Un mot qu'on n'emploie guère dans les conversations habituelles, mais qui nous aide beaucoup à saisir une qualité fort importante de Dieu et de l'homme créé par Lui, c'est le terme « immuable. » Le dictionnaire en donne cette explication: « Qui n'est point sujet à changer. » Dans Miscellaneous Writings, Mary Baker Eddy déclare (p. 79): « Étant l'éternelle idée de la Vérité, l'homme ne saurait tomber dans une croyance mortelle, une erreur concernant lui-même et son origine: il ne peut sortir de la distance focale de l'infini. » Puis elle ajoute: « Si la cause souveraine est parfaite, son effet doit l'être aussi; et dans la Science, la cause et l'effet sont immuables, immortels. »
La cause et l'effet sont immuables. Leur qualité, leur caractère, ne changent jamais en quoi que ce soit. Les sens matériels contredisent ce fait, car la mutabilité ou le changement caractérise tout ce qui est matériel. Les sciences physiques montrent que les choses matérielles se modifient sans cesse, soit chimiquement soit d'une autre manière. Comme le fit observer le philosophe Héraclite: « Rien ne dure sauf le changement. » Ce dernier peut être rapide, lent et parfois presque insensible, mais il se poursuit toujours. L'adjectif « immuable » ne peut s'appliquer à la création matérielle ou à l'homme mortel.
Dès avant sa naissance, et jusqu'à la mort, qui est elle-même un changement, le mortel ne cesse de changer. Les animaux, les arbres, les fleurs subissent également des transformations constantes. Ils commencent par croître et se développer; puis viennent le déclin, l'épuisement, la destruction. Les plans que fait la race humaine reposent sur la croyance généralement acceptée d'après quoi l'existence serait toujours sujette aux vicissitudes. D'après ce point de vue matériel, l'homme est tantôt sain, tantôt malade — aujourd'hui vivant, demain mort. On nous dit que pour un temps les mortels jouissent d'une vue et d'une ouïe normales, mais que cela peut changer. L'on croit qu'après avoir réussi, une personne subira des échecs; d'abord heureuse et libre, elle tomberait ensuite dans le malheur et se laisserait asservir par le péché. L'on pense être sujet aux accidents, et dans les affaires on prévoit des crises alternant avec la prospérité.
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