On commet souvent l'erreur d'attacher trop d'importance aux objets d'art, aux morceaux d'architecture et à d'autres choses exprimant d'une manière tangible certains beaux aspects de la pensée humaine. D'aucuns en viennent ainsi à vénérer ou même à idolâtrer des choses qui sont tout au plus le symbole d'une qualité ou d'une condition invisible, comme l'est par exemple la statue de la Liberté, à l'entrée du port de New-York.
Par suite de cette tendance inhérente à l'esprit humain, certaines personnes ressentent une horreur, une indignation profonde en voyant qu'on détruit des temples ou des trésors admirés et vénérés au cours des siècles. Mais rien de réel ne peut être détruit ou même endommagé. Les idées que symbolisent ces édifices matériels sont permanentes; elles pourront de nouveau s'extérioriser au temps voulu, peut-être même sous une forme meilleure. Pour illustrer ce fait, citons le cas de villes qui après avoir été presque complètement détruites par un incendie ou un tremblement de terre, ont été reconstruites d'une manière plus intelligente, selon des plans perfectionnés.
Jésus indiqua l'impermanence et l'insignifiance relative des choses matérielles lorsqu'il dit, en face du temple de Jérusalem: « En vérité, je vous le déclare, il ne restera ici pierre sur pierre qui ne soit renversée; » et les événements ultérieurs confirmèrent sa prédiction. Il est donc peu sage de s'attacher outre mesure à des édifices ou à des objets matériels, même s'ils paraissent extrêmement utiles et beaux.
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