Dans une École du dimanche où sont inscrits deux cent quatre-vingt-neuf élèves, deux cent quatre-vingt-deux étaient présents un certain dimanche. L'on peut bien penser que ces jeunes acquièrent une compréhension pratique des leçons; cela leur prouve que la Science Chrétienne est la perle de grand prix dont ils ne peuvent se passer.
Tant qu'ils n'ont pas appris la valeur d'une fréquentation régulière et d'une attention systématique, les élèves ont parfois besoin qu'on leur rappelle que fréquenter l'École du dimanche est un privilège. Sans doute, si certaines absences ne sont pas motivées d'autres s'expliquent par des raisons admissibles. Mais l'expérience a prouvé qu'il est bon de rester en contact avec les élèves absents. Dans maintes Écoles du dimanche, lorsqu'un élève ne s'est pas présenté pendant deux ou trois semaines on se met en contact avec sa famille. En général c'est le moniteur ou la monitrice qui fait la première démarche; mais si ses efforts ne produisent pas d'effet, le directeur ou ses aides prennent la chose en main. Dans une certaine église un membre est préposé à ce travail. Voici comment il parle de ce qu'il a pu apprendre:
« Lorsque j'acceptai ce poste le travail était nouveau pour moi; je ne pouvais donc pas compter sur mon expérience, et je ne connaissais personne à qui je puisse avoir recours. Cela valait peut-être mieux, car certains échecs me montrèrent bientôt que rien ne remplace la prière — qu'il me fallait communier avec l'Entendement divin et chercher ses directions. Je ne pouvais établir aucune règle quant à la manière d'entrer en contact avec l'élève ou sa famille — soit par téléphone, soit par une visite personnelle; il me fallut dans chaque cas faire ce qui semblait le mieux indiqué.
« Ce travail peut être riche en bienfaits. Sans exception, les parents auxquels j'ai rendu visite ont apprécié cette démarche et l'intérêt sincère que l'École du dimanche porte à leurs enfants. Quand on a reconnu le but et le mobile de la visite, l'entente s'est immédiatement établie.
« Dans bien des cas, un coup de téléphone, un message cordial suffisait pour réveiller mentalement la mère ou l'élève qui ne tardait pas à revenir dans son groupe. Pourtant je crois que le plus souvent j'ai rendu moi-même visite à la famille. Quelquefois les parents ou les tuteurs n'avaient aucune connaissance de la Science Chrétienne ou n'en savaient que très peu de chose, mais l'entrevue pouvait être fort intéressante. Une maman fut heureuse d'apprendre que la Science Chrétienne est applicable à tous les problèmes humains; elle avait cru que l'aide n'était possible qu'en cas de maladie. Sur ma recommandation, des parents sont venus à la réunion du mercredi soir ou à notre Salle de lecture. Un père et une mère ont acheté le livre de texte Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy. Maintes fois j'eus l'occasion de mentionner ce qu'enseigne la Science Chrétienne au sujet de Dieu et du rapport par lequel l'homme Lui est uni; j'ai pu donner quelques explications quant au pouvoir guérisseur de la Vérité.
« Lorsque l'élève ne revenait pas après ma première visite, une deuxième démarche produisait quelquefois de l'effet. Dans le cas contraire, je recommandais que le directeur écrive aux parents, et cette lettre a eu de bons résultats.
« Comme je l'ai constaté, si je reconnaissais que Dieu est à l'œuvre et si je cherchais Ses directions, les fruits étaient encourageants: les élèves sont revenus à l'École du dimanche qu'ils ont fréquentée d'une façon régulière. »
Récemment, la directrice d'une École du dimanche raconta comme suit ce que l'on avait fait pour atteindre les élèves dont l'absence s'était prolongée: « Dans une réunion des moniteurs et monitrices, l'on décida que nous ferions tous un travail métaphysique spécial concernant la fréquentation, surtout au sujet des grands élèves. Comme directrice j'écrivis une lettre à tous ceux que l'on n'avait pas revus depuis six mois ou davantage. Vingtquatre familles reçurent cette lettre leur disant que nous avions besoin des enfants et qu'eux-mêmes avaient grand besoin de l'École du dimanche. Le dimanche suivant trente élèves appartenant à ces vingt-quatre familles se présentèrent de nouveau. Les parents téléphonèrent ou écrivirent pour me remercier de penser à leurs enfants; ils exprimèrent leur gratitude de ce que l'École du dimanche tient vraiment à eux. Maintenant les moniteurs et monitrices écrivent à chacun des élèves un billet pour dire qu'ils sont heureux de les revoir et qu'ils espèrent que l'on viendra régulièrement à l'École du dimanche. Au cours des trois dernières semaines, nos deux groupes supérieurs, qui n'avaient eu précédemment que deux élèves, en ont chacun six. »
Un autre récit montre les importantes conséquences que peut avoir l'intérêt d'une monitrice pour ses élèves et pour leur assiduité.
Dans le nouveau groupe où elle enseignait, cette monitrice remarqua qu'une fillette était absente depuis quelque temps. Lorsqu'elle rendit visite à la famille, elle apprit que les parents ne pouvaient faire conduire la fillette et sa sœur à l'École du dimanche. Le mari de la monitrice offrit de venir les chercher en automobile, disant qu'il pouvait aussi emmener un jeune cousin qui vivait depuis peu avec cette famille. Il assura les parents qu'il y aurait aussi de la place pour eux s'ils désiraient assister au culte qui avait lieu à la même heure que l'École du dimanche. Au bout de quelques semaines, lorsqu'il vint chercher les enfants, leur mère était prête à se rendre à l'église; et dans la suite son mari y vint également.
Par intervalles, la monitrice renouvelait ses visites. Un jour la mère de famille lui parla de certains ennuis et lui demanda ce qu'il fallait faire. Apprenant quel est l'office des praticiens de la Science Chrétienne, elle eut recours à l'un d'eux.
Un matin, comme le mari de la monitrice assis dans sa voiture attendait que la famille fût prête, il vit au coin de la rue un petit garçon qui semblait n'avoir rien à faire. Quand on lui demanda pourquoi il n'allait pas à l'École du dimanche, il répondit que c'était trop loin. Le Scientiste lui promit que s'il attendait à la même place le dimanche suivant, lui-même le conduirait à l'École du dimanche pourvu que sa mère soit d'accord. Non seulement le garçon, mais sa sœur attendaient l'automobile le dimanche suivant, prêts à partir. Bientôt leur mère et leur grand-mère se rendirent aux cultes. Ainsi grâce au tendre intérêt d'une monitrice, deux familles ont accepté les enseignements de notre Leader et apprennent à les mettre en pratique.
Dans le livre We knew Mary Baker Eddy, Première Série (p. 37), une élève de notre Leader montre avec quel amour Mrs. Eddy parlait des enfants. Citons-en cet extrait: « Elle dit qu'elle les aimait, que leur pensée était encore une page toute blanche, et que sentant l'amour qu'elle avait pour eux, ils venaient la saluer quand elle faisait chaque jour sa promenade en voiture. » Que notre amour pour les enfants les attire à l'École du dimanche, afin qu'au cours des années leur carrière conserve la pureté de la belle page blanche!