et travaillait parmi nous, une femme qui, elle, ne pensait pas à l'échelle d'un hémisphère, mais à l'échelle du monde, car son amour englobait toute l'humanité; de fait, une femme qui enseignait que l'homme ne vit pas dans un espace limité, mais dans l'Entendement infini, et que la pensée est présente partout où se manifeste la Vie. C'est l'ampleur de sa pensée qui lui permit de prophétiser que le temps viendrati où « l'astronome n'aura plus besoin de lever ses regards vers les étoiles, — c'est des étoiles même qu'il contemplera l'univers » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 125).

Cette femme, Mary Baker Eddy, que nous avons le grand privilège et la joie d'appeler notre Leader, nous a enseignés, au moyen de la Science Chrétienne, que le chemin qui mène au cœur de l'humanité passe par celui qui mène à la compréhension de Dieu; car ce n'est que dans la mesure où nous discernons, grâce au sens spirituel, ce qu'elle nomme le cœur de la divinité, que nous pouvons comprendre les mobiles et les besoins de notre prochain.

Ayant discerné le cœur de la divinité par la révélation et la raison, Mrs. Eddy se mit en devoir de toucher le cœur et l'esprit de la grande famille humaine, au moyen du message rédempteur de la Science Chrétienne. Les périodiques qu'elle a institués sont un des moyens qui permettent d'atteindre ce but. Elle indiqua leur objet par les titres mêmes qu'elle leur donna: The Christian Science Journal, ou le témoin; la Christian Science Sentinel, ou le gardien; Le Héraut de la Science Chrétienne, ou celui qui annonce. Patiemment et incessamment, elle travailla à leur intention, écrivit pour chacun d'eux, les fit éditer, et veilla à l'exactitude de leurs déclarations, à la fermeté de leur style, à l'agrément de leur présentation, en un mot, à ce qu'ils soient dignes de représenter la Science Chrétienne, de maintenir sa pureté, et de porter son message aux quatre coins du globe.

Il est donc évident que la mission des périodiques de la Science Chrétienne est de faire connaître la Science Chrétienne dans l'intérêt de l'humanité. Ils peuvent le faire de trois façons différentes: en expliquant à l'aide d'articles et d'éditoriaux les points fondamentaux de la Science Chrétienne, en donnant des preuves indéniables de son pouvoir guérisseur au moyen de témoignages authentiques, et, toujours, en indiquant les écrits de notre Leader comme étant la source de la Science Chrétienne dans toute sa pureté, encourageant le lecteur à s'y référer pour faire une étude personnelle de sa théologie scientifique, et de son application pratique aux problèmes de l'existence humaine.

Pour faire de ces périodiques des missionnaires efficaces, les articles qu'ils contiennent sont choisis pour leur valeur pratique; ils ne sont pas simplement théoriques ou spéculatifs, mais ils sont empreints de la vitalité de l'expérience et de la démonstration. Notre Leader écrit (ibid., p. 98): «Les enseignements du Christ ne sont pas voilés de mystère, et ne sont ni théoriques ni fragmentaires, mais pratiques et complets; et étant pratiques et complets, ils ne sont pas privés de leur vitalité essentielle.» Ceux qui écrivent des articles, et les éditeurs qui les mettent au point, peuvent, dans leur travail, s'inspirer utilement de cette déclaration.

Les périodiques sont également les organes officiels de L'Église Mère, grâce auxquels les Directeurs peuvent se maintenir en communication avec le Champ du monde entier, sur des sujets concernant la prospérité du mouvement de la Science Chrétienne.

L'œuvre de missionnaires de nos périodiques ne peut pas se mesurer d'après les saisons ou d'après le nombre; elle sème sans arrêt pour amener à maturité une récolte continue. Un lecteur peut parcourir une Sentinel et n'y revenir que plusieurs mois plus tard quand le besoin pressant s'en fait sentir. Un autre peut saisir l'esprit de la Science Chrétienne dès la première lecture, s'y attacher sans délai, et trouver le Christ qui transformera sa vie. Le salut est pour tous, cependant le salut ne vient pas en masse, c'est une expérience individuelle.

En dépit de la géographie, de la race, de la couleur ou des coutumes propres à chaque nation, les besoins fondamentaux des hommes sont les mêmes partout; la maladie et la pauvreté sont les mêmes dans toutes les langues, et partout le Christ s'adresse à la conscience humaine par des idées qui trouvent le chemin du cœur humain et le guérissent.

Il y a bien des années, sur le quai d'un port situé à des milliers de kilomètres du numéro Un de Norway Street, un homme sans travail, sans argent, et complètement découragé, était assis. Par ce qui semblait être une pure coïncidence, quelques pages détachées d'une de nos publications lui tombèrent entre les mains. Il vit qu'elles étaient imprimées en anglais, langue qu'il ignorait alors. Mais, par la même coïncidence, ces pages comprenaient la traduction du texte anglais dans la langue de cet homme.

Il n'avait jamais encore entendu parler de la Science Chrétienne, et à mesure qu'il lisait et que la lumière du Christ pénétrait dans sa conscience, il sentait le pressant besoin d'en apprendre plus long sur cet enseignement. Il envoya une lettre à l'adresse indiquée sur une des pages, s'informant du livre mentionné en termes si élogieux dans l'article en question. Il exposa également sa situation, fit part de son long chômage, et avoua franchement qu'il n'avait pas les moyens d'acheter le livre. Puis, il se mit à attendre, tout en se demandant s'il recevrait une réponse, mais se raccrochant, pendant ce temps-là, à ces précieuses pages.

L'Église Mère se garda bien de traiter cette lettre comme un éditeur quelconque aurait traité la demande de renseignements d'un acheteur éventuel, elle la prit pour ce qu'elle était: le cri d'alarme d'un homme en quête du Christ sauveur et rédempteur. Quelques semaines plus tard, il reçut une réponse expédiée de la lointaine ville de Boston, une charmante lettre, écrite dans sa propre langue, pleine de compréhension et d'amour sincère, affirmant par des paroles pleines de confiance que l'étude du livre, Science et Santé, qu'il recevrait sous peu, répondrait largement à tous ses besoins.

Le livre qui lui parvint était traduit dans une langue qu'il comprenait, et l'homme, anxieux de recevoir son message, se lança dans une étude empreinte d'une telle inspiration, qu'il sentit bientôt qu'il n'en était plus à lever les yeux vers un ciel de bonté inaccessible, mais qu'il avait atteint ce ciel d'où il contemplait l'univers de Dieu. Il trouva bientôt un emploi et devint un étudiant fervent de la Science Chrétienne.

Une année s'était à peine écoulée, lorsqu'il envoya un chèque à L'Église Mère avec une lettre réconfortante qui relatait ses progrès et exprimait sa profonde gratitude pour la confiance que cette Église si lointaine lui avait témoignée à l'heure du besoin.

L'esprit qui suscita l'envoi d'un livre, à des milliers de kilomètres, à un étranger sans ressources, en réponse à son appel sincère, est le même que celui dont sont empreints nos périodiques, nos brochures, nos livres, l'esprit qui fait que partout où ils vont on les chérit et on les conserve précieusement; l'esprit qui guérit, qui enrichit celui qui donne, et fait de son don une bénédiction pour celui qui le reçoit. Ceux qui sont allés dans des régions lointaines de ce monde qui se rétrécit de plus en plus, savent que c'est l'Amour et l'Amour seul qui répond aux besoins humains, l'amour qui vient du cœur et non des lèvres.

Ceci n'est pas du tout un exemple isolé de la façon dont nos périodiques remplissent leur mission. Un cas plus récent est celui d'un homme habitant l'Amérique latine, auquel un marin d'un bateau italien avait remis un exemplaire du Héraut en espagnol. Parce que cet homme était malade, son attention fut particulièrement attirée par les témoignages de guérison, et cela le poussa à envoyer une demande de renseignements à Boston.

Laissez-moi vous lire quelques passages de la traduction de cette lettre: « [La lecture DU Héraut] a éveillé en moi de nombreuses pensées. Elle a soulevé un sentiment puissant qui me dit de me mettre en rapport avec vous. C'est du fond du cœur que je désire recevoir cet enseignement... » Et plus loin il écrit: «J'aimerais aussi vous dire que j'ai lu la brochure (c'est ainsi qu'il appelle le Héraut) à plusieurs personnes, que cette lecture a enflammé leurs cœurs, et que toutes disent que Dieu aura bientôt une église filiale ici » (il nomme son pays). Puis il donne le nom de différentes familles et ajoute: «la place me manque pour en nommer davantage. » Pour ces familles, le Héraut est devenu tel que le souhaitait Mrs. Eddy, un héraut porteur du message de la Science Chrétienne.

Il termine sa lettre ainsi: «J'élève mon cœur vers les cieux et vers vous, mais bien entendu en premier lieu vers Dieu et vers Mary Baker Eddy à qui Dieu a dévolu un si grand privilège, dont je n'ai jamais douté.» Et il avait trouvé toute cette inspiration dans un exemplaire du Héraut!

Cet homme, lui aussi, reçut une réponse, prompte et personnelle, lui donnant tous les renseignements concernant la Science Chrétienne, concernant celle qui la découvrit et la fonda, et concernant notre livre de texte et le moyen de se le procurer. On lui envoya également des publications, et l'assurance que le pouvoir de la Science Chrétienne était capable de répondre à tous ses besoins.

Voici l'activité, la Cause, la mission, que nous avons le privilège de soutenir. C'est une mission à laquelle chaque Scientiste Chrétien a le désir de participer avec joie, car la mission, son accomplissement et sa récompense, viennent de Dieu.

Le but principal de nos péridiques n'est pas de récolter des abonnés, mais d'attirer des lecteurs, car s'abonner sans lire est une manifestation incomplète de l'amour qui constitue l'essence et la puissance du vrai soutien. Celui qui est dans le besoin, celui qui désire trouver Dieu, celui qui est à la recherche d'une religion à la fois pratique et spirituelle, devrait être conduit à la Science Chrétienne, et nos périodiques devraient être ceints de la faculté d'attirer et de satisfaire tout le monde. L'Amour divin met en contact ceux qui cherchent avec nos périodiques, car l'Amour est Entendement; il est le seul pouvoir, la seule attraction. Il suffit à tout.

En conséquence « sème donc, sans lassitude!» (Hymnaire de Christian Science, Nº 97). Souscrivez aux périodiques, lisez-les, envoyez-leur des articles, aimez-les, aimez ceux qui les composent, et aimez ceux qui les reçoivent. C'est alors seulement que nous donnerons notre entier soutien à leur œuvre de missionnaires, et que nous pourrons prendre notre juste part de la joie causée par la réalisation spirituelle de leur mission. C'est alors que nous verrons et que nous comprendrons combien les paroles inspirées du Psalmiste s'appliquent au succès de nos périodiques bien-aimés (Ps. 72:16): «Que les blés abondent dans le pays, jusqu'au sommet des montagnes! Que leurs épis ondoient comme le Liban!»

La Leçon-Sermon: Notre Pasteur divinement inspiré

Le 19 décembre 1894, Mary Baker Eddy adressa de sa résidence de Pleasant View, au Conseil des Directeurs de L'Église Mère, le message suivant (The Mother Church [L'Église Mère] par Joseph Armstrong, pp. 75, 76): «Célébrez votre culte à L'Église Mère le 30 décembre 1894, et dédiez cette église le 6 janvier. La Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures seront dorénavant le Pasteur de L'Église Mère. Ceci contribuera à spiritualiser la pensée. Le sermon fait par une personne est plus ou moins empreint de conceptions humaines, tandis que la Parole pure ne contient que la Vérité vivante et salutaire.»

Lorsque notre Leader bien-aimée donna à son Église un pasteur impersonnel, le don qu'elle lui fit était d'une importance immense pour le progrès et la prospérité de la Science Chrétienne. Elle avait longtemps prié pour savoir à quel moment elle devait annoncer cette nouvelle. Le résultat prouve qu'elle fut divinement guidée.

On est frappé d'admiration en constatant sa claire compréhension des besoins de son Église, et sa sagesse et son inspiration en instituant un pasteur qui allait servir pour toutes les générations à venir. Sans doute le prophète Jérémie faisait-il allusion à ce pasteur inspiré lorsqu'il déclara comme étant la Parole de Dieu (3: 15): « Je vous donnerai des bergers selon mon cœur, qui vous paîtront avec intelligence et avec sagesse.»

Notre pasteur impersonnel, divinement inspiré, non seulement préside à chaque service du dimanche, mais il se trouve dans chaque foyer Scientiste Chrétien, pour que chacun puisse s'entretenir avec lui journellement, afin d'élargir sa compréhension de Dieu en tant que toujours présent, et pour nous nourrir d'intelligence et de sagesse, ainsi que Jérémie l'a prophétisé.

Nous pouvons nous rappeler combien les pasteurs que nous écoutions avant de connaître la Science Chrétienne, étaient différents les uns des autres, et combien leurs opinions étaient contradictoires. A présent, chacun, où que ce soit, peut avoir le même prédicateur, le même sermon inspiré. N'est-ce pas là la réponse à la prière pour l'unité dans le monde?

Quelle inspiration céleste notre Leader reçut de l'Entendement divin, lorsque pour répondre à un besoin universel, elle donna ce pasteur impersonnel, divinement inspiré! Nous pouvons vraiment être chaque jour reconnaissants d'avoir un pasteur dont les directives continueront à resplendir de grandeur, à mesure que nous les comprendrons mieux, et que nous y obéirons!

Sans doute certains ici parmi vous ce matin peuvent-ils se rappeler les pasteurs personnels qu'ils admiraient, et en qui ils avaient pleine confiance pour enseigner la religion. Mon pasteur préféré était mon grand-père qui aimait Dieu et toute l'humanité. Il prêchait, la Bible à la main, l'ouvrant aux passages qui confirmeraient ses paroles. Il écrivit un jour: «Je crois que la Bible est la Parole de Dieu, qui demeurera lorsque le ciel et la terre auront disparu. Éternel, donne-nous la clef qui fait connaître la vraie interprétation de ce Livre.»

Deux ans après le départ de mon grandpère, sa femme et ses enfants trouvèrent la Science Chrétienne qui était la clef qu'il avait tant désiré trouver.

Nous avons eu de nombreuses preuves de la vérité et du pouvoir de la Science Chrétienne, dans les guérisons merveilleuses opérées dans notre famille. Deux de ses membres, mon père et une tante, dont l'état avait été jugé désespéré par les meilleurs docteurs de la Nouvelle-Angleterre, furent complètement guéris en très peu de temps par la Science Chrétienne.

Je fis la connaissance de notre pasteur impersonnel un dimanche après-midi, chez ma grand-mère. L'église de la Science Chrétienne la plus proche, était à 150 kilomètres de chez nous. Le dimanche matin nous étions allés à l'église congrégationaliste où mon grand-père avait prêché. L'après-midi nous nous sommes réunis dans le salon de ma grand-mère pour étudier la Leçon-Sermon de la Science Chrétienne du dimanche suivant. Elle était étudiée en détail et non pas simplement lue. La signification des mots nouveaux était expliquée par les personnes plus âgées qui étaient présentes, ou bien on nous demandait de consulter un dictionnaire pour plus de clarté. Il n'y avait en ce temps-là aucune Concordance de Science et Santé.

Notre étude ne prenait pas fin le dimanche. Nous étions encore de jeunes enfants, et nous n'étions pas tenus d'étudier la leçon entière tous les jours. Le lundi, chacun étudiait séparément la première section de la Leçon-Sermon, puis il écrivait ce qu'il pensait être son enseignement essentiel. Le mardi, on révisait la première section, et la deuxième section était soigneusement étudiée. Nous continuions à nous servir du dictionnaire pour élargir notre connaissance de la signification des mots. Nous cherchions les définitions contenues dans le Glossaire de Science et Santé chaque fois que les mots de la leçon y étaient définis.

Cette méthode d'étude était appliquée pendant toute la semaine. Les plus âgés étudiaient la leçon entière chaque jour. Puis, on se rencontrait le dimanche suivant, pour entendre lire le sermon en entier. Notre étude continua à se faire avec calme et conscience, et la signification de même que l'application de la leçon aux problèmes concrets, étaient comprises et mises en pratique.

A moins que les enfants apprennent tôt à appliquer la Science Chrétienne à leurs problèmes, et qu'ils y trouvent plaisir, il arrive trop souvent qu'ils s'éloignent de l'église. A qui la faute? Les parents et les moniteurs ont une grande responsabilité, ils doivent veiller à ce que notre livre de texte, Science et Santé, soit compris, et ses enseignements mis en pratique.

Mrs. Eddy donna comme premières leçons aux enfants, les Dix Commandements. Elle voyait clairement l'importance de la discipline, afin que notre vie soit bien ordonnée et qu'elle ait de la valeur pour nous-mêmes et pour le monde. Elle se rendait compte que la bonne éducation et la discipline des enfants sont nécessaires pour unir la société et sauvegarder notre liberté. Ne devrions-nous pas penser chaque jour avec ferveur et intelligence à ce qui est le mieux pour ces enfants qui nous sont chers?

Les mots qui ne sont pas compris sont pour les enfants, des pierres d'achoppement inutiles dans leurs études. Une élève de l'École du Dimanche fut guérie de son impatience, en acquérant un concept plus élevé de la signification d'un mot. Elle n'avait jamais aimé attendre, et elle avait pensé à ce mot « attendre», comme indiquant un manque d'action peu agréable. Lorsque le mot « attendre » se répéta plusieurs fois dans une Leçon-Sermon, elle consulta son dictionnaire et trouva sous « attendre » les mots « se tenir prêt ». Cette nouvelle définition changea complètement le concept qu'elle avait du mot « attendre ». Elle fut guérie de son impatience et n'eut plus à souffrir lorsqu'elle avait à attendre.

Soutenons-nous suffisamment notre pasteur divinement inspiré? Allons-nous à l'église avec la pensée de ce que nous pouvons apporter au service? Lorsque nous étions au Collège, nous entendions souvent cette expression « l'assistance créatrice ». On nous montrait le rôle important du vif intérêt et de l'expectative manifestés par l'auditoire, afin d'assurer le succès d'une conférence. Ne sommes-nous pas, en tant qu'assistants aux services, individuellement responsables de l'atmosphère inspirée qui découle de la spiritualisation de la pensée?

Mrs. Eddy dit un jour à sa classe de 65 élèves: «Nous, aujourd'hui, dans cette classe, sommes en nombre suffisant pour convertir le monde, si nous avons le même Entendement; car alors le monde entier sentira l'influence de cet Entendement » (Miscellaneous Writings, p. 279). Le sermon inspiré doit aller au-delà de l'église, il doit être ressenti à travers le monde.

Je me souviens d'un témoignage donné à L'Église Mère par une Scientiste Chrétienne. Elle raconta cet incident. Alors qu'elle était toute seule dans un pays étranger, elle tomba malade un soir. Les quelques praticiens de l'endroit étaient apparemment absents, car elle ne pouvait les atteindre par téléphone. Elle se rappela que c'était mercredi soir, et que les praticiens étaient tous à l'église. Elle pensa aux guérisons qui étaient en train d'être relatées à l'église, et elle en rendit grâces. Au bout de quelques heures, elle était complètement guérie.

Soyons plus conscients du message de guérison que nous apporte notre pasteur divinement inspiré. A mesure que notre pensée deviendra plus spirituelle, nous ressentirons davantage l'aide et la guérison à nos services et dans le monde entier.

Pour avoir audience auprès du plus puissant pasteur du monde, nous devons préparer notre pensée afin que la Parole ait du pouvoir. Ainsi préparés, nous pourrons sentir son pouvoir qui élève et guérit. Puissions-nous ne jamais empêcher l'effet qu'a le sermon de guérir, en permettant à nos pensées de s'écarter de la conscience de sa nature divine et de son pouvoir guérisseur.

Le jour de la Pentecôte, alors que les disciples de Jésus étaient réunis en un seul lieu, d'un commun accord, ils furent tous remplis de l'inspiration et de la révélation de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. Ne pouvons-nous pas penser à chaque service de la Science Chrétienne comme une réunion de Pentecôte avec les enseignements de la Bible et le livre de texte de la Science Chrétienne? Nous quitterons alors l'église, prêts à développer en nous-mêmes dans une plus grande mesure la Vie éternelle, la Vérité et l'Amour.

Dans un message spécial adressé à L'Église Mère, notre Leader révérée écrivit (ibid., p. 322): «Votre pasteur duel et impersonnel, la Bible et Science et Santé avec la Clef des Écritures, est avec vous; et la Vie que ceux-ci donnent, la Vérité qu'ils mettent en lumière, l'Amour qu'ils démontrent, voilà le grand Pasteur qui paît mon troupeau, et les conduit “le long des eaux tranquilles."»

La Mission de notre Journal quotidien

Une des particularités de cette réunion fut un débat auquel participèrent vingt collaborateurs du Monitor, débat intitulé «La Mission de notre Journal quotidien: Comment The Christian Science Monitor VOUS rend service, d'après ses Rédacteurs.» Ceux qui prirent part à ce débat sont les suivants: Erwin D. Canham, Éditeur; Donovan M. Richardson, Rédacteur en chef des Éditoriaux; Joseph G. Harrison, Rédacteur des Nouvelles de l'étranger; Robert R. Brunn, Rédacteur des Informations américaines; Paul S. Deland, Éditeur adjoint; Jessie Ash Arndt, Rédactrice de la Rubrique féminine; Peter J. Henniker-Heaton, Rédacteur du Home Forum; Nate White, Rédacteur économique et financier; Herbert E. Thorson, Rédacteur de la Rubrique de la Famille; Millicent J. Taylor, Rédactrice de la Rubrique Éducation; Volney D. Hurd, Chef du Bureau des Informations de Paris; Emilie Tavel, Correspondante pour la Nouvelle-Angleterre.

Grâce à des retransmissions radiophoniques, l'assistance put entendre la voix de plusieurs des correspondants du Monitor stationnés de l'autre côté des mers, et dans les parties éloignées des États-Unis, comme suit: Henry S. Hayward, Chef du Bureau des Informations à Londres; Gordon Walker, Correspondant en chef, en Extrême-Orient; John Hughes, Correspondant en Afrique du Sud; Geoffrey Godsell, Correspondant pour le Littoral méditerranéen; William H. Stringer, Chef du Bureau des Informations à Washington; Stafford Derby, Chef du Bureau des Informations à New York; Godfrey Sperling, Jr., Chef du Bureau des Informations à Chicago; Kimmis Hendrick, Chef du Bureau des Informations pour le Pacifique.

Après la fin du débat, M. Canham clôtura la réunion par une courte déclaration-

Ainsi, Mesdames et Messieurs, vous venez d'avoir un bref aperçu des services que la Rédaction du Christian Science Monitor cherche à vous rendre. Nous sommes tous particulièrement heureux d'avoir cette rare occasion de vous expliquer notre travail. Je suis certain que maintenant il est évident pour vous tous que la composition du Monitor est une opération d'équipe de grande envergure, ce que les entraîneurs de football appellent une « épreuve de fond », au moyen d'un personnel consacré et expert, soutenu par le travail dévoué des Scientistes Chrétiens du monde entier. J'aurais aimé avoir le temps de vous montrer les équipes similaires et aussi expertes, qui opèrent dans les autres secteurs indispensables du journal: ceux de la publicité, de la distribution, de la production, et ainsi de suite. Eux aussi ont d'importantes tâches à remplir.

Laissez-moi ajouter quelques mots: Chaque détail dans les nouvelles qui si souvent touchent de près aux actes d'un gouvernement équitable, chaque réalisation nouvelle dans le domaine des science naturelles, chaque manifestation du ferment qui couve parmi les millions d'individus qui aujourd'hui frappent pour qu'on leur ouvre la porte du monde moderne, tout indice d'un conflit ou d'une mésentente entre et parmi les nations libres et les pays totalitaires — chaque événement de ce genre souligne et clarifie l'importance de la démonstration faite par Mary Baker Eddy quand elle fonda un journal quotidien. Aujourd'hui, nous avons tous besoin des services que notre journal peut nous rendre, pour nous permettre de travailler pour le monde.

Ce journal est le vôtre. Il est vôtre pour vous en servir dans votre emploi en tant que citoyen éclairé. Vous et moi, chacun de nous tous, ici présents, en ce jour, nous avons eu, grâce à la Science Chrétienne, un aperçu de ce qui est la vraie paix et l'ordre véritable dans les affaires de l'humanité, et chacun de nous possède, ne serait-ce qu'en partie, les moyens d'action grâce auxquels nous pouvons aider à sauver et à régénérer la société. Le Monitor donne chaque jour, à chacun de nous, de quoi diagnostiquer les maux du monde. C'est de là que nous devons avancer.

Le Monitor n'est pas chargé de penser pour nous, mais il nous incite à penser par nous-mêmes et nous en fournit les moyens. Il n'est pas forcément d'accord avec, ou contre, les opinions humaines de chacun de nous. Il renseigne, il explique, il s'efforce de faire la lumière. Dans les rubriques spéciales, il divertit et il enrichit. La politique de ses éditoriaux est définie en parfait accord avec les dispositions prises par Mrs. Eddy dans le Manuel de L'Église Mère, par Le Conseil des Directeurs de la Science Chrétienne, mais chaque lecteur doit être le souverain juge de sa propre opinion. Cependant, en ces jours de danger, nous devons penser de façon active et constructive, nous devons prendre nos responsabilités en tant que Scientistes Chrétiens. Car nous sommes au bord de l'inconnu, et nous frisons des périls tels que l'humanité n'en a encore jamais rencontrés dans les annales de l'histoire. Le journal de Mrs. Eddy est un des outils puissants que nous possédons pour nous aider à traverser ce conflit final, et à mettre un frein au crime (voir Science et Santé par Mrs. Eddy, pp. 96, 97). Nous devons nous en servir.

Si l'on retrace l'histoire de l'intérêt que Mrs. Eddy portait aux informations — intérêt qui se révéla dans les colonnes du Journal of Christian Science et de la Christian Science Sentinel, longtemps avant qu'elle eût fondé le Monitor — on voit comment notre Leader, avec une insistance toujours plus grande, fit reporter l'attention des Scientistes Chrétiens sur les problèmes du jour, afin de les guérir. Il était tout à fait évident qu'en leur fournissant le Monitor, elle voulait qu'ils soient parmi les gens les mieux informés et les meiux avisés du monde. Ce n'est pas par hasard que Mrs. Eddy nous donna cet équipement extraordinaire et inattendu qu'est un journal quotidien. L'appel au devoir est irrésistible et impératif. Comment un Scientiste Chrétien peut-il l'ignorer?

Cette année nous célébrons le cinquantenaire du journal, non pas tellement comme un anniversaire, que comme le point de repère d'une occasion magnifique. Ce demi-siècle d'étude, de croissance, de maturation, qui nous a permis d'être chaque jour plus conscients de la plénitude et de la perfection de la démonstration de notre Leader, nous a conduits à un moment de l'histoire qui est à la fois un défi et une occasion favorable. Nous ne regardons pas en arrière, mais en avant. Nous marquons cet anniversaire par une édition spéciale, un film, un livre, et bien d'autres choses encore. Mais la meilleure façon de célébrer cet heureux anniversaire, est d'utiliser le Monitor d'une manière plus effective, et d'aider de plus en plus les autres à en faire autant.

Il est indubitablement vrai que le monde ne profitera pas effectivement du Monitor, tant que les Scientistes Chrétiens n'en profiteront pas eux-mêmes. Une des grandes tâches de notre mouvement qui reste encore à accomplir, est d'amener davantage de Scientistes Chrétiens à faire leur devoir de penseurs, et de profiter de l'occasion qui leur est offerte de se servir du Monitor. Combien de membres de votre église ne profitent pas encore de cette occasion? Combien prennent le Monitor et ne s'en servent réellement pas?

Grâce à la sagesse pratique et prévoyante de Mrs. Eddy, le Monitor ne s'avéra pas être un « bulletin familial » à l'usage exclusif des Scientistes Chrétiens, mais un « vrai journal », comme le disait Archibald McLellan, son premier rédacteur en chef et l'un des plus énergiques assistants de notre Leader. Ainsi, le Monitor s'adresse à l'humanité toute entière, car il a été chargé par notre Leader de bénir toute l'humanité. Il a une double mission. Il aide à éclairer et à clarifier la pensée humaine, autrement dit à contribuer à l'entente entre les peuples, cette clef qui ouvre la porte de la paix — et il aide également à guider un grand nombre d'êtres errants et anxieux vers le hâvre de la Science Chrétienne.

Il y a sans doute bien des cas, dont la plupart ne seront jamais connus, où notre journal a joué un rôle prépondérant dans le drame mondial. Je connais le conseiller principal d'un des grands chefs de gouvernement de ce monde, qui lit notre journal le soir juste avant de s'endormir, et qui le lendemain commence la matinée par en discuter les informations avec son chef. Il n'y a pas de siège de gouvernement, pas de Ministère des Affaires étrangères, où le contenu si substantiel du Monitor ne soit pas soigneusement analysé et utilisé. Il est probable qu'une part sensible de son message de guérison et de médiation pénétrera jusque dans les entendements mortels les plus opiniâtres.

Parfois il arrive que les informations puissent être discutées. Les opinions humaines diffèrent énormément. Certains lecteurs, bien qu'en réalité ils représentent une petite minorité, sont parfois désappointés et ennuyés parce que l'opinion du Monitor ne coïncide pas avec la leur. Si vous considérez ce qui se passe quand les membres d'une église filiale discutent de la couleur des nouveaux rideaux destinés aux fenêtres de l'église, vous devriez être étonnés et reconnaissants — comme je le suis — que les lecteurs du Monitor fassent preuve de tant de patience et de compréhension dans un cas où la divergence est inévitable.

Mais comme je l'ai déjà dit, personne ne doit faire siennes les opinions du Monitor. Chacun doit tirer ses propres conclusions. Chacun doit penser pour lui-même. Cependant les points de vue du Monitor sont basés sur des informations provenant de sources mondiales, des informatins que l'on s'est procurées d'une manière objective et honnête, dont on a soupesé la valeur dans le désir sincère et consacré, d'arriver aux conclusions les plus proches de ce qui est juste, compte tenu de toutes les contingences.

Venant de terminer une étude sur le Monitor pendant le cours de ces cinquante années, en prêtant une attention toute particulière aux conclusions de ses reportages et de ses éditoriaux sur les questions épineuses de cette période, je peux dire sans aucune hésitation que les vues du Monitor sont en effet très proches du jugement impartial de l'histoire telle qu'elle peut être maintenant écrite avec les avantages du recul du temps.

Votre journal a toujours adopté une position équilibrée et constructive vis-à-vis de toutes les grandes crises du moment.

Le Monitor avait prévu et mis en garde contre le danger de guerre avant 1914 et 1939, il avait également prévu la dépression économique de 1929. Dans ces crises et dans bien d'autres, le Monitor suggéra des solutions qui, si elles avaient été suivies, auraient peut-être apporté au monde la paix et la stabilité.

Pourquoi ces solutions n'ont-elles pas été suivies? Pourquoi le monde, à notre époque, va-t-il de défi en défi, aussi périlleux les uns que les autres? N'est-ce pas parce que les Scientistes Chrétiens ont besoin de travailler avec plus d'énergie que jamais, avec plus de consécration et de perception spirituelle, afin de reconnaître que c'est Dieu qui dispose des événements de l'existence humaine? Dans la tâche qui consiste à guérir les nations, The Christian Science Monitor est à la portée de la main de chaque Scientiste Chrétien, de chaque penseur dévoué, pour leur permettre d'agir afin que la société ne retombe pas dans un nouvel âge de ténèbres, mais qu'elle aille de l'avant vers la lumière. Voilà notre travail.

La réunion prit fin par le chant du cantique Nº 256: «Harpe muette, mon esprit attend le son» dont les paroles sont de Mary Baker Eddy.


Écoutez la Réunion du mardi soir qui eut lieu à L'Église Mère

Tous les membres de L'Église Mère ou d'une église filiale sont invités à entendre — grâce à un enregistrement sur bande — le message inspirant de la Réunion du mardi soir qui eut lieu le 3 juin dans l'Annexe de L'Église Mère. Cinq travailleurs dévoués et loyaux, dans notre mouvement, prirent la parole au cours de cette réunion dont le thème était « "Tu aimeras ton prochain comme toi-même.” »

Cette année trois enregistrements seront à la disposition des églises:

1. L'enregistrement original habituel en anglais

2. Un enregistrement en français

3. Un enregistrement en allemand

Ceux du Nº 2 et du Nº 3 représentent les traductions parlées des lectures et des discours en français ou en allemand, avec le prélude d'orgue, les cantiques, et la prière de la réunion originale.

Ces enregistrements peuvent être empruntés sans frais par toute filiale de L'Église Mère, pour être présentés à une réunion spéciale des membres. Les traductions manuscrites en français, en allemand, en espagnol, en hollandais et en suédois, peuvent également être empruntées. Les églises filiales organisant une réunion de ce genre, peuvent inviter outer les membres de L'Église Mère, ceux qui appartiennent à d'autres églises filiales. Dans les régions qui sont éloignées de toute église filiale ou société, un groupe de membres de L'Église Mère peut prendre l'initiative d'organiser une telle réunion.

Les cartes sur lesquelles les demandes doivent être faites, et tous renseignements, pourront être obtenus en écrivant à l'adresse suivante: Department of Branches and Practitioners, 107 Falmouth Street, Boston 15, Massachusetts, U.S.A. Pour avoir l'enregistrement sur bande ou le manuscrit, il est nécessaire de joindre une liste de dates possibles, s'étendant sur une période d'au moins deux mois.

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