La Science Chrétienne que Mary Baker Eddy a découverte, enseignée, démontrée, nous révèle aujourd'hui la nature et la valeur pratiques de la spiritualité véritable. Dans ses ouvrages, Mrs. Eddy parle souvent du christianisme pratique. Elle insiste toujours pour que la Science Chrétienne soit reconnue comme une Science — pour qu'on la mette non pas au niveau des théories, des raisonnements intellectuels, des spéculations philosophiques, mais sur le plan vital de la compréhension spirituelle et de la démonstration. Incontestablement, Jésus surpassait en spiritualité tous les autres humains. Il était aussi l'homme le plus pratique. Il ne perdait jamais conscience du fait qu'il était inspiré par un Entendement assez pratique pour maintenir l'univers dans un ordre admirable, invincible, sous l'immuable loi de l'Esprit. Possédant une connaissance exacte de la loi spirituelle, Jésus maîtrisait les illusions des sens et faisait entrer dans sa carrière et dans celle d'autrui l'harmonie des faits spirituels de l'être.
Ceux dont la pensée est matérielle ne peuvent voir la nature pratique de la spiritualité. Comme le dit saint Paul: « L'homme naturel n'accueille point les choses qui sont de l'Esprit de Dieu, car elles sont pour lui une folie; et il ne peut les comprendre, parce que c'est spirituellement qu'on en juge. » Le caractère pratique du penser spirituel n'apparaît que lorsqu'on abandonne les fausses croyances matérielles pour arriver à la compréhension spirituelle des faits divins. Le penser spirituel est intelligent; loin de se fonder sur la sagesse du monde, le savoir-faire, les aptitudes intellectuelles, il subordonne ces choses à l'omniscience, à l'omniprésence, à l'omnipotence. Il écarte la prétendue sagesse du siècle et montre l'infaillible sagesse et la puissance de l'Entendement divin, dont il est issu. Cette intelligence accomplit des choses louables dont la nécessité se faisait sentir, mais que le sens humain borné déclarait impossibles. Le penser spirituel se fonde sur la Vérité, laquelle est toujours plus pratique que les mensonges. Il s'occupe des faits spirituels et non point des croyances matérielles erronées. Une tâche, une entreprise dont on remet la conduite au penser spirituel est fondée sur le roc, et résiste aux plus violentes vagues de l'erreur. Ceux qui cherchent à maintenir l'efficacité du penser spirituel entendent parfois cette protestation: « Oui, sans doute, mais il faut être pratique! Il faut envisager les faits. » Cette exigence de l'entendement mortel ne doit pas nous faire peur. Sachant que la loi spirituelle est amplement capable de détruire tout simulacre de loi, nous pouvons rester fermes dans le Principe et finalement rendre témoignage à l'activité continue de l'Entendement divin.
Tant que paraît durer la croyance superstitieuse à la matérialité, il semble que les croyances matérielles ayant trait à la substance, aux affaires, aux ressources, à la santé, les illusions de crainte, de maladie, de manque, soient des faits tenaces; et ces illusions sont les « faits » qu'on nous dit d'envisager. Cela ne devrait nous causer aucune inquiétude. Ces soi-disant faits, on ne doit ni les craindre, ni prétendre les ignorer. On doit les renverser scientifiquement pour contempler, saisir, mettre en lumière les faits invincibles, réels, spirituels, que les illusions des sens voudraient cacher ou pervertir. Quand par exemple nous reconnaissons et comprenons spirituellement le fait que la santé de l'homme, expression de Dieu, est inattaquable, l'illusion d'un mortel malade s'évanouit, et nous voyons apparaître la divine activité de l'Entendement qui s'exprime dans sa propre perfection. Cela se traduit par la guérison. Comme membres d'une église Scientiste Chrétienne, si nous reconnaissons et discernons le grand fait spirituel de l'Église qui doit se refléter dans l'existence individuelle, l'illusion d'un groupement débile, où règnent la disette et l'apathie, fera place à la conscience du Christ qui guérit et sauve, au vrai concept de l'Église dans son harmonie et son abondance. C'est donc avec joie et courage que nous envisageons les faits qui dissipent les illusions du témoignage rendu par les sens.
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