Unité de l'Homme et de Dieu

A Vues humaines, un homme peut paraître plus ou moins solitaire, séparé des personnes, des choses ou de l'intelligence dont il a besoin, et par conséquent incapable de bien remplir sa tâche. Mais la Science Chrétienne, révélant la vraie nature spirituelle de l'homme, montre qu'il n'est jamais isolé, qu'il ne manque de rien; qu'il est toujours un avec Dieu, le bien infini, et que dès lors il ne saurait être insuffisamment préparé pour sa tâche. Dans les régions montagneuses, on voit quelquefois un pic qui par un effet de brouillard, semble séparé de la terre et privé de base; mais ici comme dans le cas de l'homme, d'une personne quelconque, l'apparence d'isolement, de vide, de support insuffisant est une illusion des sens matériels. De même que le soleil disperse les brumes entourant la montagne, ainsi la Science de l'être peut toujours dissiper l'illusion concernant l'homme, chacun d'entre nous.

La Science Chrétienne met nettement en lumière le fait que l'homme n'est pas Dieu. Mary Baker Eddy, bien-aimée révélatrice de cette Science, écrit dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 465): « Le Principe ne fait qu'un avec son idée, et cet un est Dieu, Être omnipotent, omniscient et omniprésent, et Son reflet est l'homme et l'univers. » Il serait difficile de déclarer d'une manière plus frappante ou plus claire l'unité absolue de Dieu et de l'homme, car en Science on comprend que Dieu est Principe et que l'homme est idée. Pourtant dans le même ouvrage, Mrs. Eddy écrit (p. 480): « L'homme n'est pas Dieu, et Dieu n'est pas l'homme. » Elle explique que l'homme est la manifestation de Dieu; et si l'on comprend ce fait, il est impossible de les confondre l'un avec l'autre. La Divinité Se manifeste, Elle ne peut faire autrement; et Sa manifestation d'Elle-même, par Elle-même, c'est l'homme. Ainsi la manifestation est toujours là où est l'Entendement, Dieu; sa substance et sa nature sont à jamais conformes à celles de l'Entendement. Or cette manifestation embrasse et constitue notre vrai moi et celui de tous les hommes.

A mesure que le Scientiste Chrétien progresse, la portée de ce fait et sa valeur pratique lui deviennent toujours plus évidentes; à sa lumière, il voit disparaître l'une après l'autre les aberrations qui l'avaient affligé. Supposons par exemple qu'il ait douté de ses aptitudes. Il peut voir que, tandis qu'il n'est capable de rien par lui-même — c'est-à-dire par une individualité hypothétique, séparée de Dieu — l'Entendement opère en lui sans limites. Dans la mesure où il discerne et comprend cette vérité, il a dans sa propre carrière la preuve des capacités dont la source est en Dieu; il peut dire comme le Christ Jésus: « Mon Père travaille jusqu'à présent, et je travaille, moi aussi. » S'il a eu l'impression d'être seul, délaissé, il peut voir qu'il jouit en réalité de la plus belle compagnie — celle de Dieu, de la Vie, de la Vérité, de l'Amour — et qu'il est un avec toute manifestation divine. Or dans la mesure où il reconnaît ceci et le réalise, il en a des indices certains. Il prouve ces paroles de Mrs. Eddy (ibid., p. 259): « L'homme n'est pas absorbé en Dieu, et l'homme ne peut perdre son individualité, car il reflète la Vie éternelle; il n'est pas non plus une idée isolée et solitaire, car il représente l'Entendement infini, la totalité de toute substance. » L'unicité avec l'Entendement divin signifie qu'on est un avec ce qui, possédant la réponse à chaque question, donne toujours une réponse bonne et satisfaisante. L'unicité avec la Vie divine, c'est l'exemption en ce qui concerne la mort; l'unicité avec l'Amour, c'est l'exemption à l'égard de la haine; l'unicité avec la substance infinie nous exempte de la disette sous toutes ses formes. Le disciple qui croît dans cette compréhension saisit la vérité spirituelle que Paul indiquait dans son épître aux Colossiens: « Vous avez tout pleinement en lui, qui est le chef de toute souveraineté et de toute puissance. » Il peut dire, avec une nouvelle et lumineuse perception de ce que signifient ces paroles: « L'Éternel est mon berger; je n'aurai point de disette. »