J'espère que ce témoignage apportera du réconfort à des mères qui craignent que leur fils ne soit appelé à combattre.
Peu après l'entrée des États-Unis dans la Guerre mondiale en 1917, mon fils s'engagea. Tout d'abord, je fus saisie de crainte. Comme j'étudiais depuis peu la Science Chrétienne, je cherchai le secours dans cette religion. Dire que ma peine fut soulagée, c'est rester au-dessous de la vérité. Bientôt des messages angéliques me firent sentir l'omnipotence, l'omnipotence, l'omniprésence et l'amour de Dieu. Je me dis que si Dieu est tout-puissant et s'Il « remplit tout l'espace, » comme nous l'explique Mrs. Eddy dans Science et Santé (p. 331), Il était plus près de mon fils que ne l'étaient les forces ou les éléments de destruction. Mrs. Eddy déclare aussi (ibid., p. 210): « Le sens immortel n'a aucun sens d'erreur parce qu'il n'a aucune erreur de sens; par conséquent il est sans élément destructif. » Dieu étant l'Amour toujours présent, il ne peut y avoir de canal ou de place pour la haine et les forces du mal. Je vis aussi que même si j'avais pu garder mon fils à la maison, loin de la guerre, je n'aurais pas d'autre assurance concernant sa sécurité. Réalisant le lien spirituel qui l'unissait à son Père-Mère Dieu, je le remis entièrement entre les mains de Dieu et je pus le laisser partir avec la certitude qu'il reviendrait en bonne santé.
Lorsqu'une de ses anciennes institutrices lui annonça que le jour du départ elle viendrait mêler ses larmes aux miennes, il répondit avec joie que sa mère n'était ni craintive ni triste, parce qu'elle mettait toute sa confiance en Dieu. Je pus l'accompagner à gare où sa compagnie prenait le train; je lui dis au revoir sans éprouver de tristesse ou de regrets, et pendant toute son absence je ne fus jamais inquiète, bien qu'on l'eût envoyé en Europe jusqu'à la fin de la guerre. J'eus la joie de le voir revenir joyeux et bien portant. Il dit qu'en face du danger, il s'était rappelé mon sourire le jour du départ et ceci l'avait soutenu.
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