Quand un membre du Conseil des Conférences de L'Église Mère vient parler sous les auspices d'une église filiale, c'est vraiment un privilège d'être choisi pour le présenter au public. Cette belle tâche il faut la remplir humblement, avec gratitude, en se laissant guider par Dieu. L'introduction ne doit pas prendre plus de deux minutes, mais elle est importante car elle contribue à l'harmonie générale. C'est d'elle que dans bien des cas les nouveaux venus reçoivent leur première impression de la Science Chrétienne; aussi la personne qui présente le conférencier désiret-elle que ses paroles rendent vraiment hommage à cette Science.
D'après le dictionnaire, une « introduction » doit notamment fournir « les renseignements préliminaires qui peuvent être utiles. » Dans un bulletin paraissant chaque année, Le Conseil des Conférences de la Science Chrétienne indique les choses dont l'auditoire doit être informé — le titre de la conférence, le fait que le conférencier est membre du Conseil des Conférences de L'Église Mère, et quelques autres points indispensables. Pour les remarques supplémentaires, l'on s'en remet à la sagesse de la personne chargée de l'introduction.
Présenter à l'auditoire le conférencier, c'est un acte de politesse envers l'un et l'autre, de la part de l'église ayant invité le public. L'introduction souhaite à tous la bienvenue soit dans l'église soit dans un autre local où ils pourront prendre part à un festin spirituel spécialement préparé pour eux. L'introducteur n'a point à prononcer un discours ni même une brève allocution sur la Science Chrétienne. Ses remarques doivent orienter la pensée vers la conférence, créer une atmosphère réceptive, empreinte de bienveillance, d'intérêt sans préjugés. La personne qui fait la présentation aura recours à l'Entendement divin pour obtenir les idées et l'inspiration nécessaires; en ce qui concerne sa tâche, elle évitera d'en amplifier ou d'en sous-estimer l'importance.
Pour que l'introduction soit bonne, il faut que son auteur apprécie la valeur et la mission d'une conférence sur la Science Chrétienne. Il s'attend à ce que la conférence guérisse et réponde au moins dans une certaine mesure aux besoins de chacun. En vérité, il sait qu'elle peut répandre des bénédictions sans limites. La joie, la gratitude remplissent son cœur, car il se rend compte que la conférence fera connaître davantage les bienfaits de la vérité curative.
Certain que les assistants pourront obtenir des bénédictions, l'introducteur leur parlera naturellement avec chaleur et cordialité. S'il est sincèrement heureux de les accueillir, sa joie tend à élever la pensée du public qui s'attendra davantage au bien; or c'est là l'essence même d'une bonne introduction.
Ici comme dans toute autre activité, plus on compte sur Dieu, l'Entendement divin, et non sur les aptitudes personnelles, plus les résultats sont heureux. L'aisance, la liberté, un maintien et une voix naturels ont leur source dans une pensée sans égoïsme, qui reconnaît que l'Entendement divin gouverne. Cette vérité chasse en outre la crainte des omissions ou des oublis.
En pensant aux remarques qu'il fera, l'introducteur se rappelle que des non-Scientistes seront parmi les assistants. C'est tout spécialement à eux qu'il faut présenter le conférencier. Peut-être n'ont-ils jamais entendu parler de la Science Chrétienne, ou ont-ils des impressions erronées concernant Mary Baker Eddy, Découvreuse, Fondatrice, et Leader du mouvement Scientiste Chrétien. Sachant cela, l'introducteur qui cite une parole de notre Leader doit faire preuve d'une grande sagesse dans son choix. En général on préfère que les assistants reçoivent du conférencier lui-même une impression correcte de notre bien-aimée Leader et de ses ouvrages.
Une introduction simple, naturelle, sincère est toujours bien accueillie. Dans un cas de ce genre, l'auteur du présent article sentit que son introduction fondée sur ces trois versets des Proverbes (3:13–15), aidait le public: « Heureux qui a trouvé la sagesse et qui parvient à posséder l'intelligence! Car mieux vaut ce gain que celui de l'argent, et ses profits valent mieux que l'or fin. Elle est plus précieuse que les perles et tous les trésors ne peuvent l'égaler. »
A la page 262 de Miscellaneous Writings, Mrs. Eddy déclare: « Quand le cœur parle, si simples que soient les termes, son langage est toujours acceptable pour ceux qui ont du cœur. » Par sa sincérité, l'introducteur montre aux assistants que lui-même et les membres de son église font grand cas de leur religion. Peut-être mentionnera-t-il en quelques mots une guérison personnelle. Elles sont sans limites les idées qui peuvent inspirer ces remarques. Parfois un verset de la Bible prépare les auditeurs à s'attendre au bien. Pour chaque conférence il existe une introduction appropriée que l'Entendement révèle à la pensée attentive.
L'auteur connaît un Scientiste Chrétien qui s'occupait d'un pénitencier où ses visites étaient bien accueillies; dans cet établissement, par suite d'un malentendu, sans aucune préparation il lui fallut présenter un conférencier de la Science Chrétienne. Il se tourna sans réserve vers l'Entendement divin pour savoir ce qu'il devait dire, et sa présentation fut satisfaisante. L'on peut donc faire face aux situations imprévues, mais en général les meilleurs résultats s'obtiennent grâce à une préparation consciencieuse et pratique.
Mrs. Eddy, à la page 123 de The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, cite cet adage: « La perfection est faite de vétilles. » L'introduction qui précède une conférence sur la Science Chrétienne ne mérite guère le nom de vétille; c'est plutôt un des nombreux détails qui contribuent au succès de la conférence. A cette fin, nous ne ménagerons pas nos efforts si nous nous rappelons le message adressé par Mrs. Eddy au Conseil des Conférences (ibid., p. 248): « La méthode du Christ pour comprendre la Vie — pour détruire le péché, la souffrance, et leur châtiment, la mort — c'est à vous, mes témoins fidèles, que je l'ai confiée en grande partie. »
