Il y a bien des années, comme j'étais jeune et que j'allais entrer dans les affaires, un ami me recommanda la Science Chrétienne; il croyait que j'avais besoin d'une guérison, et cela me surprit tellement que je m'empressai de répondre: « Elle ne peut rien guérir. » Or je n'avais pas la moindre notion de ce qu'était cette Science. Il me semblait n'avoir pas besoin de guérison; pourtant j'étais très nerveux, extrêmement craintif; je portais des lunettes, je me rongeais les ongles, et j'étais somme toute un bien pauvre représentant de l'humanité.
Toutefois trois semaines plus tard, j'entrai avec circonspection dans une Salle de lecture Scientiste Chrétienne et demandai à la bibliothécaire le livre qui guérit. Elle mentionna Science et Santé avec la Clef des Écritures, par Mary Baker Eddy, et pensant que c'était bien cela, j'en achetai un exemplaire. Au bout de quelques semaines, pendant une nuit où je n'arrivais pas à dormir, vers deux heures je fis de la lumière, je déballai le livre et regardai sur une des premières pages le portrait de Mrs. Eddy. Avant d'aller au lit, j'avais enlevé mes lunettes; néanmoins je voyais clairement son visage, où je contemplais avec admiration un profond reflet d'amour et de beauté; puis je commençai le chapitre de la Prière. J'y lus tout d'abord ces paroles (p. 1): « La prière qui réforme les pécheurs et guérit les malades est une foi absolue dans le fait que tout est possible à Dieu, — une compréhension spirituelle de Dieu, un amour détaché de soi-même. »
Poursuivant ma lecture, je m'arrêtais à chaque phrase pour me dire: « Voilà qui est vrai; voilà qui est logique, ceci a du sens. » Quand j'eus achevé le chapitre je voulus ôter mes lunettes, mais je fus très surpris de voir que je ne les avais pas mises. J'ouvris plusieurs autres livres pour être sûr que j'étais bien réveillé, et je m'aperçus que je n'avais aucune peine à lire. J'avais porté des verres depuis l'âge de douze ans car sans cela ma vue restait trouble, parce que j'étais astigmate et presbyte. Cette guérison remonte à plus de trente-cinq ans.
Au début de mon étude j'eus à soutenir de terribles batailles contre la crainte. Où que j'aille j'avais peur, je redoutais les ténèbres et craignais les gens. Comme voyageur de commerce je faisais parfois des centaines de kilomètres pour aller voir un client, mais étant arrivé j'avais peur de me rendre chez lui. Pendant ces luttes mentales contre le démon de la crainte, j'étais convaincu que le client n'avait pas besoin de mes marchandises; je prenais donc le prochain train et j'allais dans une autre ville. Souvent cette torture se produisait trois ou quatre fois de suite avant que je pusse aller voir un client.
Après avoir étudié sérieusement la Science Chrétienne pendant plusieurs années avec l'aide d'un praticien, je m'aperçus que j'étais affranchi de cet esclavage. A la même époque la constipation dont je souffrais depuis longtemps prit fin. Il me fallut apprendre que Dieu est mon Père, ma Mère, qu'en réalité je suis Son image, Sa ressemblance, Son enfant, et qu'Il est toujours avec moi; qu'en conséquence il n'y a rien à craindre.
Je fus aussi guéri du rhumatisme qui m'empêchait de lever le bras pour me peigner. Une autre fois, aidé par le même praticien et grâce à l'amour dont je fus l'objet au Sanatorium de la Science Chrétienne à San-Francisco, je fus guéri d'une dépression nerveuse pendant les quinze jours passés là.
Je tiens à dire toute ma gratitude envers Dieu pour la manière dont Il conduit Ses enfants quand ils écoutent Sa voix. Il y a quelques années, je remarquai dans The Christian Science Monitor une annonce qui demandait un Scientiste Chrétien pour une institution où l'on apprenait un métier à des garçons placés par l'État. Comme j'avais à cette époque une excellente situation, je ne m'arrêtai pas à la chose, mais elle me revenait toujours à la pensée. Finalement j'écrivis pour me renseigner et après une entrevue, on m'offrit ce poste. J'étais si sûr d'être guidé par Dieu que je quittai ma place, ma maison, mes amis pour aller avec ma femme dans un endroit isolé, à plus de six cents kilomètres de distance. Je fus aumônier Scientiste Chrétien dans cette maison de correction où se trouvaient sept cents garçons de quinze à vingt et un ans. J'eus le privilège et la joie de pouvoir aider tous ceux qui désiraient la Science Chrétienne. Aider ces jeunes à résoudre leurs problèmes par la Science, ce fut pour moi une inspiration, une expérience magnifique qui me fit bien travailler.
Je fus témoin de guérisons dans les cas suivants: Troubles cardiaques, pied difforme, rupture d'un vaisseau sanguin dans le nez, larcins, malhonnêteté, penchant à la boisson, bégaiement, verrues, tumeur cancéreuse, athéisme; en outre certains garçons retrouvèrent un foyer harmonieux. Parmi ceux qui assistaient aux harmonieux. Parmi ceux qui assistaient aux cultes de la Science Chrétienne, plusieurs virent s'améliorer les circonstances; ils ont trouvé depuis lors une place légitime dans le monde, et prouvent que les vérités de la Science Chrétienne libèrent le captif.
Je n'arrive pas à dire la profonde gratitude que j'éprouve envers notre Leader, Mrs. Eddy, qui eut tant d'amour pour le genre humain et tant de courage pour avancer. Dans Science et Santé elle nous dit (pp. 226, 227): « Je vis devant moi le terrible conflit, la mer Rouge et le désert; mais je poussai en avant soutenue par la foi en Dieu, m'en rapportant à la Vérité, la puissante libératrice, pour être guidée jusqu'à la terre promise de la Science Chrétienne, où tombent les droits de l'homme sont pleinement compris et reconnus. »
J'apprécie l'aide donnée par de fidèles praticiens et l'instruction reçue en classe. C'est aussi un sujet de gratitude d'être membre de L'Église Mère et d'une église filiale où j'ai pu souvent servir notre Cause, et dans une certaine mesure contribuer à l'accomplissement du dessein que se proposait notre Leader lorsqu'elle établit son église. Je remercie Dieu de ce qu'Il nous a donné la Science Chrétienne. — Lockeford (Californie), États-Unis.
Parce que je fus l'assistante de mon mari dans l'établissement destiné aux garçons, je désire corroborer cette partie de son témoignage. Comme je fus monitrice à l'École du dimanche et Deuxième Lectrice, je pus remarquer le pouvoir curatif et régénérateur de la Science Chrétienne parmi ces jeunes. En outre, j'eus moi-même de grands bienfaits et plusieurs guérisons. Dans un cas je fus aidée par un élève de mon groupe qui avait été guéri de troubles cardiaques. Un dimanche vers la fin du culte, l'erreur m'assaillit soudain. Remarquant la chose, ce jeune garçon s'approcha rapidement et dit avec calme: « Quoi que ce soit, c'est un mensonge; ce n'est pas réel et n'a aucun pouvoir! » Instantanément je fus réveillée et guérie. La Science Chrétienne et ses nombreuses preuves du fait que dans le royaume de Dieu tous sont Ses enfants parfaits, bien-aimés, m'inspirent une profonde gratitude. —
