L'orsqu'a l'école du dimanche un élève commence l'étude de la Science Chrétienne, il apprend bientôt que s'il veut vraiment progresser, il doit mettre en pratique ce qu'on lui enseigne. Parce que la Science Chrétienne est une Science, elle est démontrable. Dans ce domaine, pratiquer fidèlement le peu qu'on a déjà compris permet de prouver, par la victoire sur diverses croyances erronées, que la Science Chrétienne est la vérité dont Jésus le Christ faisait usage il y a presque deux mille ans et qui, à l'heure actuelle, guérit de nouveau la maladie, l'affliction, le péché.
Tel jeune Scientiste s'écrie parfois: « Si seulement j'avais plus de compréhension, j'arriverais à des démonstrations bien meilleures! » Sans doute il est indispensable aux progrès spirituels le désir sincère de mieux comprendre l'Entendement divin, l'unique cause, le seul créateur. Toutefois Mary Baker Eddy, notre Leader, déclare, dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (p. 323): « Afin de comprendre davantage, il faut mettre en pratique ce que nous savons déjà. Il faut nous rappeler que la Vérité est démontrable quand elle est comprise, et que le bien n'est pas compris tant qu'il n'est pas démontré. »
Nul ne s'attend à devenir musicien, ingénieur, avocat, sans se perfectionner par la pratique. De même, les élèves de l'école du dimanche ne sauraient s'attendre à devenir de bons Scientistes Chrétiens s'ils ne mettent pas en pratique ce qu'ils apprennent dans la Bible et dans les ouvrages de Mrs. Eddy. Le fait suivant nous servira d'illustration.
Un certain dimanche, pendant les chaleurs de l'été, une jeune fille qui depuis peu s'intéressait à la Science Chrétienne eut à son réveil un sentiment de malaise physique. Elle avait fréquenté régulièrement les cultes, mais ce matin-là, les suggestions suivantes se présentèrent: « Pourquoi irais-tu à l'église aujourd'hui? Pourquoi ne pas rester au lit? Tu peux lire le livre de texte chez toi! » La jeune fille commença par écouter la voix du tentateur; elle s'installa confortablement, à grand renfort de coussins, puis elle ouvrit au hasard le livre de texte. Les premiers mots qu'elle remarqua furent ceux-ci, au haut de la page 233: « Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt que des professions de pouvoir chrétien. Ces preuves consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et de la mort par le pouvoir de l'Esprit, comme Jésus les détruisait. C'est là un élément de progrès, et le progrès est la loi de Dieu, laquelle loi n'exige de nous que ce que nous pouvons certainement accomplir. »
Pour la jeune Scientiste Chrétienne, ces paroles firent le même effet qu'un appel de clairon. Elle vit aussitôt qu'en restant au lit elle ne prouvait rien: elle acceptait simplement une suggestion fausse. Elle se leva sans plus tarder, s'habilla, eut l'occasion de rendre service à un membre de sa famille; puis avec joie, elle se rendit au culte, complètement guérie.
Nous pouvons, lorsque c'est nécessaire, recourir à l'aide d'un Scientiste Chrétien expérimenté; cependant s'il veut faire de rapides progrès, le disciple doit commencer le plus tôt possible à prouver le divin Principe de la Science Chrétienne, tel que l'exposent les Écritures et que l'élucident les ouvrages de notre Leader. Saint Paul écrit aux Philippiens: « Travaillez à votre salut avec crainte et tremblement... Car c'est Dieu qui opère en vous et la volonté et l'exécution, par l'accomplissement de ses desseins d'amour. »
Comme des navires qui se croisent en mer — échangent des saluts, puis continuent leur course — ainsi les humains se rencontrent dans ce monde; mais quand nos sentiers se croisent, nous devrions pouvoir guérir et secourir un frère dans la détresse. —