Au cours des âges, avec plus ou moins d'intensité les hommes ont fait cette question: « Où est Dieu? » — surtout en face d'une affliction que n'allégeaient pas les efforts humains. Ils L'ont cherché dans la voie des dogmes, dans les impasses des raisonnements subtils; mais leur quête avait souvent pour mobile le désir de localiser l'infini, d'humaniser le divin, aussi a-t-elle généralement échoué.
Mary Baker Eddy, en 1866, découvrit la Science Chrétienne; en 1875 elle exposa sa découverte dans le livre de texte appelé maintenant Science et Santé avec la Clef des Écritures. La Bible fut son seul manuel d'instruction; en effet dans les enseignements des prophètes et des apôtres et surtout du Christ Jésus, elle trouva la confirmation de ce qui lui était révélé — du fait que Dieu est Tout-en-tout, et que l'homme, Son idée, est inséparable du créateur. Dans le livre de texte elle écrit (p. 287): « Dieu étant partout et renfermant tout, comment peut-Il être absent ou faire supposer l'absence de l'omniprésence et de l'omnipotence? Comment peut-il y avoir plus que tout? »
A la clarté de cette définition qui fait ressortir l'omniprésence de Dieu, l'affirmation de l'apôtre Paul concernant la seule vraie demeure des hommes est des plus logiques (Actes 17:28): « C'est en lui que nous avons la vie, le mouvement et l'être. » Ainsi l'activité de l'homme, son existence même, a lieu dans l'Esprit, non dans la matière; elle ne dépend par des croyances matérielles qui sont les opposés hypothétiques des faits spirituels. La vie de l'homme véritable n'est point limitée par le temps, elle se trouve dans l'infini; son identité ne saurait être rendue plus claire par la naissance ou obscurcie par la mort. Au premier chapitre de la Genèse, la Bible affirme catégoriquement que Dieu créa l'homme à Son image, selon Sa ressemblance; il doit donc être parfait, reflétant à jamais l'individualité spirituelle de son créateur.
Faussement instruite au cours des siècles quant à l'origine et à l'existence de l'homme, la race humaine paraît être sujette aux limitations en ce qui concerne la santé, la longévité, le bonheur. Croyant à tort que la matière représente la source et la condition de tout être, les hommes ont accepté la maladie, le péché, la mort comme les inévitables accompagnements de l'existence humaine. La fausse théologie affirme même que ces maux viennent de Dieu qui les soutiendrait. Ces croyances-là sont cruelles, injustifiées. Dieu qui est absolument bon maintient l'harmonie parfaite de Sa création. A la page 465 de Science et Santé, en réponse à la question « Qu'est-ce que Dieu? » Mrs. Eddy déclare: « Dieu est l'Entendement, l'Esprit, l'Ame, le Principe, la Vie, la Vérité, l'Amour, incorporels, divins, suprêmes, infinis. » A la radieuse lumière de ces sept synonymes exprimant d'une façon complète la Divinité, considérons ici la nature et la demeure de l'homme, Son idée.
L'homme étant créé par l'Esprit, sa substance est spirituelle, indestructible, et n'est jamais à la merci de la matière ou des croyances matérielles. L'Ame a créé l'homme; donc son identité ne saurait être restreinte par ce qui est physique. L'individualité véritable est toujours supérieure à la matérialité qui ne peut l'atteindre. L'Entendement a créé l'homme, aussi son intelligence est-elle de source divine. Elle ne provient pas d'une fusion avec la matière; les circonstances matérielles telles que l'âge ou les accidents ne sauraient en entraver l'expression. La Vie a créé l'homme; en conséquence son immortalité est le fait éternel de l'être que l'illusion appelée mort ne peut interrompre, fût-ce un instant. La Vérité a créé l'homme; c'est pourquoi nous savons qu'il exprime la réalité et que l'erreur ne saurait l'influencer ou l'atteindre d'une manière quelconque. L'Amour divin a créé l'homme; il reflète donc la pureté, et la crainte ne peut lui nuire, puisque la Bible nous dit (I Jean 4:18): « Il n'y a point de crainte dans l'amour. » Par des suggestions la crainte voudrait nous affaiblir et nous abattre; mais l'homme a la vie, la respiration, le mouvement dans l'atmosphère de l'Amour créateur, où les miasmes toxiques ne sauraient l'atteindre. Le Principe a créé l'homme; donc le pouvoir et la force spirituels constituent son héritage car ce sont les attributs primordiaux du Principe divin.
Créé par le seul Dieu dont il manifeste les qualités et qui le gouverne, l'homme habite le royaume de la réalité spirituelle, et n'oublie jamais la présence éternelle du Père. Reconnaître ces vérités quant à la nature et à l'existence réelles de l'homme détruit les croyances erronées ainsi que leurs apparentes manifestations de péché ou de maladie. A maintes reprises Jésus affirma le grand fait que l'homme est uni à Dieu, coexiste avec Lui; il démontra la valeur pratique de cette connaissance en guérissant toute espèce de maladies et de péchés, et en vainquant la mort. Dans un certain cas, pour corriger chez ses disciples un faux sens corporel de Dieu, il parla en ces termes (Jean 14:11): « Croyez-moi, je suis dans le Père, et le Père est en moi. Croyez du moins à cause de ces œuvres. »
Une jeune maman eut une magnifique preuve de cette vérité lorsque dans sa détresse elle fit appel à un praticien de la Science Chrétienne. Elle avait trouvé sa fillette de deux ans en train de manger une poudre à blanchir et à désinfecter qui portait l'étiquette « Poison. » Ses craintes se dissipèrent instantanément lorsque le praticien déclara qu'il n'existe en réalité aucune substance toxique, car la substance c'est l'Esprit, Dieu. Le praticien affirma aussi que l'homme est immuablement parfait, qu'il existe dans le royaume des cieux, dans l'harmonie éternelle, et qu'aucune fausse prétention d'accident ou de malheur ne peut annuler la perfection de l'homme donnée et maintenue par Dieu. Avec calme et confiance la jeune mère donna comme d'habitude à l'enfant son repas de midi, puis l'installa en plein air avec ses jouets. L'incident n'eut aucune suite fâcheuse. La santé et le bonheur normal de la fillette se maintinrent sans interruption. « A cause de ces œuvres » nous sommes forcés d'admettre que l'homme vit vraiment en Dieu!
Attachons-nous fermement aux vérités concernant Dieu et l'homme, et reconnaissons toujours mieux son éternelle demeure. Avec intelligence, acceptons ce que proclament les lignes suivantes prises dans un cantique (Hymnaire de Christian Science, N° 135):
Seigneur, ô Dieu de vie,
Je ne connais que Toi,
Dont l'amour vivifie
Tous mes frères et moi.
Plus de trépas, ô Père,
Puisqu'en Toi seul je vis,
Et que Tu me libères
Du dernier ennemi.