Dans un vaste aérodrome où l'activité était grande, un voyageur vit un groupe d'environ vingt-cinq écoliers écoutant avec attention une hôtesse en uniforme, qui leur expliquait différentes choses concernant les avions et leur vol. Le va-et-vient, tout ce qui se passait autour d'eux aurait pu, dans des circonstances habituelles, attirer l'attention de ces enfants à la mine éveillée; mais ils ne se laissaient aucunement distraire. Tranquilles, en bon ordre, ils ne voyaient et n'entendaient rien sinon l'hôtesse et ses remarques. Comme elle savait intéresser les enfants, le problème de la discipline ne se posait pas.
Dans toutes les écoles, la question de la discipline se ramène à ceci: intéresser les élèves, leur faire aimer ce qu'ils apprennent. Dans notre École du dimanche, le seul but des leçons c'est d'enseigner aux enfants la Science Chrétienne. Voici comment Mary Baker Eddy, Découvreuse et Fondatrice de cette Science, la définit dans son livre, Rudiments de la Science divine (p. 1): « La loi de Dieu, la loi du bien, qui interprète et démontre le Principe divin et la règle divine de l'harmonie universelle. » Puisque la loi de Dieu ne peut se discerner que spirituellement, le moniteur ou la monitrice doit avant tout savoir qu'il y a chez chaque élève un sens spirituel qui répond à la loi divine. Lorsque la pensée du moniteur se spiritualise et qu'elle touche le sens spirituel de l'enfant, celui-ci se montre intéressé, réceptif.
Pour enseigner la loi divine de manière à ce que la vérité se révèle dans la conscience des élèves, nous n'avons point à compter sur les méthodes adoptées dans certaines écoles publiques ou privées. Divers systèmes pédagogiques modernes se servent d'un outillage compliqué s'adressant aux yeux, aux oreilles; cela ne serait pour nous d'aucune utilité. Même dans les groupes de tout petits, nous n'avons pas recours aux méthodes frœbeliennes. En revanche, pour comprendre et prouver que les élèves sont réceptifs à la loi divine, qu'ils s'intéressent aux leçons, il nous faut avoir un concept des enfants qui soit juste. Dans leur être véritable, les enfants sont « les pensées spirituelles et les représentants de la Vie, de la Vérité et de l'Amour; » cette définition nous est donnée par notre Leader dans le Glossaire de notre livre de texte, Science et Santé avec la Clef des Écritures (pp. 582, 583). L'auteur y ajoute ensuite une définition matérielle où nous trouvons ceci: « contrefaçons de la création, dont les originaux parfaits sont les pensées de Dieu, non à l'état d'embryon, mais de maturité; suppositions matérielles de vie, de substance et d'intelligence, opposées à la Science de l'être. » Il importe que le moniteur accepte et maintienne le vrai concept des enfants, qui sont « les pensées spirituelles et les représentants de la Vie, de la Vérité et de l'Amour. » S'il néglige cela, il admet le concept opposé « à la Science de l'être; » dès lors, comme les prémisses sont fausses, il n'est pas étonnant que l'opposition s'exprime par le manque d'intérêt, l'inattention, peut-être même l'impolitesse ou d'autres éléments perturbateurs.
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