Il est temps que je dise pourquoi j’entrepris l’étude de la Science Chrétienne. J’espère que d’autres y trouveront la réponse à leurs problèmes. Je ne cherchais pas avant tout la guérison physique. Dès ma jeunesse, je m’étais attachée à une vision du christianisme bien supérieure aux enseignements reçus. La pauvreté, les souffrances, le mal, la guerre, le dernier ennemi ne faisaient nullement partie de cette vision. J’avais eu le bonheur de connaître bien des personnes profondément pieuses, membres de diverses sectes chrétiennes. Mais après mon mariage, je me tournai vers la théosophie qui me semblait offrir des concepts plus larges. Toutefois je l’abandonnai parce que l’occultisme lui donnait quelque chose de mystique et de matérialiste.
Dans ce temps-là, le monde souffrait de la crise qui suivit la première Guerre mondiale. Cherchant à résoudre les problèmes économiques et sociaux de notre patrie, mon mari et moi abandonnâmes notre demeure, un commerce très prospère et tous nos biens pour vivre en communauté dans une secte qui nous semblait avoir trouvé la solution cherchée. Mais cette décision n’eut pas un heureux résultat; en juillet 1939, nous dûmes recommencer à nouveau notre vie sans un sou, après avoir perdu toutes nos illusions.
Ce fut alors que mon mari reçut d’une connaissance des publications Scientistes Chrétiennes. Je me mis à les lire sans aucun enthousiasme. Mais bientôt l’assurance, les promesses et le calme que respiraient les articles et les témoignages contredirent le découragement et les tristes réactions dus à notre pénible expérience. Je me rendis dans une Salle de lecture où j’empruntai le livre de texte, Science et Santé, par Mrs. Eddy. Je fréquentai les cultes, les réunions de témoignages, et me mis avec zèle à l’étude des Leçons-Sermons indiquées dans le Livret Trimestriel de la Science Chrétienne. J’entrevoyais enfin la vérité que j’attendais depuis si longtemps; j’étais prête à explorer toutes les voies me promettant la lumière. J’avais trouvé la clef de l’énigme que constitue l’existence humaine; j’appris à me servir de cette clef et la situation se transforma graduellement. Ce petit livre donnait les règles permettant de prouver que la vie mortelle avec ses maladies, ses injustices, ses inégalités, sa misère, ses peines, n’est qu’un songe — non le résultat d’une incarnation précédente ni la monstrueuse farce d’une Divinité créant le bien et le mal.
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