Salomon, fils de David, était tout jeune lorsqu'il devint roi d'Israël. La Bible nous dit qu'il se tourna vers Dieu afin d'obtenir la grande sagesse nécessaire pour gouverner un royaume. Parce que dans sa prière il recherchait non les biens matériels mais une qualité spirituelle, son vœu lui fut accordé; en effet, nul roi ne passe pour avoir été plus sage que Salomon.
L'on reconnaît en général que la sagesse est très nécessaire; mais beaucoup croient que c'est l'apanage d'une minorité et qu'en conséquence eux ne peuvent y atteindre. Notre Leader, Mary Baker Eddy, demande que tous ceux qui la suivent manifestent la sagesse. Dans le Manuel de L'Église Mère, elle écrit (Art. XXIV, Sect. 5): « Dieu prescrit que tous les actes des membres de L'Église Mère, La Première Église du Christ, Scientiste, soient caractérisés par la sagesse, l'économie et l'amour fraternel. »
A la page 275 du livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures, Mrs. Eddy déclare: « Toute substance, intelligence, sagesse, tout être, toute immortalité, toute cause et tout effet appartiennent à Dieu. Ce sont là Ses attributs, les manifestations éternelles de l'infini Principe divin, l'Amour. Nulle sagesse n'est sage hormis Sa sagesse; nulle vérité n'est vraie que la Vérité divine, nul amour n'est aimable que l'Amour divin, nulle vie n'est Vie que la divine; nul bien n'existe, sauf le bien que Dieu accorde. »
Évidemment donc, la Science exige de notre part non point une sagesse humaine personnelle, mais la réflexion de la sagesse divine infinie, infaillible, toujours présente, accessible à chacun. Grâce à cette sagesse dont Dieu est la source, nous pouvons discerner ce qui est juste, puis agir en conséquence. S'appuyer sur la sagesse humaine aboutirait tôt ou tard aux échecs. « Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, » dit le prophète Jérémie (9:23); puis il ajoute: « Mais que celui qui se glorifie, se glorifie de ce qu'il a de l'intelligence et de ce qu'il me connaît, moi, l'Éternel. »
En Science Chrétienne nous apprenons que la sagesse n'a pas son origine dans les méditations, la philosophie, l'intelligence humaines, dans l'instruction ou le profond savoir; que pour la trouver, il faut comprendre Dieu tel qu'Il est. La sagesse vient non pas d'un cerveau matériel, mais du divin Entendement infaillible. Loin d'être un héritage que l'on tiendrait de ses parents terrestres, elle est chez l'homme la réflexion du céleste Père-Mère Dieu. La sagesse n'est pas le privilège exclusif de l'un ou l'autre sexe; elle est exprimée par l'homme, idée composée et complète de Dieu. Elle n'est pas non plus réservée seulement à l'âge mûr. Chacun peut la démontrer à toute heure, en n'importe quelle circonstance; elle est sans commencement ni fin.
Une fois ou l'autre on se trouve en face d'un problème apparemment susceptible de plusieurs solutions. Laquelle faut-il choisir? Si l'on consulte ses amis, l'on obtiendra probablement des opinions personnelles qui reposent sur un point de vue limité. Nul être humain ne peut par soi-même prévoir toutes les conséquences d'une décision. La vraie manière de résoudre un problème consiste à s'adresser directement à Dieu, source de toute sagesse et du conseil juste; pour Lui en effet, il n'y a ni ténèbres, ni indécision, ni confusion, ni problème en suspens.
Grâce à la prière persévérante, à la communion avec Dieu, nous pourrons entendre la voix douce et subtile de la sagesse — le plan et les desseins de Dieu nous seront révélés. Le praticien de la Science Chrétienne lui-même n'a pas le droit de prendre une décision à notre place; il ne peut que nous soutenir dans notre démonstration de la sagesse. A la page 359 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy fait les remarques suivantes: « Les hommes donnent des conseils, mais ils ne donnent pas la sagesse nécessaire pour en profiter. Demander à Dieu la sagesse, c'est le commencement de la sagesse. »
L'on dira peut-être: « Puisque Dieu ne connaît pas les problèmes humains, comment peut-Il me conduire à la solution juste? » Ce qui nous rend perplexes, c'est que nous voyons plus d'un chemin à suivre. Or quand nous réalisons que l'homme reflète le divin Principe omniscient qui connaît le vrai, le réel, mais ignore l'erreur ou le mal, notre problème se résout. Pour ceux qui mettent en œuvre les règles des mathématiques, trois et trois font toujours six. La pensée que le résultat pourrait être cinq ou sept ne les tracasse aucunement.
L'exemple qui suit illustrera ces faits. Un jeune garçon qui fréquentait l'École du dimanche de la Science Chrétienne, pria son père de l'aider à résoudre un problème d'arithmétique trop difficile pour lui. Le père lui demanda: « Où penses-tu qu'il me faille aller pour trouver la réponse à ton problème? » Après quelques instants de réflexion, l'écolier dit que probablement son père se tournerait vers l'intelligence divine. « Ne veux-tu pas t'adresser directement à cette intelligence pour avoir la réponse, au lieu de me demander d'avoir recours à Dieu pour toi? » reprit le père. Le jeune garçon trouva cela raisonnable et se remit au travail.
Quelques minutes plus tard il revint tout heureux, en s'écriant: « J'ai trouvé la réponse! »
Un étudiant en droit à qui l'on avait raconté la chose, eut bientôt une expérience à peu près semblable. Lors d'un examen, on lui demanda quelle avait été la décision du Tribunal supérieur à l'égard de certain problème juridique. Le jeune homme ne connaissait pas cette décision, mais immédiatement il réalisa ceci: La sagesse divine qui avait rendu le Tribunal capable de fournir la solution était toujours présente, et l'aiderait à donner une réponse correcte. Il parla sans hésitation, et l'examinateur fut entièrement satisfait. L'étudiant avait donc prouvé qu'il y a pour chaque question une seule réponse juste.
Quelle que soit la situation ou la position, nous en serons maîtres si nous comptons sur la sagesse divine et non sur les opinions humaines. Nous surmonterons ainsi la crainte et le faux sens des responsabilités. Par ses propres ouvrages et par les biographies qu'on écrivit à son sujet, nous savons que notre bien- aimée Leader, même quand une question semblait n'avoir pas grande importance, se tournait vers Dieu pour être conduite, éclairée, et pour obtenir de Lui la sagesse. Elle ne voulait rien entreprendre sans consulter Dieu. Tous les Statuts que contient le Manuel de l'Église furent l'objet d'une prière fervente.
Nous nous émerveillons de la sagesse qu'exprima Mrs. Eddy lorsqu'elle fonda L'Église Mère, lorsqu'en qualité de Leader elle dirigea le mouvement de la Science Chrétienne, lorsqu'elle rédigea le Manuel pour assurer la permanence de son Église. Elle obéit à la sagesse, même quand elle cessa de prendre une part active au travail de l'église. Elle s'y décida parce qu'elle reconnaissait que son Église était fondée sur le Principe divin et que les Scientistes devaient mettre leur confiance non pas dans sa personne mais exclusivement en Dieu.
Mrs. Eddy marcha sur les traces du Christ Jésus. Elle cherchait les directions de la sagesse divine manifestée par le Maître, dont les paroles et les œuvres prouvaient cette grande sagesse. Lorsque les scribes et les pharisiens lui amenèrent une femme saisie en délit d'adultère, ils espéraient induire le Maître à la condamner, ce qui n'eût pas été légal; mais il les désarma en disant (Jean 8:7): « Que celui de vous qui est sans péché lui jette la pierre le premier. » Maintes fois quand ses ennemis lui posèrent des questions astucieuses, sa réponse était si sage qu'eux-mêmes se virent pris au piège.
L'Ecclésiaste montre ce que chacun peut faire pour le monde en exprimant davantage la sagesse divine. Voici ses paroles (9:14, 15): « Il y avait une petite ville qui contenait un petit nombre d'habitants. Un roi puissant marcha contre elle; il l'assiégea et il éleva autour d'elle de grandes tours. Or, il se trouva dans cette ville un homme pauvre, mais plein d'intelligence, qui la sauva par sa sagesse. » Si nous acceptons la sagesse comme un présent de Dieu qui nous est donné sans réserve; si nous la mettons constamment en œuvre — ce sera un bien non seulement pour nous mais pour notre entourage, notre foyer, nos affaires, notre église, notre patrie, et le monde dans son ensemble.